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Paroles, paroles...

Xavier Darcos encense les lycées français de l’étranger. Il prend des mesures pour l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) : homologation avec l’Éducation Nationale d’établissements autofinancés, augmentation du nombre de bourses pour les élèves français, « adaptation » des bourses d’excellence pour les élèves étrangers, extension des compétences immobilières de l’AEFE, création de 50 postes d’enseignants par an à la charge des établissements, création de baccalauréats binationaux...

Regroupés essentiellement au sein de l’AEFE, les lycées français de l’étranger ont pour vocation d’assurer à l’étranger le service public d’éducation pour les enfants français, de diffuser la langue et la culture française ainsi que d’assurer une coopération entre systèmes éducatifs. Ils accueillent également des élèves nationaux et étrangers-tiers pour un peu plus de la moitié. S’il est vrai que l’enseignement y revêt une certaine forme d’excellence, et parfois même d’élitisme, ceci est dû pour une large part à sa population scolaire issue de milieux favorisés. Ces lycées accueillent souvent ceux qui, plus tard, feront partie de l’élite de leur pays. Ceci implique pour la France des retombées économiques à moyen et long termes impossibles à chiffrer mais néanmoins certaines. Ces établissements sont privés, sauf quelques uns à gestion directe, et dans lesquels les frais de scolarité sont élevés. Les professeurs sont, soit expatriés (nommés par l’AEFE pour 2 fois 3 ans ou 2 fois 2 ans selon la zone), soit résidents (nommés sur place et rémunérés au salaire français) ou recrutés locaux (non-titulaires de l’Éducation Nationale mais aussi près de 500 titulaires non-résidents).

Mais ce que ne dit pas Xavier Darcos est que l’on assiste depuis plusieurs années à un véritable démantèlement de ce réseau. Depuis quatre ans, il y a eu une suppression massive de postes d’expatriés et il n’en restera à la rentrée 2005 que 1278 dont la moitié sont des postes d’encadrement. Ces postes ont été remplacés par des postes de résidents rémunérés le plus souvent pour moitié ou en totalité par les établissements. Il s’en suit une surcharge financière qui implique une augmentation des frais de scolarité pouvant aller jusqu’à 50% en 4 ans et un « recadrage » sur la masse salariale locale. Les créations de postes dont parle Xavier Darcos seront à la charge des établissements, ce qui revient à dire qu’elles n’auront pas lieu. L’AEFE transfert aussi la charge immobilière sur les établissements. Parallèlement, l’Éducation Nationale, c’est à dire l’État Français, se désengage des procédures de recrutement. Toutes les mesures prises ne visent qu’à faire des économies, à part peut-être quelques malheureuses bourses. Et encore, il faudra voir la réalité des faits.

Même le sénateur (UMP) des Français de l’étranger André Ferrand dénonce le grand besoin de financement de l’AEFE.

Alors Monsieur Darcos, soyons cohérent !

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Histoire et Mystifications. - Comment l’Histoire est fabriquée et enseignée...
Michael PARENTI
Analyste politique progressiste de tout premier plan aux États-Unis, Michael PARENTI, docteur en Sciences Politiques de l’Université de Yale, est un auteur et conférencier de renommée internationale. Il a publié plus de 250 articles et 17 livres. Ses écrits sont diffusés dans des périodiques populaires aussi bien que dans des revues savantes, et ses textes engagés l’ont été dans des journaux tels que le New York Times et le Los Angeles Times. Ses livres et ses conférences, informatives et (…)
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