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"...c’est 100 millions de morts !"

Qui n’a pas entendu cette phrase : « le communisme, c’est cent millions de morts ! ». Mais qui s’est posé la question de quelles recherches était issu ce chiffre qui sonne plus comme un slogan publicitaire que comme l’aboutissement du travail d’historiens plongés dans les archives nécrologiques de l’humanité.

A la fin de la seconde guerre mondiale, le monde fut rapidement plongé dans ce que l’on appela « la guerre froide ». L’Est et l’Ouest s’opposait diplomatiquement en Europe, et beaucoup plus violemment en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud où chacun essayait d’agrandir sa zone d’influence. Deux systèmes de pensée face à face, l’un ouvertement capitaliste et libéral, l’autre prétendument communiste. La puissance militaire russe empêchait l’Ouest de l’affronter directement, et les capitalistes occidentaux étaient contraints à de nombreuses concessions sociales pour éviter la propagation de l’idée communiste. La possibilité d’un « autre monde » donnait de l’espoir à de nombreux travailleurs et refrénait la voracité du libéralisme… la chute de l’URSS a depuis libéré tout leur appétit qui se révèle aujourd’hui sans limite.

C’est lors d’un de ces nombreux sommets Est-Ouest en pleine guerre froide, qu’un émissaire américain, pour répondre aux soviétiques qui accusaient les « impérialistes de tous les maux », lâcha cette phrase : « Vous n’avez aucune leçon à nous donner, le communisme c’est cent millions de morts ! ». Il aurait pu se contenter de cinquante millions, comme il aurait pu également dire cinq cent millions ou un milliard, mais dans la joute verbale qui l’opposait à son homologue russe, il a dit cent millions. Ce chiffre a jailli comme ça, sans réfléchir, spontanément, et finalement cent millions ça ne sonne pas trop mal ! D’ailleurs ce chiffre a rapidement été repris pour devenir une vérité historique, et un puissant symbole d’anticommunisme primaire.

Ce chiffre, que l’on n’a pas à justifier, simple, que l’on retient facilement et qui fait froid dans le dos, ouvre la porte à des visions de tortures et d’exécutions, bref de massacres ! D’ailleurs tout le monde sait bien que les bolcheviques étaient des gens sans pitié qui égorgeaient les enfants comme le représentaient si bien les affiches de la propagande nazie ou du régime de Vichy. Les méchants ce sont eux, les gentils qui veulent le bien de l’humanité, c’est nous ! Et pour amener la liberté et la démocratie aux peuples opprimés, nous ne reculons devant rien : bombardements massifs, coups d’état, colonisation, occupation, arrestations, disparitions, tous les moyens sont bons pour garantir la loi du marché et la concurrence libre et non faussée !

Cette fameuse phrase a été lâchée à la fin des années cinquante ou au début des années soixante, et depuis, les plus « obtus » essaient de faire correspondre ce chiffre farfelu avec la réalité historique, en se référant également à des événements postérieurs aux années soixante ! Inlassablement ils tiennent les comptes, ajoutant, additionnant les morts qu’ils attribuent aux différents régimes communistes ou à ceux qu’ils considèrent comme tel. Je ne doute pas que ces rois du calcul arithmétique arrivent un jour ou l’autre à leurs fins, à moins qu’eux même ne meurent avant, victimes de leur acharnement et donc en quelque sorte victime du communisme !

Je ne sais pas combien de morts sont à mettre au crédit de « l’idéologie communiste », qui est à dissocier du « régime soviétique » qui n’en affichait que le nom et pas la substance, mais je suis certain qu’aucune pensée alternative ne fera autant de victimes que les religions ou le système capitaliste.

Cortez et deux cents conquistadors ont battu et asservi tout un peuple. Actuellement, un millier de personnes exploitent et dictent leur loi à sept milliards d’individus.

A voir sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2012/09/30/cest-100-millions-de-morts/

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« Cuba mi amor », un roman sur le Che de Kristian Marciniak (Rebelion)
Leyde E. Rodri­guez HERNANDEZ
Publié chez Publibook, une maison d’édition française, le roman de Kristian Marciniak : « Cuba mi amor » circule dans Paris ces jours-ci. Dans un message personnel adressé au chroniqueur de ce papier, l’auteur avoue que Cuba a été le pays qui lui a apporté, de toute sa vie, le plus de bonheur, les plus grandes joies et les plus belles émotions, et entre autres l’orgueil d’avoir connu et travaillé aux côtés du Che, au Ministère de l’Industrie. Le roman « Cuba mi amor » est un livre (…)
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"La seule et unique raison pour laquelle certaines parties de la classe dirigeante n’aiment pas Trump, ce n’est pas parce qu’il ne défend pas leurs intérêts (il le fait), mais parce qu’il gère mal les événements et les récits d’une manière qui expose à la vue de tous la laideur de l’empire."

Caitlin Johnstone

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