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Télérama : les hypocrites !

La une de Télérama de la semaine dernière consacrée à l’exposition de la BNF sur Guy Debord avec sa photo en pleine page sur la couverture. On croit rêver !
Un sommet dans l’hypocrisie pour ce magazine de la société du spectacle dans ce qu’elle a de plus marchand et de plus consensuel aux valeurs dominantes.

Et Télérama pour parler de Debord interviewe Philippe Sollers... et là on hallucine ! Car lui comme la plupart des ses copains ex-mao de l’époque ne doivent leurs notoriétés que par la symbiose qu’ils ont su construire avec les médias dominants. Et je n’ai pas souvenir d’une quelconque affinité particulière qu’ils auraient eue pour les situationnistes.
La "Société du spectacle", celle que Debord vilipendait, ce sont eux, entre autres, qui en sont les principaux artisans.

Il y a en revanche des continuateurs de la pensée de Guy Debord et qui la re-situent dans le contexte actuel, comme Anselm Jappe qui a beaucoup écrit sur lui et correspondu avec lui. Mais Anselm Jappe est un de ces philosophes radicaux qui travaillent sur "la critique de la valeur" (*). Ceci explique cela, et Télérama joue ici encore son rôle à la fois de récupération mais aussi d’étouffement d’une pensée différente.

JP Achard


(*) En français, un ensemble de textes portant sur la "Critique de la valeur" (wertkritik), autour des oeuvres de Robert Kurz, Anselm Jappe, Moishe Postone, Guy Debord, Karl Marx, et des groupes allemands Krisis et Exit !
http://palim-psao.over-blog.fr/

URL de cet article 19990
   
L’Histoire m’acquittera
Fidel CASTRO, Jacques-François BONALDI
L’Histoire m’acquittera (en espagnol : La Historia me absolvera) est un manifeste d’auto-défense écrit par Fidel Castro en octobre 1953, à la veille de son procès (il est jugé pour avoir attaqué la caserne de Moncada le 26 juillet 1953, en réaction au coup d’état de Batista). Fidel Castro est diplômé en droit, il manie la plaidoirie, exercice qu’il connaît bien, avec aisance : il y explique ses actes et son implication dans le soulèvement contre Batista mais surtout, il y développe ses (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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