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Thème : Islande

L’idée choc étudiée en Islande : et si on retirait aux banques la capacité de créer de la monnaie ?

Romaric Godin (La Tribune)

Un rapport parlementaire islandais suggère de donner à la seule banque centrale le monopole de la création monétaire. Une vraie révolution, si l’idée était appliquée...

Décidément, l'Islande est le pays de la créativité financière. Après avoir montré, en 2009, qu'il existait bien une alternative au transfert de la dette bancaire vers la dette publique, l'île nordique pourrait s'apprêter à réaliser une grande expérience monétaire. Le 31 mars dernier, en effet, le président du comité des affaires économiques de l'Althingi, le parlement islandais, Frosti Sigurdjonsson, a remis un rapport au premier ministre, Sigmundur Gunnlaugsson, sur la réforme du système monétaire islandais. Et c'est une véritable révolution qu'il propose. L'absence de maîtrise de la banque centrale sur le système monétaire Le rapport cherche en effet à réduire le risque de bulles et de crises dans le pays. En 2009, l'Islande a connu une crise très aiguë qui a fait suite à une explosion du crédit alimenté par un système bancaire devenu beaucoup trop généreux dans ses prêts et beaucoup trop inconscient dans sa gestion des risques. Ni l'Etat, ni la Banque centrale islandaise (…) Lire la suite »
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L’Islande annule (encore une fois) une partie des emprunts immobiliers des ménages

Audrey DUPERRON

C’était une promesse de campagne : le Premier ministre islandais, Sigmundur Davíd Gunnlaugsson, élu en 2013, a confirmé que le pays allait annuler une partie de la dette des ménages islandais qui avaient contracté des emprunts immobiliers avant la crise de 2008.

La mesure, appelée « Leidréttingin » (‘correction’), permettra aux foyers qui avaient souscrit des emprunts hypothécaires indexés sur l’inflation avant 2008 de bénéficier d’une annulation d’une partie de leur dette, à concurrence de 4 millions de couronnes islandaises (25 800 euros). Depuis le mois de juillet, 69 000 familles islandaises ont sollicité de pouvoir profiter de cette mesure. Celle-ci leur permettra de réduire leurs mensualités de 13 à 14% en moyenne, soit une réduction individuelle de 95 à 130 euros. Le gouvernement a prévu de financer cette mesure, qui devrait lui coûter l’équivalent de 4,3% du PIB du pays, par une augmentation des taxes sur les actifs des banques mises en liquidation en 2008. C’était une promesse de campagne : le Premier ministre islandais, Sigmundur Davíd Gunnlaugsson, élu en 2013, a confirmé que le pays allait annuler une partie de la dette des ménages islandais qui avaient contracté des emprunts immobiliers avant la crise de 2008. La mesure, (…) Lire la suite »

Un député de l’Islande propose d’accorder la citoyenneté à Snowden

Associated Press REYKJAVIK, Islande

Des membres du Parlement de l’Islande ont présenté une proposition jeudi visant à accorder immédiatement la citoyenneté islandaise à Edward Snowden, l’homme ayant contribué à révéler l’existence des programmes de surveillance de l’Agence nationale de sécurité des États-Unis (NSA).

Le député du Mouvement gauche-verts Ogmundur Jonasson a soumis l'idée au comité des affaires judiciaires, mais elle a reçu un appui plutôt faible de la part des parlementaires. M. Snowden se trouverait toujours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou et aurait demandé l'asile à une dizaine de pays. ll a déjà confié en entrevue avec le journal britannique The Guardian qu'il préférerait être accueilli par une nation qui partage ses valeurs et que l'Islande était au sommet de sa liste. Mais pour faire une demande d'asile en Islande, l'Américain de 29 ans devra d'abord se rendre sur l'île. Lui accorder la citoyenneté réglerait ce problème. La même tactique avait été utilisée pour le champion d'échecs Bobby Fischer, qui avait pu quitter le Japon et se réfugier en Islande en 2005 afin d'échapper à la justice américaine, qui le rechercherait pour avoir enfreint les sanctions imposées à l'ancienne Yougoslavie. Selon les médias islandais, M. Jonasson a fait valoir devant le (…) Lire la suite »

