Bonjour Guillaume
Cet article souligne le cas d’un mensonge, d’une intox : une activiste (dont on approuve ou pas les méthodes) aurait écrit un truc sur le mur d’une mosquée alors que c’est faux.
Je ne soutiens personnellement pas le mouvement des Femen. Mais qu’on soit d’accord ou pas avec leurs concepts et démarches ne justifie aucunement qu’on doive raconter n’importe quoi à leur sujet : s’en tenir aux faits devrait suffire.
Par ailleurs, aller chercher ses sources sur un site particulièrement haineux et discriminatoire, cultivant la peur à l’égard des femmes et de la féminité, et dont le manque de fiabilité n’est plus à démontrer, tel que E&R, quand on se déclare être « pour les droits de la femme », me semble des plus surprenant. Il y a des sources d’information moins misogynes que celle là.
Sur les conversations des auteurs de l’article de Wikipédia sur les Femen, j’ai pu découvrir un acharnement fébrile d’un des contributeurs qui s’entêtait à vouloir imposer une diffamation, utilisant pour cela les montages d’ E&R dont rien ne prouve qu’il ne s’agit pas d’un fake.
Aussi, ma plongée dans les articles et commentaires de ce site m’a donné l’impression de tomber dans une décharge publique, où on trouve un condensé de ce qui représente le pire dans l’expression humaine, au point que j’en aurais presque eu envie de défendre la cause des Femen, c’est dire... Ce ne sont peut-être pas des révolutionnaires, mais ils véhiculent tant de préjugés que cela semble avoir imprégné leurs mentalités si profondément que toute discussion s’avoue stérile.
« L’ultra violence » que vous dénoncez dans l’événement qui met en cause l’action des Femen, interprétée à la sauce Alain Soral (vous savez, celui qui s’estime très viril de craindre une féminisation de la société) c’est du pipi de chat à côté des agressions corporelles qu’elles ont subi par les catho qui prétendent propager l’amour de Dieu : Civitas doit sûrement considérer que donner à leurs enfants à poussette, témoins directs d’une telle rage de leur part, ce bel exemple de « civilité », est un excellent moyen de parfaire leur éducation sur leurs valeurs morales, mouai, bien-sûr !
Quand on prétend donner des leçons de respect, on pourrait commencer par balayer devant sa porte et éviter de calomnier la cible que l’on veut démolir alors qu’il suffit d’utiliser des éléments tangibles.
De plus, arguer que les seins nus des femmes sont un manque de respect, cela me fait doucement rigoler car ce sont les premiers organes avec lesquels les nourrissons mâles sont en contact, et ça m’étonnerait que les cathos l’oublient.
D’autre part, à chaque saison estivale, nous les femmes, nous croisons maints torses nus virils et très sexy, de vrais appels à la caresse, et on ne crie pas pour autant au scandale. On passera aussi sur les coucougnettes qui débordent allègrement des shorts que certains, assis et jambes très écartées, utilisent comme des slips. Et sur les déploiements d’aisselles qui fouettent au dessus de nos têtes dans le métro, ah ! il se fait de la place autour, on s’entasse plus loin. On dira que c’est du « respect », ça. Parce que ça ne fait pas partie de l’événementiel mais du quotidien.
Quant au raisonnement que plus un état est répressif, moins il faut demander de démocratie, alors là, c’est le meilleur moyen de n’offrir aucune chance pour que ça change. Et le fait que cela se passe loin de son quartier devrait avoir autant d’importance, lorsqu’on se positionne du côté d’une perception de Gauche.
Je comprend le combat, je n’apprécie pas les armes, je cautionne le message (aka : respecter la femme en tant qu’égale à l’homme), mais pas leurs manifestations.
Là, je suis d’accord, mais comme dit plus haut, il y a d’autres moyens de critiquer leurs manifestations que de créer de fausses rumeurs à leur égard et, en plus, de les relayer.