RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La révolte des SDF

Le nombre d’exclus augmente jour après jour, et les médias et nos politiques continuent à nous vendre les vertus du système dans lequel nous nous enfonçons inexorablement. Malgré la paupérisation d’une grande partie de la population, chacun accepte son sort, il n’y a pas de révolte significative. Talleyrand disait « les mécontents, ce sont les pauvres qui réfléchissent ». Il faut croire que « l’abrutisation » programmée via la télévision et les bonnes paroles des « peoples » issus du star système font que les pauvres ont arrêté de réfléchir !

Nombres d’attaques menées contre les salariés, les familles, les retraités ou les jeunes auraient été impossibles il y a 40 ans : la réaction de la population aurait été immédiate. Le « tous ensemble » n’était pas une utopie. Bien sûr il y a toujours eu des vendus, ceux qui collaborent, mais cela est encore une autre histoire. Pour parvenir à ses fins, le système capitaliste et ceux qui en tirent les ficelles, ont réussi à briser toutes les solidarités, encenser la réussite personnelle et le chacun pour soi.

Aujourd’hui, il y a des gens qui travaillent et qui sont pauvres, qui dorment dans leur voiture et mangent aux restos du coeur ! Il y a des gens qui survivent avec des contrats précaires et des payes de misère. Des gens qui vont travailler la peur au ventre et qui acceptent des conditions de travail déplorables, pour ne pas perdre leur emploi. Il y a des étudiants, des retraités et des chômeurs qui, à la fin des marchés, ramassent ce qui reste dans les cartons abandonnés, avant que le service de la voirie ne les mette à la décharge. Et pourtant la France n’a jamais été aussi riche, elle figure même au troisiéme rang mondial des millionnaires, mais c’est aussi huit millions de pauvres, trois millions de précaires, trois millions de temps partiels, cinq millions de chômeurs, et des salaires de misère pour la majorité des salariés !

On est passé de quelques milliers de chômeurs à plusieurs centaines de milliers, et maintenant ce sont des millions de sans-emploi qui sont la norme. Peu à peu personne ne peut prétendre y échapper, c’est rentré dans le subconscient de chacun, savamment distillé par la propagande de nos élites. Lorsque l’on se suppose du côté des « winners », on prétend qu’il y a des fainéants, que « lorsque l’on veut, on peut », et on accepte toutes les régressions sociales pour espérer échapper au fléau…, mais de plus en plus nombreux sont ceux qui se retrouvent sans emploi.

Une fois exclu, on risque de se retrouver à la rue, et on devient SDF. Dans ce nouvel univers, on s’aperçoit très vite qu’ici aussi ce n’est pas la solidarité qui domine mais plutôt le chacun pour soit : le système a gagné. Les exclus sont occupés à survivre et non à faire la révolution ! Et pourtant, si tous les laissés pour compte, ceux qui n’ont plus rien à perdre décidaient de ne plus vouloir mourir de faim et de froid, que risqueraient-ils ? Rien !

Imaginez, des bandes organisées, solidaires, de plusieurs centaines ou plusieurs milliers de SDF partout en France envahir les grandes surfaces et manger sur place, le soir rentrer dans les hôtels, les halls des grandes entreprises pour y dormir et prendre leur douche. Qui pourrait les arrêter, les vigiles, la police, la gendarmerie… et après ? On ne pourrait pas les mettre en prison, elles sont pleines et de toutes façons, en attendant, ils seraient nourris et au chaud, mais pendant ce temps-là les autres à l’extérieur continueraient d’envahir hôtels et grandes surfaces, puis feraient le siège des médias pour dénoncer leur situation. Le nombre fait la force, mais c’est la solidarité et la prise de conscience qui en sont le ciment. Les exclus et tous ceux qui n’ont plus rien à perdre représentent une puissance dont ils n’ont pas idée, ils peuvent prendre les trains d’assaut pour se retrouver tous à Paris et marcher sur l’assemblé nationale ou l’Élysée… Organisés et solidaires, ils peuvent tout se permettre !

Maintenant, nous ne sommes pas obligés d’attendre d’en arriver là pour se bouger, car quand nous serons à la rue, nous ferons comme tout le monde, nous essayerons de survivre…c’est tout !

Sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2013/02/19/la-revolte-des-sdf/

Sur 2CCR lire également : LES PAUVRES MERITENT LEUR SORT

« La pauvreté n’est pas une fatalité, c’est le résultat d’une politique… »

URL de cet article 19817
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

La télécratie contre la démocratie, de Bernard Stiegler.
Bernard GENSANE
Bernard Stiegler est un penseur original (voir son parcours personnel atypique). Ses opinions politiques personnelles sont parfois un peu déroutantes, comme lorsqu’il montre sa sympathie pour Christian Blanc, un personnage qui, quels qu’aient été ses ralliements successifs, s’est toujours fort bien accommodé du système dénoncé par lui. J’ajoute qu’il y a un grand absent dans ce livre : le capitalisme financier. Cet ouvrage a pour but de montrer comment et pourquoi la relation politique elle-même est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds.

Bertolt Brecht

Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.