Alors que les documentaires et autres articles faisant la propagande des vins de Bordeaux ne cessent de s’enchainer à un rythme jamais atteint, aucune séquence, ni même allusion aux salariés viticoles sans lesquels il me semble pourtant que le CIVB aurait moins la part belle ! Il est vrai que la vie des gens ordinaires n’est pas vendable et que les travailleurs de l’ombre sont faits pour rester dans l’obscurité.
Se rapproche pourtant le jour où va se lever le voile sur les sombres réalités de la viticulture et vous mettre CIVB et autres instances viticoles face à vos responsabilités , à vos complicités.
Un salarié malade et isolé est facilement dissimulable, mais aujourd’hui ce sont des centaines de salariés qui souffrent de leurs conditions de travail et de survie pendant qu’à Hong Kong on discute arômes et marchés.
Depuis le début vous avez fait le choix du silence, affichant votre mépris de la condition salariale, confiant en la puissance des maîtres sur leurs soumis. Il suffira de brandir l’argument de la crise, de la difficulté à retrouver un emploi voire pire de la "grande famille" pour calmer ces capricieux élans d’affranchissement des sans-voix.
Il est vrai que vous n’êtes pas habitués , au 19 ième siècle les esclaves arrivés sur le port de Bordeaux ne criaient pas bien fort et quand bien même... Alors aujourd’hui tels des coupables innocents vous vous débattez à coups de prostitution médiatique, espérant masquer les bruissements des salariés viticoles malades des pesticides et de leur silence.
Nulle voix ne résonne aussi fort que celle qui s’est trop longtemps tue....
Marie-Lys bibeyran
"cette cloture a été placée pour votre protection. Ne vous en approchez pas, ne tentez pas de la traverser ou nous vous tirerons dessus".
panneau (en anglais) accroché sur une cloture de fils de fer barbelés qui entoure la ville d’Abu Hishma (Irak)