RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Paroles, paroles...

Xavier Darcos encense les lycées français de l’étranger. Il prend des mesures pour l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) : homologation avec l’Éducation Nationale d’établissements autofinancés, augmentation du nombre de bourses pour les élèves français, « adaptation » des bourses d’excellence pour les élèves étrangers, extension des compétences immobilières de l’AEFE, création de 50 postes d’enseignants par an à la charge des établissements, création de baccalauréats binationaux...

Regroupés essentiellement au sein de l’AEFE, les lycées français de l’étranger ont pour vocation d’assurer à l’étranger le service public d’éducation pour les enfants français, de diffuser la langue et la culture française ainsi que d’assurer une coopération entre systèmes éducatifs. Ils accueillent également des élèves nationaux et étrangers-tiers pour un peu plus de la moitié. S’il est vrai que l’enseignement y revêt une certaine forme d’excellence, et parfois même d’élitisme, ceci est dû pour une large part à sa population scolaire issue de milieux favorisés. Ces lycées accueillent souvent ceux qui, plus tard, feront partie de l’élite de leur pays. Ceci implique pour la France des retombées économiques à moyen et long termes impossibles à chiffrer mais néanmoins certaines. Ces établissements sont privés, sauf quelques uns à gestion directe, et dans lesquels les frais de scolarité sont élevés. Les professeurs sont, soit expatriés (nommés par l’AEFE pour 2 fois 3 ans ou 2 fois 2 ans selon la zone), soit résidents (nommés sur place et rémunérés au salaire français) ou recrutés locaux (non-titulaires de l’Éducation Nationale mais aussi près de 500 titulaires non-résidents).

Mais ce que ne dit pas Xavier Darcos est que l’on assiste depuis plusieurs années à un véritable démantèlement de ce réseau. Depuis quatre ans, il y a eu une suppression massive de postes d’expatriés et il n’en restera à la rentrée 2005 que 1278 dont la moitié sont des postes d’encadrement. Ces postes ont été remplacés par des postes de résidents rémunérés le plus souvent pour moitié ou en totalité par les établissements. Il s’en suit une surcharge financière qui implique une augmentation des frais de scolarité pouvant aller jusqu’à 50% en 4 ans et un « recadrage » sur la masse salariale locale. Les créations de postes dont parle Xavier Darcos seront à la charge des établissements, ce qui revient à dire qu’elles n’auront pas lieu. L’AEFE transfert aussi la charge immobilière sur les établissements. Parallèlement, l’Éducation Nationale, c’est à dire l’État Français, se désengage des procédures de recrutement. Toutes les mesures prises ne visent qu’à faire des économies, à part peut-être quelques malheureuses bourses. Et encore, il faudra voir la réalité des faits.

Même le sénateur (UMP) des Français de l’étranger André Ferrand dénonce le grand besoin de financement de l’AEFE.

Alors Monsieur Darcos, soyons cohérent !

URL de cet article 1905
   
Les éditocrates - Mona Chollet, Olivier Cyran, Sébastien Fontenelle, Aude Langelin
Vous les connaissez bien. Leur visage et leur voix vous sont familiers. Ils signent tous les jours un éditorial dans la presse écrite ; ils livrent une chronique chaque matin sur une antenne de radio ; ils occupent les plateaux des grandes - et des petites - chaînes de télévision ; chaque année, voire plusieurs fois par an, leur nouveau livre envahit les tables des librairies. « Ils », ce sont les « éditocrates ». Ils ne sont experts de rien mais ils ont des choses à dire sur (presque) (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je crois vraiment que là où il y a le choix entre la couardise et la violence, je conseillerais la violence.

MAHATMA GANDHI

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.