Blocus économique et WikiLeaks : Islande et au-delà

Binoy Kampmark
Julian Assange utilise le terme "censure économique" depuis un certain temps et il est difficile d'être plus proche de la réalité. Si vous voulez faire taire quelqu’un, privez-le de financement, coupez-lui l’approvisionnement, et espérez qu'il disparaisse sans faire trop de vagues. Wikileaks a été victime d'un blocus depuis la publication des mannes des documents en 2010. Les adversaires de WikiLeaks ont non seulement tenté d'ostraciser l'organisation mais aussi ses actions de toutes les manières imaginables. Les contrats avec les prestataires financiers ont été résiliés. Les actions prises par des compagnies telles que Visa et MasterCard ont provoqué une perte de revenus de 95 %. Mercredi dernier (24 avril – NDT), la Cour suprême d’Islande, a exprimé son désaccord en affirmant que le partenaire local de MasterCard, Valitor, avait illégalement mis fin à ses contrats avec le gestionnaire des paiements de WikiLeaks, DataCell. Ce n’était pas vraiment une surprise – un tribunal (…) Lire la suite »

L’Islande ordonne à Visa et MasterCard de débloquer les paiements à WikiLeaks

La Voix du Nord
L'Islande a ordonné mercredi (24 avril) au partenaire en Islande des deux géants des cartes bancaires Visa et MasterCard, qui bloquent les donations au site internet Wikileaks depuis 2010, de les permettre à nouveau. La Cour suprême a confirmé un jugement prononcé en juillet qui estimait que Valitor (anciennement Visa Iceland) avait mis fin sans raison valable à son contrat avec WikiLeaks. Elle a donné à cette société 15 jours pour rouvrir le portail de donations. Si ce n'est pas fait, Valitor devra s'acquitter d'une amende journalière de 800.000 couronnes (plus de 5.200 euros). Après s'être rendu mondialement célèbre en publiant des documents classés sur les guerres d'Irak et d'Afghanistan et des milliers de télégrammes secrets de la diplomatie américaine, WikiLeaks a dû faire face à la tentative de Visa et MasterCard de bloquer les dons d'internautes. WikiLeaks estime que le manque à gagner se chiffre en millions de dollars. "Nous remercions le peuple islandais d'avoir (…) Lire la suite »

« Islande - La renaissance » - L’intervention du gouverneur de la banque centrale d’Islande

Már Guðmundsson

Le gouverneur de la BCI, Monsieur Már Guðmundsson, est intervenu à la conférence organisée par la chambre de commerce Franco-Islandaise le 28 février 2013 à Paris.

Le thème de la conférence était « Islande - La renaissance » et le discours du gouverneur s’intitulait « De la crise au redressement islandais et défis à relever ».

Tout Français peut constater avec amertume que l'alternance des deux partis de gauche et de droite aux affaires n'amène aucun changement. La désindustrialisation de la France se perpétue et s'aggrave tandis que la pauvreté progresse. En 2012, la France se situait au 22 ème rang du classement mondial de la corruption, loin derrière la Suisse, les Pays Bas, l'Islande, le Luxembourg ou encore l' Allemagne. L'affaire Cahuzac n'est au fond qu'un épiphénomène, l'oligarchie serre les coudes et le piteux bonimenteur Cahuzac, en malchanceux acculé, a été contraint de passer aux aveux devant les preuves accablantes rassemblées par la police suisse. En la circonstance, la caste politique aux affaires l'a lâché pour préserver l'ordre établi. Erreur d'un homme seul et non pas du système établi se défend le Chef de l'État dans une posture de contrition solennelle. En Islande, le peuple a frappé du poing sur la table pour imposer les véritables changements attendus. Faute de quoi, ce peuple (…) Lire la suite »

Les banquiers escrocs vont rendre des comptes en Islande

J-J-R

A l’époque de l’euphorie financière, l’ Islande était un eldorado du néolibéralisme, le paradis des banquiers. Après la crise systémique les islandais ont eu le déclique. Comme l’a souligné le prix Nobel d’économie Paul Krugman, au lieu de faire payer la crise à la population, l’ oligarchie vertueuse du peuple constitué a « laissé les banques faire faillite » et, au lieu d’apaiser les marchés financiers, a « imposé des contrôles temporaires sur les mouvements de capitaux pour se donner une marge de manoeuvre »

