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CRIF et CGT : l’affaire s’éclaircit…mais reste sombre !

Thierry Le Paon, secrétaire générale de la CGT, a écrit le 31 janvier au président du CRIF. Le courrier est publié sur le site de la CGT. Une militante de la CGT nous l’a envoyé et l’a également laissé en commentaire sur le site d’AgoraVox où notre article « la CGT avec le CRIF ? » est paru.

Il ressort de ce courrier que Thierry Le Paon a été invité à se rendre au siège du CRIF et qu’il a cru bon d’accepter ! Il proteste aujourd’hui contre le compte rendu « partiel et erroné » qu’en a fait cette association. Il s’en plaint et conclut que « ce manque de rigueur est de nature à entacher une relation de confiance entre nos organisations ». Mais rien ne l’empêchait de faire lui-même un compte rendu sur le site de la CGT, sauf à croire qu’il eût souhaité que l’affaire restât discrète. Le CRIF a rapidement vu dans cette rencontre une victoire et a cherché à en tirer avantage en glissant à ce pauvre Thierry une quenelle ! Rien d’étonnant quand on fait ami-ami avec le représentant du sionisme en France !

Poursuivons. Si Thierry Le Paon a répondu à l’invitation du CRIF, c’était juste pour évoquer son inquiétude face aux « relents d’antisémitisme, d’islamophobie et plus globalement de racisme dans notre pays ». Pas seulement l’antisémitisme… mais aussi l’islamophobie. C’est bien que Thierry tente le coup, mais le CRIF n’est selon nos renseignements pas vraiment sensible à ce dernier thème.

Enfin, c’est quoi cette histoire de la condamnation du BDS par la CGT ? Pour Thierry Le Paon, il n’a rien dit de grave ; il a simplement « confirmé que la CGT ne s’inscrivait pas dans la campagne BDS. En revanche, la CGT n’a jamais condamné ni ce mouvement ni ses acteurs dont certains sont d’ailleurs des adhérents de la CGT ». D’ailleurs, il soutient « la liberté d’expression des militants du BDS en France ». Et il ajoute qu’en agissant ainsi, le CRIF n’est pas « respectueux à l’égard de la CGT et de ses prises de positions ». Il ajoute aussi qu’il demande « le retrait des circulaires Alliot-Marie et Mercier ». Il demande même à ce que l’article du CRIF soit retiré de son site. Sinon ? Eh bien on ne sait pas. Mais au moment où ces lignes sont écrites, le CRIF n’est visiblement pas impressionné par les déclarations du secrétaire général de la CGT, parce que son site mentionne encore le fait que « la CGT condamne le BDS ».

Mais bon, prenons acte. Thierry n’a jamais condamné le mouvement et ne veut pas qu’on l’attaque. En revanche, lui n’est pas dedans. Point barre ! Ça le regarde, mais sa position nécessite tout de même une petite clarification… parce que n’être ni pour, ni contre, c’est un peu dur à tenir.

Alors que faire avec une organisation qui fait des comptes rendus « partiels et erronés », qui « manque de rigueur », qui n’est « pas respectueuse » et avec qui la « confiance pose problème » ? Il faut rompre toute relation Thierry, et le dire ! Cela fera très plaisir à tous les adhérents de la CGT !

D.R.

http://www.resistance-politique.fr/article-crif-et-cgt-l-affaire-s-eclaircie-mais-reste-sombre-122351079.html

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