Chers amis,
Vous serez surpris d’apprendre que c’est une pratique universelle dans le monde de l’édition scientifique. Si vous êtes chercheur et que vous publiez un article dans une revue comme, par exemple, Nature ou le European Journal of Public Health, vous aurez certainement le plaisir de voir votre article en ligne sur la Toile et bien indexé par les moteurs de recherche. Cependant, seul le titre et le résumé de votre article sera accessible. Le fichier (téléchargeable) de l’article complet est vendu (en moyenne) de 30 à 50 dollars selon le nombre de pages (classiquement entre 5 et 15 pages). L’auteur ne touche absolument rien. Répétons-le : c’est une pratique universelle.
Quand vous trouvez un article scientifique en ligne et gratuit, c’est que :
1-soit, le Rédacteur en Chef en a décidé ainsi pour diverses raisons (sorte d’ « appât » du « client », etc.) ;
2-soit, le journal scientifique en question est en « Open Access » (Accès Ouvert). Dans ce cas, l’auteur, non seulement n’est pas payé mais, en plus, c’est lui qui règle de sa propre poche les « fees » (frais) une fois que son manuscrit est accepté (après la procédure de validation scientifique - relecture et critique par des pairs [« peer-review process » en anglais]) après qu’il l’a envoyé au journal. Les fameux « fees » des journaux en Open Access varient entre 500 euros et 1000 euros par article.
Cela dit, si le chercheur est affilié à une université d’un Etat où les revenus des gens s’expriment en milliers d’euros (donc, rarement des universités nord-coréenne, zimbabwéenne ou cubaine mais principalement européennes et étatsuniennes), son institution peut lui régler ces montants s’il est un chercheur consciencieux et, surtout (géo)-politiquement correct, ne travaillant surtout pas sur des sujets sensibles voire sulfureux.
Notez bien quand même que dans le cas des journaux scientifiques en Open Access, l’article est très bien indexé par les moteurs de recherche et il apparaît toujours « au dessus du tas ». Exemple de deux aventures dans ce monde étrange pour les novices :
http://www.jnrbm.com/content/5/1/17 (une critique d’un rapport de l’OMS sur le narghilé dans un journal en Open Access)
http://www.harmreductionjournal.com/mostviewed/alltime (la première étude étiologique sur narghilé et cancer - idem)