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Toulouse : l’industrie semencière exclut les paysans pour mieux privatiser les semences !

Le 17 septembre, l’industrie semencière dicte à Toulouse les modalités d’un colloque [1] sur la meilleure manière d’organiser le plus gros hold’up de tous les temps sur les semences.

Ces dernières ont été collectées dans les champs des paysans du monde qui les ont sélectionnées, conservées et renouvelées de génération en génération jusqu’à aujourd’hui. Les chambres froides des banques de semences ne permettent qu’une conservation de courte durée. Les graines y dépérissent contrairement aux champs où elles continuent à vivre et à se renouveler. Aucune conservation n’est durable sans la contribution constante des paysans.

Pour camoufler ce forfait, le colloque a été baptisé "Biodiversité agricole et sécurité alimentaire" et se cache derrière le nom de Nikolaï Ivanovitch Vavilov, héros russe qui a construit à Saint-Pétersbourg la plus grande collection mondiale de semences, dans le but de les garder à disposition de tous et des générations futures. Mais aujourd’hui il n’y a plus d’argent pour entretenir les collections publiques construites à sa suite. Par contre, les multinationales ont de l’argent pour constituer leurs propres banques de gènes privées en puisant dans cet immense trésor collectif avant qu’il ne disparaisse.

Pour être sûre de ne pas être dérangée dans les discussions du colloque toulousain, l’industrie semencière a conditionné son soutien financier à l’absence de toute participation des paysans aux diverses tables rondes, hormis un des principaux promoteurs du coton OGM en Afrique.

Les paysans participent depuis qu’elles existent aux discussions du Traité international [2] sur les semences. Ainsi, une délégation française rejoindra la semaine prochaine la réunion du comité directeur du TIRPAA à Oman pour y rencontrer les représentants des institutions internationales. Assis à la table des négociations mondiales, les paysans français sont pourtant mis au ban du colloque toulousain : pendant combien de temps la France restera-t-elle isolée du monde à cause d’une industrie semencière sectaire qui refuse tout débat avec les paysans et la société civile sur la nécessaire gestion commune du trésor collectif que constituent les semences ?

Réseau Semences Paysannes, Confédération Paysanne

»» Réseau Semences Paysannes

Contacts presse :

  • Guy Kastler, délégué général du Réseau Semences Paysannes : 06 03 94 57 21
  • Laurent Pinatel, porte parole de la Confédération Paysanne : 06 80 58 97 22
  • Josian Palach, secrétaire national de la Confédération Paysanne en charge du pôle agriculture et environnement : 06 71 34 49 02

[2Traité International sur les Ressources Phytogénétiques Pour l’Alimentation et l’Agriculture


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Les Etats-Unis de mal empire : Ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud
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Présentation de l’éditeur Au moment même où les Etats-Unis, ce Mal Empire, vont de mal en pis, et malgré le rideau de fumée entretenu par les médias dits libres, nous assistons à l’émergence de nouvelles formes de résistances dans les pays du Sud, notamment en Amérique latine. Malgré, ou grâce à , leurs diversités, ces résistances font apparaître un nouveau front de lutte contre l’ordre impérial US. Viktor Dedaj et Danielle Bleitrach, deux des auteurs du présent livre, avaient intitulé (…)
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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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