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A bas la nouvelle agression sioniste contre Gaza

Le gouvernement israélien a lancé le 14 novembre l’opération « Pilier de Défense » contre la bande de Gaza. Les raids aériens déclenchés mercredi ont déjà coûté la vie à Ahmed Yabari, chef militaire du Hamas, ainsi qu’à soixante Palestiniens, dont une moitié de civils et treize enfants.

Netanyahou et Barak s’en vont en guerre

Officiellement, le gouvernement de coalition codirigé par Benjamin Netanyahou (Likoud, droite) et Ehud Barak (Parti Travailliste) dit riposter à des tirs de roquettes des organisations de la résistance palestinienne contre Israël. En fait, tant Netanyahou que Barak se préparent pour les élections à la Knesset de janvier prochain. Dans un contexte de ralentissement économique, rien de mieux qu’une bonne guerre contre Gaza pour ressouder un pays autour de l’idéologie raciste et réactionnaire du sionisme et lui faire oublier les coupes budgétaires, l’austérité et le chômage. C’est ainsi que le gouvernement a annoncé le rappel de prés de 75.000 réservistes de Tsahal, laissant planer la possibilité d’un déclenchement d’une offensive terrestre. La dernière fois qu’Israël s’est lancé contre Gaza, entre décembre 2008 et janvier 2009, l’aviation et l’artillerie israéliennes ont détruit une bonne partie des infrastructures civiles de la bande, un territoire où s’entassent prés de 1,7 millions de personnes, et l’Opération « Plomb durci » s’était soldé par la mort de près de 1.400 palestiniens.

L’impérialisme en soutien à son allié israélien

Il n’était pas très difficile de prévoirla position de l’impérialismeaméricain. Barak Obama a immédiatement soutenu le gouvernement sioniste et ses méthodes terroristes d’assassinats sélectifs des cadres de la résistance palestinienne ainsi que les massacres indiscriminés de civils. Washington a fait savoir qu’Israël ne faisait qu’exercer son« droit à l’autodéfense », montrant une fois de plus le caractère stratégique de l’alliance entre l’Etat sioniste et la Maison Blanche. Obama, de son côté, ne fait que poursuivre la « guerre contre le terrorisme » initié par son prédécesseur, George Bush. Ce sont les mêmes méthodes qui sont utilisées, depuis la torture systématique des prisonniers (à l’image de ce qui se passait très probablement dans le consulat américain de Benghazi lors de l’assaut du 11 septembre dernier) en passant par les bombardements systématiques des « zones ennemies » par des drones de l’aviation étasunienne qui ont fait des milliers de victimes civiles en Afghanistan, au Pakistan ou au Yémen.

La France n’est pas en reste

La diplomatie européenne, avec la France au premier rang, s’est montré tout aussi solidaire de Tel-Aviv. Laurent Fabius, qui est arrivé en Israël dimanche 18, a eu le culot d’affirmer que le « soutien [de la France] à la cause palestinienne n’est pas contesté et en même temps, nous avons des contacts avec les Israéliens. Nous sommes presque les seuls dans cette position-là . Nous parlons aux uns et aux autres, nous sommes reconnus par les uns et par les autres, et nous voulons la paix ».Cette paix, que{}François Hollande dit vouloir défendre, c’est la paix des cimetières,la paix de l’injustice, la raison impériale, la raison du plus fort qui ne garantie rien à des Palestiniens martyrisés. En un mot cette« paix » est un appel à la reddition de la cause palestinienne. Elle met sur le même plan la violence des agresseurs et la résistance. C’est ainsi que Fabius en appelle à « l’ensemble des parties à arrêter l’escalade »alorsqu’Israël enmaîtrisanttoutes les cartes décide de fait des périodes de tension, des escalades, et mènent lesagressionsen territoire palestinien - quels territoires d’ailleurs !

