RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

à M..., Prison de ....., Israël

Dédicace :
M. est dans une geôle israélienne depuis de longs mois. Ces mots sont pour elle et tous ceux qui sont enfermés, humiliés et torturés pour leur appartenance ethnique, religieuse ou politique.

M…

Je vous envoie ces mots à la volée.
Vous les entendrez du fond de votre geôle, sans les lire, je le sais bien !
Je sais aussi qu’ils vous parviendront, comment ? Quelle importance. Ils sont à vous.

Ce sont des mots de lumière qui illumineront votre âme. Une lumière incandescente que vous seule pourrez voir. Aucun soldat-bourreau ne parviendra à l’éteindre car je la tiens allumée pour vous, par-delà les milliers de kilomètres qui nous séparent. Ils ne me trouveront pas, je la tiens au creux de la paume de la main.

Ce sont des mots de confiance qui vous apporteront la force de lutter. Aucun bourreau ne les anéantira car je vous en envoie pour une éternité. Et si, hélas, je n’en ai trop souvent qu’en pointillé, je peux aussi vous envoyer ceux de l’Amour absolu, ceux-là sont infaillibles, les voici.

Des mots d’espérance, ceux des hommes courageux, qui se battent pour qu’un jour la liberté s’ouvre enfin à vous. De ces mots trouvés dans l’amour qui nous entoure. Une espérance qui flotte doucement dans l’air saturé d’une cellule trop sombre, trop petite.

M…

dont je me dois de taire le prénom même.
Je le crie du fond de mon cœur, le porte et le répète au vent sans cesse. C’est vous qui me donnez l’envie de me battre.

Gardez-vous dans le courage ! Il n’y aura ni indifférence ni oubli et j’entends, je prends chacun de vos cris de souffrance lors des jours et nuits de tortures. Je les renvoie au-delà des trouées dans la nuée pour qu’ils s’allègent dans l’Amour.

Ils peuvent bien vouloir vous rabaisser à n’être qu’un simple numéro, à un corps qu’on malmène, ils ont oublié l’extraordinaire force de la communion entre les hommes. Ils se rabaissent, leurs ricanements les humilient, vos cris de souffrance vous redressent, vous élèvent.

Pleurez-vous de désespoir ? Hurlez-vous votre colère ? Vous ont-ils imposé le silence et la solitude comme subtile torture ?
Je vous imagine les yeux tournés vers les barreaux de la cellule, avide du bleu azur des cieux, avide de liberté. Peut-être pensez-vous à votre famille.
Je vous imagine combattante courageuse.

Je n’ai qu’une photo un peu floue de vous. Assise, vous tenez entre les mains deux photos d’hommes prises dans des cadres désuets, émouvant et pathétique geste de mémoire. Et ce regard, Dieu, ce regard …. épuisé, las, triste, si triste. Cela m’est insupportable.

Je nous voudrais devisant tranquillement en paix autour d’un café. Vous me raconteriez la prison et je témoignerais, après, pour vous, pour tous ceux enfermés privés de leurs droits élémentaires à la dignité humaine.

Quel est donc ce Pouvoir cruel, aveugle et fou ? Que puis-je en comprendre dans le confort de ma vie. Je n’ai que mes pensées à vous offrir et mon ineffable confiance en la vie.

Je voudrais ? … vous faire rire … dérisoire n’est-ce pas ?

M…

Tant que j’écris, tant que je vous parle,
Vous existez,
Vous m’entendez ?
Vous EXISTEZ !

Une p’tite lampe allumée,
au fond d’une cellule obscure,
d’un couloir triste, froid, sans humanité.

Libre Plume

URL de cet article 21403
   
PALESTINE
Noam CHOMSKY, Ilan PAPPE
La question palestinienne est représentative de ce qui ne tourne pas rond dans le monde. Le rôle des États occidentaux et l’accord tacite de diverses institutions en font un cas très particulier de la politique actuelle. Les trois dernières offensives militaires d’envergure menées par Israël contre Gaza, entre 2008 et 2014, ont fait des milliers de morts du côté palestinien et donné lieu à de nouvelles expropriations de terres en Cisjordanie. Ces guerres de conquête israélienne ont (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Les bombes nucléaires pourront tuer ceux qui ont faim, les malades, les ignorants. Mais elles ne pourront pas tuer la faim, les maladies et l’ignorance. Elle ne pourront pas non plus tuer la juste rebellion des peuples".

Fidel CASTRO

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.