« Elle répond toujours du nom de Robespierre (et des Communards, et des glorieux FTP et FTPF !) ma France » (Jean Ferrat).
François Hollande, le président de la République a honoré aujourd’hui (mais n’est-ce pas plutôt l’inverse ?) les fusillés FTP-MOI du Mont Valérien.
Nous nous félicitons de la présence à cette cérémonie de Léon Landini, président de l’Amicale du bataillon Carmagnole-Liberté des FTP-MOI, officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance, Grand Mutilé de Guerre, ancien officier FTP-MOI, par ailleurs président du Pôle de Renaissance Communiste en France.
Toutefois nous ne pouvons qu’être irrités, voire exaspérés de constater que, parmi les Résistants très honorables choisis par F. Hollande pour entrer au Panthéon, ne figure aucune femme, aucun homme communiste. Le Panthéon, qui exclut toujours le grand Robespierre, fondateur de la République française, et qui proscrit toujours les héros et les martyrs ouvriers de la Commune de Paris, continue à forclore les communistes et les héros du prolétariat.
Pourquoi pas Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante de la première heure, déportée, grand témoin au Procès de Nuremberg, députée du prolétariat francilien, ou Martha Desrumaux, héroïne de la Grande Grève Patriotique des Mineurs de mai-juin 41 dans le bassin minier de Lens, ou Elsa Triolet, organisatrice des Lettres françaises clandestines avec Aragon, Eluard et d’autres, ou Danielle Casanova, dirigeante des Jeunesses communistes (UJFF) morte en déportation, sans parler d’Ambroise Croizat, figure ouvrière du Front populaire, député anti-Munichois, fondateur de la Sécurité sociale et des retraites par répartition en 1945, Maurice Thorez, initiateur du Front populaire, ministre d’Etat fondateur du statut de la fonction publique, Jacques Duclos, dirigeant du PCF clandestin pendant la Résistance, Benoît Frachon, dirigeant de la CGT sous le Front populaire, co-dirigeant avec Duclos du PCF clandestin pendant l’Occupation, Pierre Sémard, dirigeant CGT cheminot fusillé par les Allemands, Jean-Pierre Timbaud, jeune dirigeant métallo, tombé en criant « vive le Parti communiste allemand » face aux bourreaux nazis, Michel Brûlé, jeune mineur du Nord organisateur de la grève patriotique de 1941, fusillé lui aussi, ou encore, entre mille noms de « panthéonisables », Pierre Villon, représentant du PCF au C.N.R. et co-inspirateur du magnifique programme du CNR, LES JOURS HEUREUX ? Et bien entendu, nous ne citons ici très arbitrairement que quelques-uns des noms issus des rangs du « Parti des Fusillés »…
Cette discrimination de classe, qui relève de l’anticommunisme inavoué, ne divise pas seulement la Nation. Elle fait insulte aux fiers Résistants non communistes « panthéonisés » que nous, militant franchement communistes et patriotes républicains saluons avec respect à l’égal des nôtres.
Décidément, la République bourgeoise en voie d’euro-délitement rapide est incapable de penser la France et son histoire dans sa diversité et ses contradictions.
Tôt ou tard, la République sociale de France – sans cesser d’honorer les grands hommes et femmes qui construisirent notre pays avant et après la Révolution française, y compris ceux qui n’étaient pas membre de la classe laborieuse – rendra hommage à l’ensemble de ceux qui ont fait la France, comme elle condamnera sans pitié les faux grands hommes et femmes qui, sous divers masques, se sont efforcés de la DEFAIRE pour préserver leurs privilèges de classe.
- Jean-Pierre Hemmen, président du Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe (CISC), fils de Jean Hemmen, militant de l’Internationale Communiste organisateur des Brigades internationales d’Espagne et de la Résistance française, fusillé au Mont-Valérien
- Pierre Pranchère, ancien FTP des Maquis de Corrèze, ancien député PCF, vice-président du PRCF
- Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, fils de Résistant gaulliste décoré par la France, les Etats-Unis et la Pologne socialiste.
- Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, petite-fille de déportée juive
- Annette Mateu-Casado, fille de deux combattants républicains d’Espagne, trésorière nationale du PRCF
- Claude-Emile Tourné, fils d’André Tourné, combattant de la Résistance, ancien député
- Antoine Manessis, fils de Résistant communiste grec, dirigeant du PRCF
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