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La Grèce s’enfonce un peu plus dans l’abîme de la dette

Surprises, surprises… Si l’on en croit la presse allemande, le trou dans les caisses d’Athènes serait, selon la troïka, beaucoup plus important que prévu : à savoir 20 milliards d’euros au lieu des 11,5 milliards annoncés précédemment.

Cette nouvelle a été à peine ébruitée que le ministre des finances d’Athènes (lundi 24 septembre, NDLR) se fendait d’un démenti. Pourtant, les chiffres publiés résonnent dans les media grecs comme la preuve définitive - et tragique - de l’inefficacité et de l’iniquité des énormes sacrifices imposés aux jeunes, aux travailleurs et aux retraités au nom d’un assainissement des caisses de l’État.

Que ce fameux trou soit supérieur aux estimations initiales avait déjà été anticipé par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Ce dernier avait en effet annoncé la semaine dernière que les autorités grecques devaient impérativement trouver 14 milliards d’euros pour répondre aux « exigences financières », soit trois milliards de plus que prévu. Mais ces chiffres déjà passablement inquiétants ont été largement dépassés par les informations diffusées ces dernières heures par les « experts » qui, après n’avoir eu de cesse d’organiser des coupes sombres dans le budget national, admettent aujourd’hui le désastre tout en n’assumant aucunement leurs responsabilités dans la situation actuelle.

Que va faire maintenant le gouvernement grec ? Continuera-t-il, comme il l’a déjà fait par le passé, à demander à la troïka quelques mois supplémentaires pour payer ses dettes… tout en sachant qu’il n’y a plus rien à tirer d’un pays désormais au bord de l’explosion sociale ? A en croire les dernières déclarations faites par les ministres grecs et leurs homologues communautaires, parmi lesquels le puissant et omniprésent Wolfgang Schäuble, on peut craindre que oui.

En attendant, les Grecs sont de plus en plus sceptiques quant à l’efficacité des plans de leur gouvernement et de la troïka, même s’ils continuent de penser qu’il est préférable que le pays reste dans la zone euro (c’est du moins ce qui ressort d’une enquête récente). Et aujourd’hui commence une énième journée, une énième semaine de grèves contre les coupes sombres imposés à Antónis Samarás par Bruxelles et de Francfort. La semaine commence avec une grève de vingt-quatre heures des journalistes alors que, sur le plan de la santé, l’Ordre des pharmaciens a décidé de ne plus distribuer de médicaments tant que l’État ne se sera pas acquitté des arriérés qu’il doit.

Quant aux syndicats, ils ont appelé à une grève générale de vingt-quatre heures qui devrait toucher tous les secteurs, public et privé. Plusieurs manifestations sont par ailleurs prévues à travers tout le pays. Le point d’orgue de la contestation sera le rassemblement qui aura lieu mercredi 26 septembre à 11 heures sur le Champ-de-Mars à Athènes. Les syndicats ont décidé, contrairement à ce qui se passe habituellement, de maintenir en activité le métro pour permettre à un maximum de manifestants d’atteindre le centre de la capitale.

Et c’est dans ce climat que reprendront lundi prochain (1er octobre, NDLR) les négociations entre le ministre des finances grec, Yannis Stournaras, et les représentants des créanciers internationaux de la Grèce, les Allemands Matthias Mors (Union européenne) et Klaus Mazuch (Banque centrale européenne) et le Danois Paul Tomsen (Fonds monétaire international), pour définir le nouveau paquet de coupes budgétaires pour l’exercice 2013 - 2014, en échange de l’octroi de la nouvelle tranche de 31,5 milliards d’euros « d’aide ».

Capitaine Martin

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-la-grece-s-enfonce-un-peu-plus-dans-l-abime-de-la-dette-110554458.html

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La tyrannie du Bien Vieillir, voilà bien un paradoxe ! Il faut être un peu iconoclaste pour aller s’en prendre à une si belle idée, qui fait si largement consensus : « bien vieillir ». Bien vieillir, qui pourrait être contre ? Qui ne le souhaiterait pas pour soi-même et pour autrui ? Qui oserait affirmer préférer vieillir mal ? C’est que le désir de bien vieillir de chacun sans trop d’inconvénients est devenu un slogan qui anime les cercles politiques, court dans les maisons de retraite, (…)
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Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là  ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.

Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863.

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