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Pourquoi l’Europe a fait cela à Evo et pas à un autre président ?

Le colonialisme a de longs bras. Il a été capable de perdurer pendant des siècles. J’ai du mal a croire que deux cents ans après, les Européens n’acceptent toujours pas les défaites colossales que les Haïtiens ont infligé aux Français, et les Boliviens et les Vénézuéliens aux Espagnols.

La pression des Etats-Unis a sans aucun doute joué un rôle fondamental dans l’humiliation qu’ils ont voulu faire à Evo Morales. Mais les Européens n’auraient jamais provoqué cet outrage s’il ne s’était pas agi du premier président indigène de notre continent.

Qu’Evo Morales gouverne la Bolivie est reçu comme une gifle pour la bonne morale du Nord.

Nous sommes donc face à un acte de racisme sans précédent. Un racisme qui passe outre les lois internationales que les Européens utilisent par ailleurs comme excuse pour bombarder les peuples.

Mettre en danger de mort de façon si grotesque et éhontée un président Sud-américain nous évoque les massacres, les violations et les humiliations auxquelles fut soumise notre Amérique Latine par les Européens.

Que faire alors ?

Tout d’abord, reconnaitre l’importance des processus d’union de notre Amérique et ne pas oublier que l’unique possibilité que nous ayons, nous, noirs, indiens, métis et blancs du Sud du monde pour ne pas revenir aux temps de la colonie est de nous unir face a l’Européen bien-pensant et mal-agissant.

La réunion en urgence d’UNASUR* a servi à faire comprendre à l’Europe que si son intégration à l’Union Européen est économique, la notre est éthique et politique. Sans aucun esprit chauviniste je peux affirmer qu’aujourd’hui sans aucun doute, quand un pays d’Amérique du Sud est offensé, ils le sont tous.

Si Evo Morales est le caillou dans la chaussure du colonialisme Européen alors, continuons à jeter des cailloux contre les vitres illuminées et hypocrites du Nord. Et avec Benedetti je dis : le Sud aussi existe.

Et qu’ils ramassent les débris de verre.

Miguel Angel Perez Pirela

Traduit de l’espagnol par Irisinda. http://www.aporrea.org/tiburon/a169563.html

*UNASUR : Union des Nations Sud Américaines

URL de cet article 21367
   
Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
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