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Peut-on être contre l’austérité et pour la guerre ?

C’est aussi pour tenter de faire oublier les conséquences désastreuses de sa politique économique et sociale au service de la grande bourgeoisie que Hollande a décidé d’envoyer des troupes au Mali.

Malheureusement, si l’on en croit les sondages, la propagande visant à justifier cette nouvelle intervention militaire hors de nos frontières n’est pas restée sans effet sur la population. [1] Cette guerre, dont Hollande a annoncé qu’elle durerait « le temps nécessaire », aura pourtant un coût important qui devrait suffire à faire réfléchir.

Le gouvernement ne parle-t-il pas en permanence d’austérité, de contraintes budgétaires et de réductions des dépenses publiques ?

Chaque jour d’entretien du dispositif militaire au Mali est estimé à 400.000 euros, nous dit-on. Quant au coût total, bien qu’on ne puisse prévoir la durée de cette opération, il se mesurera sans aucun doute en centaines de millions d’euros. [2] Est-ce à dire que l’argent qui manque tant pour les besoins de la population pourrait être dépensé sans compter dès lors qu’il est destiné à une guerre impérialiste ?

Hollande avait promis de lutter contre le despotisme des marchés financiers, le chômage, les injustices sociales... Mais c’est seulement au « terrorisme » au Mali, qu’il s’attaque !

Souvenons-nous de la guerre menée en Libye, guerre que les Français ont, dans leur majorité, eu l’imprudence d’approuver, au moins passivement.

Aujourd’hui, que constate-t-on ? Que la « révolution » dont on nous a tant vanté les exploits n’a abouti qu’à un chaos sanglant, au demeurant largement prévisible. Au point que les ressortissants occidentaux, craignant pour leur sécurité, sont contraints de quitter la ville de Benghazi devenue un fief des groupes « islamistes » armés.

Que dira-t-on de l’intervention au Mali, dans quelques mois, quand la réalité reprendra enfin ses droits sur la propagande ?

En attendant, ceux qui nous gouvernent savent, qu’au plan intérieur, la guerre reste un puissant moyen pour « fabriquer », tout du moins à court terme, un consensus permettant de perpétuer leur politique au profit de la classe dominante. Hollande, comme ses prédécesseurs, l’a bien compris quand, à propos de sa décision d’intervenir au Mali, il a déclaré : « Dans ces circonstances, le rassemblement des Français est une force supplémentaire pour la réussite de notre action ».

Inventer des ennemis extérieurs pour mieux servir les intérêts des puissants à l’intérieur, telle est la règle qui vaut en France, comme aux Etats-Unis.

Politique-spectacle : Hollande fait la promotion de sa guerre...
Et, pendant ce temps... à Vire (Calvados)

Jean-Pierre Dubois

http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2013/01/29/l-austerite-ou-la-guerre.html

[1] 75% des Français soutiennent l’intervention militaire au Mali. Enquête BVA réalisée auprès d’un échantillon de 1"‰252 personnes (âgées de de plus de 18 ans) représentatives de la population française, interrogées par Internet les 14 et 15 janvier. Publiée par Le-Parisien-Aujourd’hui en France.

[2] Jean-Dominique Merchet, Marianne : http://www.marianne.net/Combien-coutera-la-guerre-du-Mali _a226026.html

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"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

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