Demain, chacun aura l’occasion de se souvenir du 11 septembre. Celui de l’année dernière ou celui de 1973.
Nous sommes le 11 septembre. Et déjà , les radios, les télés, les journaux d’ici et d’ailleurs ont sorti leurs costumes sombres pour un septembre qu’on aurait volontiers nommé noir : mais "septembre noir" nous ramènerait en d’autres lieux et en d’autres temps.
Comme pour préparer un mariage ou un enterrement, les médias, et leur inimagination coutumière, s’agitent au-dessus de l’actualité, frémissent, tourbillonnent comme le ferait une mouche au-dessus d’un étron.
11 septembre, anniversaire terrible au-dessus duquel chacun, des journalistes aux politiques, baisse bas le chapeau. Salvador doit s’en tourner d’aise dans sa tombe.
Parce que le 11 septembre 1973, le général Pinochet, dont, facétie du cours du monde, le nom a la même racine qu’une autre marionnette, procède à un coup d’état -réussi- au Chili avec la bénédiction, l’aide et pour tout dire l’injonction de la CIA et des Etats-Unis.
Pendant des années, des milliers et des milliers de Chiliens connaîtront la mort parce qu’ils avaient des idées, tout simplement. Des idées qui n’étaient pas celles du fasciste Pinochet. Les Etats-Unis, l’empire du Bien, et la quasi totalité de ses médias, n’ont pas cru bon d’endiguer le flot de sang dont s’abreuvait les généraux chiliens. Ils poussèrent même l’infamie jusqu’à leur essuyer le coin des lèvres pour favoriser une rasade plus abondante.
Au jeu d’une comptabilité morbide, les Américains ne jouent pas. Ni en Palestine, ni en Irak, ni au Japon ou en Afghanistan.
lire la suite sur oulala.net