RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

La fiction au-dessus de la réalité

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. » - Sénèque

Le cinéma fait pleurer, rire , il procure des émotions, des sensations, parfois il prône l’espoir ou devient l’arme de la haine.

Voulez vous connaître une étrange sensation ?

Des discussions qui s’éternisent sur un sujet fictif," alors tu l’as vu le film ?"

Tu en penses quoi ?

- Rien, l’acteur n’est pas bon.
- Chacun ses goûts.

La réalité tout le monde l’a oubliée.

Des millions d’individus qui meurent chaque jours à cause des décisions politiques. L’impérialisme mondial qui se poursuit en Afrique, en Amérique Latine, au Proche et Moyen Orient, et le seul sujet reste : Hollywood.

En 1999, un professeur d’économie explique à ses élèves que le monde véhicule les valeurs américaines. Ainsi, elle arrive à la conclusion suivante : "De Coca Cola à Michael Jackson, les Etats- Unis vous ont tous mis d’accord".

Un élève vexé par cette conclusion en parle à son professeur de philosophie, ce dernier donne le devoir suivant : Doit-on toujours dire la vérité et à quel prix ?

Personne ne comprend le lien entre le sujet et le cours d’économie, pourtant lors de la correction le professeur affirme en guise de conclusion :

"Le monde est conditionné par les valeurs américaines, être libre c’est être américain, voilà la vérité sur les codes qui traversent notre société.

Alors, celui qui renie ce pays et mange, dort, boit américain, peut-il renier cette vérité ?

Je ne vous parle pas d’anti-américanisme mais de conditionnement mental".

Revenons à la fiction, pourquoi le sang versé dans le monde réel ne touche pas plus que le sang qui coule au cinéma ?

Doit-on faire de ce monde "une grande blague humaine" pour être conscient que l’enjeu n’est pas de regarder là où est la lumière lorsque l’on a perdu un objet mais de réfléchir sur son parcours pour le retrouver ?

Les hommes qui incitent à la haine en sont les garants et pendant ce temps, qui se préoccupe d’une attaque éclair au Mali, en Syrie ou encore en Tchétchénie ?

Alors, il est facile d’endormir une société :

Refaire naître le mythe de l’invincibilité de l’olympique de Marseille, faire venir un "riche con" au PSG, pendant ce temps augmenter le prix du gaz, taxer les retraites et demain pourquoi ne pas privatiser l’enseignement pour récolter les milliards au nom de "la Sainte dette et de la bêtise de nos faibles esprits".

Sincèrement, je ne crois pas que la réalité nous marque, parce que la Grèce vit un moment difficile, si c’était un film on verserait des larmes.

Dommage qu’Angela et François ne soient pas de très bons acteurs pour nous faire prendre conscience que "L’avenir n’est pas à nous", non ! non !

Il appartient à l’aveugle qui se fiche du cinéma et garde les yeux fermés en espérant percevoir le vrai sens de la vie : l’amour de l’humanité, les uns au service des autres, les autres au service de l’unique.

Sayid, un citoyen du monde

URL de cet article 17746
   
Missions en conflit
Piero GLEIJESES
Cet ouvrage présente un récit haletant de la politique cubaine en Afrique de 1959 à 1976 et de son conflit croissant avec les États-Unis. L’auteur conduit le lecteur des premiers pas de Cuba pour aider les rebelles algériens combattant la France en 1961, à la guerre secrète entre La Havane et Washington au Zaïre en 1964-65 — où 100 Cubains menés par le Che Guevara ont affronté 1 000 mercenaires contrôlés par la CIA — et, finalement, à l’envoi héroïque de 30 000 Cubains en Angola en 1975-76, (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.