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2005-05-26

Rassemblement pour le Docteur Michele d’Auria.

APPEL


Aujourd’hui mardi 24 mai, le Docteur Michele d’Auria en est au 40ème jour de sa deuxième grève de la faim pour obtenir son inscription au tableau de l’Ordre des médecins de Paris


Son état de santé est très préoccupant et la situation est bloquée :


Aucune réaction, à ce jour, de la part de l’Ordre des médecins laissant augurer de la seule issue possible : l’inscription au tableau du Conseil de l’Ordre qui lui permettra de reprendre enfin son métier de médecin.

C’est pourquoi nous nous adressons maintenant aux autorités de tutelle pour débloquer la situation de Michele d’Auria

Et nous appelons à un rassemblement de soutien
jeudi 26 mai
2005
au 42ème jour de la grève de la faim du Docteur Michele d’Auria devant le ministère de la Santé
14 avenue Duquesne
Paris 7ème.

Rendez-vous à 10 h 30
Métro Ligne 8 - station Ecole Militaire - sortie 2 av Duquesne


A l’appel de l’Abbé Pierre, du Comité de soutien et des organisations suivantes , Droit Au Logement, Ligue des Droits de l’Homme, Syndicat de la Médecine Générale, Association des Médecins Urgentistes des Hôpitaux de France, Union Syndicale de la Psychiatrie ... »


Toutes les informations sur la situation du docteur Michele d’Auria :


http://micheledauria.free.fr


- Signer la pétition :
http://micheledauria.free.fr/pages/petition/petition.html

- Liste des signataires :
http://micheledauria.free.fr/pages/signatures.html

- DAL, Syndicat de la Médecine générale et LDH :
http://micheledauria.free.fr/pages/soutien.html

- Revue de presse :
http://micheledauria.free.fr/pages/presse.html

- Apporter son soutien :
http://micheledauria.free.fr/pages/comite.html


Lettre à mes confrères et à tous ceux qui me soutiennent


13 mai 2005


Le 25 février 2005 j’ai commencé une grève de la faim pour exprimer à la fois mon désespoir d’être depuis plus de deux ans privé de ma capacité de travail et ma détermination à exercer une profession qui est l’axe fondamental de ma vie.

Je suis victime d’une erreur judiciaire dont les conséquences ont fait basculer ma vie ;
Je suis totalement innocent des faits dont j’ai été accusé en Italie et n’ai, pour ma part, jamais fait partie d’aucun groupe clandestin d’extrême gauche, contrairement à mon jeune frère, aujourd’hui décédé, et avec lequel j’ai été à tort confondu.

Mon innocence est établie par des preuves matérielles incontestables : j’étais en effet à l’étranger, exerçant ma profession de médecin en Afrique du Sud puis en Turquie, aux dates précises auxquelles les vols ont été commis à Milan, ce qui résulte, sans contestation possible, des dates certaines figurant sur les visas d’entrée et de sortie de ces territoires apposés sur mon passeport

Malheureusement une particularité de la procédure italienne de contumace de l’époque (particularité récemment condamnée le 21 novembre 2004 par la Cour Européenne des Droits de l’Homme - Affaire SEDJOVIC -), ne m’ouvre aucun droit à faire valoir les preuves de mon innocence lors d’un nouveau procès, (contrairement à la procédure française de contumace).

C’est donc bien les conséquences de l’erreur judiciaire dont j’ai été victime qui m’a contraint, pour pouvoir continuer d’exercer la médecine , à utiliser l’identité d’un tiers.

Et c’est dans ce contexte que j’ai effectivement dû me résoudre, à mon grand regret, à effectuer une fausse déclaration à l’Ordre des Médecins lors des formalités indispensables à mon inscription.

Pendant près de dix ans, j’ai alors pu exercer ; de façon je crois exempte de tout reproche, la médecine, dans le cadre d’associations telles qu’EMMAUS.
Mon chemin a, par le hasard du destin, croisé celui de l’Abbé PIERRE que j’ai eu le très grand honneur de soigner et de côtoyer pendant plusieurs années. Il reste, vous le savez, aujourd’hui à mes côtés dans l’épreuve que je traverse.

Cependant ce qui devait bien sûr arriver tôt ou tard arriva et je fis l’objet d’une procédure d’extradition.

Je crois pouvoir affirmer que si les autorités françaises ont refusé mon extradition, c’est en tenant compte d’une part des preuves factuelles de mon innocence, et d’autre part de la façon irréprochable dont je crois avoir exercé la médecine en France durant près d’une décennie, sous une identité d’emprunt.

Enfin libéré du poids d’avoir eu à cacher mon nom, j’ai donc sollicité une inscription au tableau du Conseil Départemental de l’Ordre de Paris, en janvier 2003. Malheureusement, l’Ordre National a alors pris l’initiative de porter plainte contre moi, ce qui a conduit le Conseil Départemental à refuser mon inscription" au vu de la procédure en cours ".

Cette" procédure en cours" a abouti, à une décision de non-lieu définitivement confirmée par la Cour d’Appel de Paris. J’espérais donc que cet élément nouveau et favorable conduirait à mon inscription au tableau du Conseil Départemental de Paris.

Hélas, par un nouveau refus, le Conseil Départemental a considéré le 13 avril dernier qu’indépendamment de la décision judiciaire de non-lieu pourtant rendue en ma faveur, le fait d’avoir "sciemment effectué une fausse déclaration d’état civil auprès de votre Conseil Départemental" restait une " faute professionnelle et déontologique" constituant" un manquement à l’honnêteté, la probité et la moralité".

J’ai donc repris le 15 avril la grève de la faim interrompue le 18 mars dans l’attente de l’examen d’une nouvelle demande d’inscription par le Conseil de Paris (demande déposée dans le cadre d’une médiation avec les instances nationales et départementales du conseil de l’Ordre) et je la poursuivrai jusqu’à ce qu’une décision favorable soit prise ; et j’ai introduit une demande de recours gracieux auprès du Conseil départemental de Paris.

Ce recours a de nouveau été rejeté le 11 mai

Même si je pense avoir, tout au long de mon existence, respecté très profondément les valeurs et la déontologie médicale, je reconnais néanmoins et regrette avoir commis une faute, dans les circonstances particulières ci-dessus rappelées qui, si elles ne l’effacent sans doute pas, en tout cas l’expliquent.

Pour cela j’ai déjà été lourdement sanctionné : 25 mois d’interdiction d’exercice.

Est-il juste aujourd’hui, de prolonger indéfiniment mon interdiction d’exercice au seul motif de cette faute unique, ancienne et circonstanciée, alors qu’il ne m’a jamais été reproché la moindre négligence, maltraitance, ou faute sur le plan médical ?

Poursuivre jusqu’au bout ma grève de la faim est pour moi, le seul moyen dont je dispose maintenant pour affirmer la force de mon engagement de médecin et ma détermination à exercer la profession que j’ai choisie, à laquelle j’ai consacré toute mon énergie. et qui donne sens à ma vie..

Docteur Michele d’Auria
13 mai 2005



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