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Les partisans de Georges Ibrahim Abdallah en colère devant l’ambassade de France au Liban

Les partisans de Georges Ibrahim Abdallah en colère devant l’ambassade de France au Liban

Le 14/01/2013

Des dizaines de proches et des partisans de Georges Ibrahim Abdallah ont manifesté et bloqué la route devant les locaux de l’ambassade de France, rue de Damas, à Beyrouth, lundi après-midi, pour protester contre le report par le tribunal d’application des peines de Paris (TAP) au 28 janvier de la décision d’accorder ou non une libération conditionnelle à l’ancien activiste libanais.

La manifestation a lieu au milieu d’un déploiement massif des Forces de sécurité intérieure (FSI). Des accrochages ont été signalés entre les forces de l’ordre et les protestataires quand ces derniers ont tenté d’écrire le nom de Georges Ibrahim Abdallah (GIA) sur le mur de l’ambassade et ont lancé des oeufs en direction de la représentation diplomatique.
Les manifestants brandissaient des affiches et des photos de l’activiste libanais incarcéré depuis 29 ans en France. En début de soirée, ils ont installé une tente pour poursuivre un sit-in devant la représentation française jusqu’au 28 janvier
Ils ont également inscrit sur un mur proche de l’ambassade : « France = pute américaine » en français et en arabe, reprenant les termes de l’avocat Jacques Vergès, qui a dénoncé la « mainmise des Etats-Unis » derrière le maintien en détention de son client.

Lundi matin, Joseph Abdallah, le frère du militant libanais avait appelé, dans un entretien avec la chaîne libanaise al-Jadeed, les partisans de GIA à manifester devant l’ambassade. Il avait également accusé les autorités françaises de « céder » aux pressions américaines, soulignant que la décision de reporter la libération de son frère « n’a aucune base légale ». Joseph Abdallah a par ailleurs critiqué « la passivité » du gouvernement libanais vis-à -vis de cette affaire.

Préalable indispensable à une sortie de prison de Georges Ibrahim Abdallah, aucun arrêté d’expulsion du territoire français n’avait été signé lundi lorsque les juges du TAP se sont réunis en début de matinée pour examiner une nouvelle fois le cas de cet ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), incarcéré en France pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, en 1982. « Le TAP n’a pas encore pris de décision dans l’attente d’un titre d’expulsion », a-t-on indiqué de source judiciaire.

Sans arrêté d’expulsion du ministère de l’Intérieur, cette juridiction ne peut autoriser la sortie de prison de M. Abdallah détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Le 21 novembre, cette juridiction avait pourtant émis un avis positif de principe sur sa demande de libération avec ajournement de la décision au 14 janvier, dans l’attente d’un arrêté d’expulsion. Le parquet y est opposé.

Cet ajournement traduit, aux yeux des défenseurs du Libanais, un affrontement à fleurets mouchetés entre la justice et l’exécutif français sur le sort de l’ancien activiste.

« Est-ce que le gouvernement est contre les juges et contre la liberté, pour les Etats-Unis et pour Israël ? », a fulminé son avocat Jacques Vergès, interrogé par l’AFP.

Engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), le Libanais avait été arrêté en 1984 et condamné à perpétuité trois ans plus tard pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l’Américain Charles Robert Ray et l’Israélien Yacov Barsimantov.

Les Etats-Unis avaient dénoncé vendredi la décision de la justice française. « Nous sommes déçus par la décision de la cour (d’appel) française de remettre en liberté M. Abdallah. Nous nous sommes constamment opposés à sa sortie de prison », a fustigé la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland.

« Il n’a jamais exprimé de remords pour ses meurtres », a encore dit Mme Nuland, « pas plus que pour sa tentative d’assassinat du consul général américain à Strasbourg ». « Nous avons des inquiétudes légitimes quant au danger qu’un M. Abdallah libre représenterait pour la communauté internationale », a encore prévenu la diplomate américaine.

L’avocat du Libanais, Me Jacques Vergès, a régulièrement dénoncé la « main des Etats-Unis » derrière le maintien en détention de son client.

Dans une déclaration à L’Orient-Le Jour, Me Vergès avait pourtant estimé dimanche qu’il était, cette fois-ci, improbable que les pressions américaines et israéliennes retardent la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Improbable, mais pas impossible, avait-il toutefois souligné.

Rappelant que son client avait obtenu en 2003 une libération conditionnelle refusée un an plus tard par la cour d’appel, Me Vergès avait indiqué à L’Orient-Le Jour, que ces années d’emprisonnement supplémentaires sont dues au fait que GIA a toujours refusé de s’excuser auprès des parents de ses victimes et de les indemniser, arguant du fait qu’il « avait accompli son devoir » et que, du fait de sa détention, il n’avait pas les moyens de verser les réparations qui lui sont demandées.

Citant la direction de la prison de Lannemezan, le célèbre avocat français a affirmé que GIA a toujours été un détenu exemplaire et qu’il n’a jamais pris parti lors des nombreux incidents qui ont eu lieu dans sa prison sauf une seule fois où il a sauvé des gardiens d’un lynchage que s’apprêtaient à commettre ses compagnons de cellule.

Le Liban a accueilli favorablement la libération attendue de Georges Ibrahim Abdallah. « Sa libération est accueillie favorablement au Liban, tant au niveau officiel que populaire, d’autant qu’il a accompli sa peine et même plus que sa peine », a déclaré vendredi à la presse le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnan Mansour. « L’ambassade du Liban à Paris lui délivrera un laisser-passer pour rentrer dans son pays » avait-il ajouté.

Lundi, le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a appelé l’ambassadeur de France au Liban pour s’enquérir des raisons du report de la libération de GIA, selon un communiqué. Le responsable libanais a ajouté que le retard dans la libération du militant libanais est injustifié et porte atteinte à ses droits civiques. Il a également souhaité que les autorités françaises compétente accélèrent sa libération.

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