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Comment réussir à être un "larbin" lorsqu’on on ne sait que lécher les bottes

Contribution personnelle a : "Idéologie et appareils idéologiques d’Etat" (Luis Althusser, LGS- 15/03/ 2014).

Dieu, Roi et "élites" privilégiées sont incompatibles avec la "citoyenneté" sociale, car ils demandent la "soumission" et pas la "participation".

Tous ceux familiarisés avec le jeu d’échecs savent que la pièce maitresse est "le Roi", lui même imprenable mais qui seul, est impuissant et de mobilité limitée. Pour se préserver et se défendre, il a autour de lui une structure "sociale" hiérarchique, une "garde prétorienne", parmi lesquelles les "pions" sont les plus nombreux et les plus vulnérables ; leurs raison d’être est surtout de se "sacrifier" en défendant les pièces "supérieures".

Très jeune, naïf et de passage en Afrique du Sud, j’ai découvert toute l’ignominie honteuse de "l’apartheid". Un "Afrikaner" me demande si j’aimerais "m’installer en Afrique du Sud". Je lui dis que je n’avais vraiment pas de qualifications. Il me répond : "ça ne fait rien, car t’es blanc et tout ce qu’on te demandera c’est de "surveiller les blacks" ... "Non merci".

"Comment est-ce qu’un imbécile pareil peut-il être "chef de..., responsable de... " ? Vous avez déjà entendu ça ?

Un constat de toute ma vie sociale et professionnelle : ce n’est pas la compétence, l’intelligence et aptitude qui détermine la promotion professionnelle et sociale individuelle, mais l’adhésion aveugle à l’idéologie dominante et aux "structures" hiérarchiques du pouvoir. Dans notre cas, c’est le capitalisme, "élite privilégiée", et son organisation sociale hiérarchique, "la garde prétorienne", cooptée et entièrement dévouée à sa défense.

Quand l’élite (capitalistes), ne "savent" pas, ils achètent le "savoir".
Quand l’élite ne "peuvent" pas, ils achètent le "pouvoir".

Mas quand l’élite ne "veulent pas" (se compromettre ou se salir les mains), ils s’entourent de "larbins", aveugles, obéissants, et dévoués a leur cause.

Cette "garde prétorienne" sont tous "convaincus" de la justesse, nécessité et la raison d’être sociale de leurs rôles.

Pour justifier les disparités sociales et salaires exorbitants, on nous dit que le talent des "meilleurs", ça se récompense.

"Si vous payer des cacahouètes, vous n’aurez que des singes". (If you pay peanuts, you get monkeys.)

On dit aussi, que la "crème" monte toujours à la surface. Et alors ? La merde flotte aussi mais on ne le crie pas sur tous les toits.

Faire partie de la "garde prétorienne" (structure hiérarchique) du capitalisme, c’est beaucoup de choses, mais surement pas de l’intelligence.

Questionnaire "typique" pour une poste de "larbin" : Au choix (a ou b)

1. Est-ce que vous êtes un "joueur" d’équipe ?

(a) ça dépend s’ils sont cons ou pas.
(b) Je suis très motivé par l’intérêt et l’accomplissement des objectifs communs de l’ensemble du groupe.

2. Est-ce que vous éprouvez des difficultés pour obéir aux directives de vos supérieurs ?

(a) Seulement s’ils démontrent une incompétence et ignorance évidentes.
(b) Non, car je pense que mes supérieurs agissent toujours pour le mieux et en toute connaissance de cause.

Question complémentaire, pour départager en cas d’égalité.

3. Vous allez aux toilettes et votre "supérieur", qui est au cabinet, vous dit qu’il n’a pas de papier hygiénique, vous :

(a) l’informez que vous allez en chercher ?
(b) Vous lui proposez de lui essuyer le derrière ?

Si vous avez répondues (b) a toutes les questions, vous êtes un candidat parfait pour être "larbin".

Pourquoi, comment et en quoi est-il "intelligent" de "servir" un système hiérarchique d’exploitation des masses, au profit d’une minorité "privilégiée" ? Les contradictions et confits d’intérêt me semblent évidents. Et si l’intelligence et la compétence des "meilleurs" s’appliquait dans l’organisation sociale (capitaliste), ça se saurait.

"L’être humain est souvent égoïste, mais rien d’ordre biologique, ne l’oblige à l’être" ( ).

Notre obsession, notre vénération du "meilleur" est malsaine car subjective et émanant d’une idéologie "dominante", de compétitivité entre individus et classes qui de fait, justifie et perpétue l’oppression, les inégalités et la notion de classe "inférieure".

Nous devons tous avoir beaucoup plus de respect et de dignité, de confiance, de courage, de conviction en "soi", au lieu de nous émerveiller devant le "superficiel" de ces "hommes providentiels" qui, eux, n’ont que leurs seuls intérêts en vue.

Moi, je soutiens que nous sommes dirigés par des singes (intelligents ?) qui se gavent de bananes. Les cacahuètes, c’est surtout pour "nous autres".

Les "meilleurs" ne sont jamais là où on les imagine.

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