Une nouvelle configuration des rapports de force après le « Printemps arabe »

Cette nouvelle offensive militaire de Tsahal fait partie de la politique coloniale qu’exerce l’Etat d’Israël depuis plus de soixante-dix ans contre le peuple palestinien, condamné à vivre sous le joug de l’occupation sioniste qui le prive de son droit le plus élémentaire à l’autodétermination. Mais cette fois-ci, l’opération « Pilier de Défense » a lieu dans un contexte proche-oriental profondément remanié si on le compare à la période 2008-2009, lors de l’opération « Plomb durci ».

En effet, dans le monde arabo-musulman, depuis décembre 2010, des millions se sont levés contre les dictatures et les régimes despotiques soutenus par l’impérialisme et Israël. Ce processus révolutionnaire, qui est loin d’être clos en dépit des efforts contre-révolutionnaires déployés par les pays impérialistes et les bourgeoisies locales, a notamment conduit au renversement des régimes pro-occidentaux en Tunisie et en Egypte. Dans les deux cas, la « transition démocratique », une stratégie contre-révolutionnaire éprouvée qui a pour but de canaliser la poussée des masses, a vu l’arrivée au pouvoir de forces bourgeoises islamistes à Tunis comme au Caire. Sur le dossier palestinien, elles montrent la façon dont la bourgeoisie arabe entend maintenir, sur l’essentiel, le statu quo avec l’Etat raciste et colonial d’Israël.

Le Parti de la Justice et de la Liberté de Mohamed Morsi, au pouvoir en Egypte, a tout fait en ce sens jusqu’à présent. Les accords de paix de Camp David ont été respecté, l’armée égyptienne a tout fait pour reprendre en main et surveiller étroitement le Sinaï pour éviter l’infiltration de combattants de l’autre côté de la frontière.Le nouveau gouvernement, enfin, maintient l’embargo criminel qui pèse contre Gaza et qui condamne les Palestiniens à l’asphyxie. La visite du premier-ministre égyptien, vendredi, à Gaza, ainsi que sa condamnation de l’agression israélienne, n’ont rien changé à l’affaire.

Tout notre soutien au peuple palestinien !

Mais dans le cadre actuel, la cause palestinienne pourrait relancer avec plus de force encore le processus commencé il y a prés de deux ans en Tunisie. Elle pourrait à nouveau catalyser, comme par le passé, la lutte contre les régimes dictatoriaux mais également contre l’exploitation et l’oppression exercés par l’impérialisme avec la complicité d’Israël et des gouvernements arabes réactionnaires.

Dans plusieurs villes du monde, d’Amman au Caire en passant par Toronto, mais également en Europe, à Paris ou Barcelone par exemple, des manifestations ont eu lieu contre l’agression sioniste. Ce sont ces mobilisations qui sont les alliés les plus précieux pour les travailleurs, les paysans, la jeunesse et les classes populaires de Palestine qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour assurer la victoire de leur résistance.

Ici, dans les pays impérialistes, ce serait avant tout au mouvement ouvrier, à ses organisations, et en premier lieu à l’extrême gauche, d’assurer une solidarité politique et matérielle avec cette résistance, non pas par intermittence, chaque fois qu’il y auneagression à grande échelle, mais de façon permanente et continue. C’est pour cela qu’il faut que la mobilisation continue et s’amplifie. Si nous étions 5.000 à Paris samedi 17, la mobilisation contre l’agression sioniste et en solidarité avec les Palestiniens et leur résistance doit se poursuivre. Ce n’est pas seulement une affaire d’internationalisme élémentaire.C’est une question clef pour préparer l’opposition contre le gouvernement Hollande, qui défend les intérêts du patronat et de la bourgeoisie et pour cela attaque sur le plan intérieur nos conditions de vie et de travail,et qui est bien décidé sur le plan international, pour ces mêmes raisons, à mener la même politique agressive, que ce soit au Nord-Mali ou en Syrie.

Comité de Rédaction de Révolution Permanente

Source : http://www.ccr4.org/A-bas-la-nouvelle-agression-sioniste-contre-Gaza

18/11/12

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