RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Nelson Mandela : Ignoré puis célébré

Longtemps, Nelson Mandela est resté dans l’anonymat. Dans les années 1980, la plupart des Français et des Européens ne connaissaient pas son nom. Son combat contre l’apartheid n’intéressait pas les puissants de ce monde. La Première ministre britannique de l’époque, Mme Thatcher, celle à qui les élus de la droite parisienne voulaient attribuer récemment le nom d’une rue, qualifiait Mandela de « terroriste ». Sous la présidence de François Mitterrand, le gouvernement de Michel Rocard refusait de rompre les relations économiques de la France avec le régime raciste de Pretoria. La plupart des gouvernements européens maintenaient des relations cordiales avec le pouvoir sud-africain. Au même moment, la représentante de l’ANC à Paris, Dulcie September, était assassinée près des grands boulevards par des tueurs à la solde du pouvoir raciste.

Nelson Mandela était à l’époque un personnage peu fréquentable pour les gouvernements de droite et socialiste européens. Le Parti communiste français, seule formation politique, les jeunes communistes, « l’Humanité » menaient campagne pour la libération de Nelson Mandela et la mobilisation contre l’apartheid. Manifestations devant l’ambassade sud africaine durement réprimées, fêtes de l’Huma, affiches, tracts, numéros spéciaux de « l’Humanité » avec Mandela comme drapeau. Ceux qui n’ont rien fait pour la libération de Mandela et se complaisaient dans des relations complices avec le régime raciste sud-africain ont depuis célébré à la « people » celui qui symbolise un combat qu’ils n’ont jamais partagé. Nelson Mandela ne se faisait aucune illusion sur l’hypocrisie de beaucoup des gens célèbres qui venaient jusqu’à lui. Il acceptait ce rituel indiquant discrètement : « Il faut passer par là pour le bien de notre pays. »

José Fort

URL de cet article 23552
   
« Des Palestiniens s’expriment – Notre vision pour la libération » par Ilan Pappé et Ramzy Baroud
Palestine Chronicle
Cet ouvrage, disponible à présent en français, est composé d’une trentaine de contributions rédigées, à l’occasion de ce projet de publication, par des intellectuels, acteurs, responsables de la société civile palestinienne. La réunion de ces contributions a été faite par M. Ramzy Baroud, journaliste, analyste, chercheur, écrivain palestinien résidant aux Etats-Unis, ainsi que par M. Ilan Pappé, écrivain, chercheur, universitaire israélien résidant en Grande-Bretagne. Comme ces deux (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Quand les Etats-Unis sont venus chercher Cuba, nous n’avons rien dit, nous n’étions pas Cubains.

Viktor Dedaj

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.