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Si tout cela n'était qu'une farce

L'affaire de l'informatique des services de renseignement suisses agite les milieux politicaux-médiatiques. Le moins que l'on puisse dire, au vu des quelques éléments qui ont filtré de cette affaire, est que celle-ci n'est peut-être qu'une farce destinée à manipuler l'opinion publique, ceci afin de faire passer sans encombre au budget de la confédération une augmentation des budgets de leur clique d'espions.

Que sait-on sur cette affaire ? Pas grand chose.

1) Un informaticien, dont on ne sait même pas le nom, est l’auteur d’un délit grave.

2) Ce délit consiste en le vol d’une quantité incroyable d’informations secrètes, dont l’intégralité du serveur mail des services de renseignement suisses. Rien que ce serveur mail contient d’innombrables données sur les compromissions de ces "services" avec des agences comme le Mossad ou la CIA.

3) Ces services de renseignement regroupent, fait unique dans le monde, aussi bien les espions que les contre-espions dans le même service.

4) Les politiciens n’étaient au courant de rien, alors qu’au moins une petite partie d’entre eux aurait dû l’être, jusqu’à ce qu’un journal vende la mèche et publie l’information.

5) Cet informaticien, membre des services de renseignement, donc supposé être la crème de la crème des informaticiens, ceci d’autant plus qu’il avait une position de cadre important, aurait été assez bête pour essayer d’ouvrir un compte numéroté dans la plus grande banque suisse, l’UBS. (Une enquête à toujours lieu dans un tel cas car un employé ne peut avoir aucune raison de vouloir un tel compte.)

6) L’employé de l’UBS en a référé à sa direction, laquelle en a référé à la confédération. c’est comme cela que notre informaticien a été découvert.

7) Cet informaticien avait eu droit à 6 mois de congé maladie l’année passée car il souffrait d’un dépression suite, selon lui, à du mobbing sur son lieu de travail.

8) Certains politiciens le comparent à Bradley Maning et à Julian Assange.

9) Malgré la gravité des faits et le fait qu’il pourrait s’agir, comme le suggèrent des politiciens, du Bradley Maning suisse, il sera libre dans une semaine après avoir été en détention préventive pendant 8 semaines.

10) Les services de renseignement disent qu’ils ne savent pas si des données ont été vendues ou non.

11) Des politiciens disent du bout des lèvres qu’ils ne croient pas que des données puissent avoir été vendues.

12) Les politiciens, même certains socialistes, veulent donner plus de moyens à ces services dont ont connaît l’incompétence quasi totale - voir l’affaire des fiches.

D’abord, la comparaison avec Bradley Maning et Julian Assange ne tient pas. Cet informaticien, d’après ce que les médias, les espions et les politiques nous disent, auraient agis par appât du gain, alors que Bradley Maning et Julian Assange sont des héros du monde libre qui se battent pour supprimer le secret d’état, ce secret qui autorise tous les états à se livrer aux pires saloperies, de l’affaire des fiches à la destruction de la Syrie en passant par les bombes atomiques d’Israël, la liste est longue.

De plus, s’il existait la moindre possibilité pour que cet informaticien puisse se révéler être le Bradley Maning suisse, je ne vois pas comment une autorité de ce pays pourrait prendre le risque de le libérer après 8 semaines de détention préventive.

Enfin, s’il existait, dans le cas où il ait agit par appât du gain, la moindre possibilité que des données se baladent dans la nature, ce que personne ne réfute, je ne vois pas comment les services de renseignement qui disent l’interroger, pourraient avoir déjà la moindre envie de le libérer.

Donc la question qui se pose, au vu de ces éléments, est : - Est si cette affaire n’était qu’une farce, une manipulation de l’opinion publique organisée pour faire passer sans encombre au budget de la confédération une augmentation des budgets d’une clique d’espions qui passe leur temps à ficher les suisses et le suissesses ainsi qu’à se compromettre avec des services étrangers comme le Mossad et la CIA.

P.S. : Je trouve les médias comme les politiques comme les médias bien naïfs de ne pas s’être poser cette question. Mais peut-être est-ce justement leur rôle d’être aussi naïfs dans cette affaire.

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