En France, rien de sérieux n'a été entrepris depuis lors. L' AMF, notre gendarme de la bourse à pieds et mains liés. Les prérogatives des contrôleurs et des enquêteurs sont très limités et les pouvoirs de répression de la brigade financière se sont essoufflés au fur et à mesure qu'une législation dépénalisante à la faveur de financiers peu scrupuleux a été mise en place. A l'automne 2008, peu avant la crise, il était toujours question de renforcer les lois vers une dépénalisation en matière économique et financière. Cherchez le hic.... Au même moment les autorités islandaises annoncent cette semaine qu'elles lancent un grand nettoyage . Ce n'est pas moins de 15 banquiers de la haute finance, des ploutocrates en quelque sorte, qui vont se retrouver poursuivis pour des délits d'initié, des manipulations boursières illicites. Il apparait qu'au pays des geysers on ne désigne pas un bouc émissaire à la Jérôme Kerviel bien commode en cas de "dysfonctionnement". Dans un réquisitoire à (…) Lire la suite »

« l’Islande a récusé sa dette et incontestablement ça a été l’un des éléments qui a permis la reconstruction du pays. »

gringo
On a bien vite fait l'impasse sur la chronique consacrée à la sortie de crise de l'Islande, du journaliste économque François Lenglet, un des rédacteur en Chef de France 2 et invité régulier des plateaux des grands médias, qui se laissa aller à un aveux de vérité inattendue : " l'Islande a récusé sa dette et incontestablement ça a été l'un des éléments qui a permis la reconstruction du pays. Ce n'est pas le seul d'ailleurs, on a nationalisé les banques, on a aussi poursuivi les banquiers sur le plan pénal. C'est l'un des rares pays qui l' a fait. Non seulement les banquiers mais aussi les responsables politiques qui étaient au pouvoir à l'époque de la crise." " Il y a aussi un autre facteur qui a considérablement aidé l'Islande, c'est la dévaluation de sa monnaie. Elle a dévalué de 50%, ça a rétabli la compétitivité de façon quasi instantanée." Mais très vite le ton alarmiste rattrape monsieur Lenglet. L'objectif ? Faire peur et réfréner toute volonté de changement. L'éthique (…) Lire la suite »

L’Islande renonce à poursuivre ses négociations d’adhésion à l’UE

JJR

Le 14 janvier 2013, le gouvernement islandais annonçait publiquement qu’il suspendait son adhésion à l’Union Européenne. De récents sondages d’opinion montraient qu’une large majorité d’Islandais ne souhaitait pas intégrer l’organisation. Pourtant, la crise financière systémique survenue en 2008 avait revigoré l’intérêt de la population pour l’Union Européenne. Un redressement socio-économique rapide de l’île arctique et l’implosion prévisible de la zone euro ont dissuadé la population de s’aventurer vers un inconnu très incertain....

Les chiffres officiels qui viennent de paraître début mars indiquent qu'au mois de janvier les exportations se sont accrues de 18%. De ce fait, rien d'étonnant que la balance commerciale du pays ait engrangé un excédent élevé, mais sans une banque centrale nationale islandaise réellement indépendante de la technostructure européenne, les autorités n'auraient pas pu dévaluer la Couronne pour stimuler les exportations. Pour couronner le tout, c'est le cas de le dire, le tribunal de l'Association européenne de libre-échange, dispose, dans un arrêt définitif, que l'Islande était en droit de refuser de rembourser les actionnaires étrangers clients de ses banques en octobre 2008. Deux banquiers escrocs ont d'ailleurs étaient condamnés a des peines privatives de liberté après la débâcle. La France est pied et main liés, car elle ne peut user de l'arme compétitive de la dévaluation. Les règles de la concurrence libre et sans entrave, prétendument voulue par la caste mondialiste, sont (…) Lire la suite »

Une Chappe de plomb recouvre la visite officielle du Président islandais en France

Eric SIMON
Morosité conjoncturelle de la zone euro, embellie confirmée de l'Islande ont eu raison du scepticisme de nos élites. L'Islande, premier pays européen touché par la crise en 2008, a retrouvé le chemin de la prospérité : croissance de 2,5% du PIB, un chômage de 5%, excédents du commerce extérieur et des comptes publics. Les choix de politique économique de ce petit pays de retrouvent projetés sous la lumière de l'oligarchie. Dans les hautes sphères des centres de décision, les masques tombent, les certitudes se lézardent, les dogmes s'effondrent. La dernière visite d'une délégation officielle de l'Islande remonte à 1983. Qui serait assez crédule pour croire que le calendrier retenu pour la fin février 2013 est une pure coïncidence ? A l'aune d'une zone euro enlisée dans une crise profonde, voyons un peu ce que peut ressentir une oligarchie arrogante en apprenant que l'île vient de réaliser deux années consécutives de croissance positive supérieures à 2% du PIB quand ce même PIB (…) Lire la suite »