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L’Islande renonce à poursuivre ses négociations d’adhésion à l’UE

Le 14 janvier 2013, le gouvernement islandais annonçait publiquement qu’il suspendait son adhésion à l’Union Européenne. De récents sondages d’opinion montraient qu’une large majorité d’Islandais ne souhaitait pas intégrer l’organisation. Pourtant, la crise financière systémique survenue en 2008 avait revigoré l’intérêt de la population pour l’Union Européenne. Un redressement socio-économique rapide de l’île arctique et l’implosion prévisible de la zone euro ont dissuadé la population de s’aventurer vers un inconnu très incertain....

Les chiffres officiels qui viennent de paraître début mars indiquent qu’au mois de janvier les exportations se sont accrues de 18%. De ce fait, rien d’étonnant que la balance commerciale du pays ait engrangé un excédent élevé, mais sans une banque centrale nationale islandaise réellement indépendante de la technostructure européenne, les autorités n’auraient pas pu dévaluer la Couronne pour stimuler les exportations. Pour couronner le tout, c’est le cas de le dire, le tribunal de l’Association européenne de libre-échange, dispose, dans un arrêt définitif, que l’Islande était en droit de refuser de rembourser les actionnaires étrangers clients de ses banques en octobre 2008. Deux banquiers escrocs ont d’ailleurs étaient condamnés a des peines privatives de liberté après la débâcle.

La France est pied et main liés, car elle ne peut user de l’arme compétitive de la dévaluation. Les règles de la concurrence libre et sans entrave, prétendument voulue par la caste mondialiste, sont donc faussées. La Chine, les Etats-Unis notamment, utilisent cet outil à leur avantage. Pendant ce temps, les pays de l’UE se meurent à petit feu. Même la balance commerciale de l’Allemagne dépend pour une bonne part du marché intérieur européen. Un ralentissement significatif est déjà perçu outre-Rhin.

Le chef d’Etat islandais, reconduit pour la cinquième reprise dans ses fonctions par les citoyens du pays, ne s’y est pas trompé. Lors de plusieurs de ses déplacements officiels, il a encouragé les grands de ce monde à « penser davantage aux peuples qu’aux banques", prenant son pays pour exemple. Une île où "nous avons laissé les banques faire faillite et nous sommes occupés des citoyens, et ça a marché ».

Il faut bien admettre que la redressement en cours de ce pays est vertigineux. Au fond du gouffre, le pays s’est relevé en marche ordonnée, ne laissant personne de côté, ni les entreprises, ni le peuple et encore moins les plus démunis. Pour sauver les ménages endettés, l’Etat incite les banques à écrêter les créances. Au-delà de 110% de la valeur du logement, la dette est effacée. Pour sauver les PME, ces entreprises créatrices d’emplois locaux, rappelons-le, l’Etat agit de même. En marge du forum de Davos, il avait d’ailleurs déclaré : « La théorie qui veut que vous devez payer pour sauver les banques est une théorie selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, puis que les gens ordinaires payent pour leurs échecs au moyen des impôts et de l’austérité, et dans les démocraties éclairées, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme ».

A votre avis, la construction européenne est faite pour une meilleur concentration des richesses entre les mains des puissances d’argent, ou bien il s’agit de la construction d’un modèle de société pour le bien être des populations ? Au fond, la "solidarité" monétaire supra-nationale qui protège le peuple de multiples menaces , n’est-elle pas une simple vue de l’esprit pour appâter le brave peuple des bisounours ?

JJR

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-islande-renonce-a-poursuivre-ses-132053

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Désobéissons à l’Union européenne !
Aurélien BERNIER
Délocalisations, destruction méthodique des droits sociaux, incapacité à protéger l’environnement, refus de la démocratie... Après l’adoption du traité de Lisbonne en 2008, on pouvait croire que l’Union européenne avait atteint le fond du trou libéral. Erreur ! Depuis la crise financière, elle creuse ! Même l’idéal de solidarité entre États vole aujourd’hui en éclat. Une vague d’austérité sans précédent déferle sur l’Europe, qui place elle-même ses peuples sous la tutelle des marchés (…)
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« Je pense que l’un des grands défis des Occidentaux, c’est d’être capables de mettre le curseur sur des forces politiques que l’on va considérer comme fréquentables, ou dont on va accepter qu’elles font partie de ce lot de forces politiques parmi lesquelles les Syriennes et les Syriens choisiront, le jour venu. Et je pense que oui, l’ex-Front al-Nosra [Al-Qaeda en Syrie - NDR] devrait faire partie des forces politiques considérées comme fréquentables »

François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

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