RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La mise en image du « problème des banlieues » au prisme de la division du travail journalistique

De nombreuses recherches sur la couverture médiatique des « banlieues » dévoilent les représentations stéréotypées des habitants des quartiers populaires des grandes agglomérations françaises...

Ces études pointent tout particulièrement le nombre limité de thématiques – délinquance, islam, immigration, intégration, culture urbaine – qui enserrent les discours publics sur une partie de la jeunesse désignée sous les appellations génériques de « jeunes des banlieues », « jeunes des cités » ou « jeunes des quartiers ».

La plupart de ces travaux s’accordent également sur la coproduction des représentations médiatiques : la fabrication des « reportages » sur les banlieues dépend non seulement des journalistes mais aussi d’agents et institutions divers qui pèsent sur la conception de l’« information ». En effet, les journalistes décident de la réalisation d’un reportage à l’occasion d’un « événement » souvent pré-cadré (fait divers divulgué par la police, projet de loi élaboré par un ministère, etc.) et ils doivent composer avec les stratégies de présentation de soi des acteurs rencontrés sur « le terrain » (associations, mairies, habitants, etc.), qui influent aussi sur la production du reportage.

Pour autant, ces recherches réalisées sur la base d’analyses de contenu de reportages et d’entretiens avec des journalistes n’épuisent pas la compréhension de cette coproduction. La « fabrique de l’information » reste en effet dans l’angle mort des études menées a posteriori sur les produits finis. Notre étude veut restituer ce processus de fabrication des images et des discours sur « les banlieues » à travers l’élaboration d’un reportage sur la « perception des jeunes des cités sur la guerre en Irak », que nous avons suivie lors d’observations menées dans une rédaction de télévision nationale en mars 2003. La restitution des différentes phases de production (la préparation, la confection et la diffusion) révèle les opérations de catégorisation successives qui sont appliquées aux « jeunes » interviewés et à leurs discours afin d’incarner un « point de vue de banlieue ».

Notre article s’intéresse plus particulièrement à l’impact de la division du travail entre responsables de la rédaction et journalistes « dévolus » aux banlieues, pour saisir les contributions respectives et leur combinaison dans les discours produits.

Lire la suite...

Jérôme Berthaut

»» http://revueagone.revues.org/72
URL de cet article 22556
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
TOUS LES MEDIAS SONT-ILS DE DROITE ? Du journalisme par temps d’élection
par Mathias Reymond et Grégory Rzepski pour Acrimed - Couverture de Mat Colloghan Tous les médias sont-ils de droite ? Évidemment, non. Du moins si l’on s’en tient aux orientations politiques qu’ils affichent. Mais justement, qu’ils prescrivent des opinions ou se portent garants du consensus, les médias dominants non seulement se comportent en gardiens du statu quo, mais accentuent les tendances les plus négatives inscrites, plus ou moins en pointillé, dans le mécanisme même de l’élection. Ce sont (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"La CIA contrôle tous ceux qui ont une importance dans les principaux médias."

William Colby, ancien directeur de la CIA

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.