Cependant, le Département d’Etat n’a pas d’autre possibilité que de reconnaître dans son propre rapport qu’en 2013, « le Gouvernement de Cuba a soutenu et appuyé des négociations entre les FARC et le Gouvernement de Colombie dans le but d’obtenir un accord de paix entre les deux parties », qu’il « n’y a pas d’information disant que le gouvernement cubain ait fourni des armes ou donné un entraînement para-militaire à des groupes terroristes », et que « des membres de l’ETA résidant à Cuba ont été installés ailleurs avec la coopération du gouvernement espagnol ».
Mais encore ainsi, des considérations de caractère politique et la nécessité de justifier à tout prix le blocus qui a échoué et qui est unanimement condamné par la communauté internationale, s’imposent une fois de plus contre toute logique.
Comme unique prétexte pour soutenir cette accusation calomnieuse contre Cuba, le Département d’Etat fait allusion à la présence dans notre pays de « fugitifs » de la justice étasunienne dont aucun, il faut le dire clairement, n’a été accusé de terrorisme. A certains de ces citoyens, on a accordé ’asile légitimement alors que d’autres, qui ont commis des délits aux Etats-Unis, ont été dûment jugés et condamnés, et ont décidé de résider à cuba après avoir purgé leur peine.
Le Gouvernement de Cuba affirme que le territoire national n’a jamais été et ne sera jamais utilisé pour accueillir des terroristes de n’importe quelle origine, ni pour organiser, financer ou perpétrer des actes de terrorisme contre n’importe quel pays du monde que ce soit, y compris les Etats-Unis. De la même façon, il rejette et condamne sans équivoque tout acte de terrorisme, où que ce soit, dans quelques circonstances que ce soit ou quelles que soient les motivations alléguées.
C’est le Gouvernement des Etats-Unis, celui qui emploie le terrorisme d’Etat comme une arme contre des pays qui s’opposent à sa domination, utilise des méthodes condamnables comme la torture et emploie une technologie militaire avancée, y compris les avions sans équipage, pour exécuter de façon extra-judiciaire de soi-disant terroristes, y compris des citoyens étasuniens, et ont causé, de plus, de nombreuses morts d’innocents dans la population civile.
Cuba est un de ces pays qui, pour défendre son indépendance et sa dignité, a supporté pendant des décennies les conséquences d’actes terroristes organisés, financés et exécutés depuis le territoire des Etats-Unis, actes terroristes qui ont fait 3 478 morts et 2 099 handicapés.
Cuba, l’Amérique Latine et les Caraïbes et le monde n’oublieront jamais que c’est le Gouvernement des Etats-Unis, celui qui continue à donner refuge à des terroristes d’origine cubaine comme Luis Posada Carrilès, l’auteur intellectuel du premier attentat terroriste contre l’aviation civile dans l’Hémisphère Occidental qui provoqua l’explosion en plein vol, en face des côtes des Barbades, d’un avion de la Cubana de Aviacion, le 6 octobre 1976, et la mort de ses 73 passagers. Paradoxalement, il garde en prison injustement et de façon prolongée les combattants antiterroristes Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et Antonio Guerrero, pour des délits qu’ils n’ont pas commis.
Le Ministère des Relations Extérieures condamne énergiquement la manipulation d’un thème aussi sensible que le terrorisme international pour le transformer en instrument de la politique contre Cuba et demande que notre pays soit définitivement exclu de la liste fallacieuse, unilatérale et arbitraire qui est un affront pour le peuple cubain et discrédite le gouvernement même des Etats-Unis.
La Havane, 30 avril 2014
(traduction Françoise Lopez)