RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Espagne : des policiers solidaires des manifestants

Cela semble à peine crédible, mais des policiers espagnols ont ôté dimanche dernier leur casque en signe de solidarité avec les manifestants qui venaient crier leur colère contre la politique d’austérité menée par le gouvernement. Une attitude néanmoins peu suivie au niveau national, de nombreuses villes espagnoles ayant connu une répression féroce de la part des forces de l’ordre.

« Nous sommes également affectés par les coupes sombres dans les budgets. Nombre de nos familles vivent une situation insupportable », ont déclaré plusieurs agents de police. Le gouvernement de Mariano Rajoy s’est bien gardé d’ébruiter la nouvelle. Craignant une contagion du mouvement, il a décidé d’imposer des mesures disciplinaires contre ceux qui ont osé montrer leur solidarité avec les manifestants.

Les gestes de sympathie de la police vis-à -vis des manifestants étaient éloquents, certains agents allant jusqu’à s’asseoir aux côtés de ceux qui ont été mis à rude épreuve par la crise et l’austérité imposées par le gouvernement, engageant avec eux des débats dont l’avenir nous dira s’ils sont porteurs d’espoir. Pacifique, l’attitude des forces de l’ordre rompt avec l’idée qu’en eux habituellement les progressistes : « nous ne sommes pas ici pour charger les gens qui n’ont rien à se reprocher. Notre rôle est de réprimer les criminels, pas les gens honnêtes qui travaillent et qui sont pénalisés ».

Les manifestants ont fini par demander la démission immédiate du gouvernement et de tous les parlementaires, responsables selon eux des politiques d’austérité et de démantèlement de services publics. Ne souhaitant pas s’arrêter en se bon chemin, ils souhaitent apporter de l’espoir au peuple espagnol et lui redonner la pleine maîtrise de son destin. Les forces de l’ordre, dont les représentants sont malmenés comme les autres travailleurs par les politiques antisociales, sont présentées par certains commentateurs comme la clé de voûte d’un possible changement de régime. Dans l’Internationale, célèbre chant révolutionnaire, Eugène Pottier n’écrivait-il pas déjà , en 1871 : « les Rois nous saoulaient de fumées, paix entre nous, guerre aux tyrans ! Appliquons la grève aux armées, crosse en l’air et rompons les rangs ! ». Il ne reste plus qu’à mettre ça en musique.

Capitaine Martin

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-espagne-des-policiers-solid...

URL de cet article 17828
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
ESPAGNE : un livre en plein dans le mille
Vladimir MARCIAC
Jean Ortiz a publié 90 articles sur le site Le Grand Soir. Son style impeccable, son cœur à fleur de clavier, son intelligence servant sa remarquable connaissance des dossiers qu’il traite, son humour, sa fougue, sa fidélité aux siens, c’est-à-dire aux guérilleros espagnols que le monde a laissé se faire écraser par un dictateur fasciste, le font apprécier par nos lecteurs (nos compteurs de lecture le disent). Il a en poche une carte du PCF qui rend imparfaitement compte de ce qu’est pour lui le (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Avant, il y avait la tomate. Puis, ils ont fabriqué la tomate de merde. Et au lieu d’appeler la tomate de merde “tomate de merde”, ils l’ont appelée “tomate”, tandis que la tomate, celle qui avait un goût de tomate et qui était cultivée en tant que telle, est devenue “tomate bio”. À partir de là, c’était foutu. »

Inconnu

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.