L’organisation autoproclamée Reporters Sans Frontières (RSF), qui dit défendre la presse dans le monde, attaque maintenant la Bolivie comme elle a coutume de le faire s’agissant des pays catalogués « adversaires » des États-Unis, en ourdissant une nouvelle agression envers cette nation des Andes, déjà la cible, tous ces temps derniers, de campagnes médiatiques incessantes et d’actions subversives.
« Reporters Sans Vergogne » ainsi qu’on appelle communément cette organisation (subventionnée par Washington et ses alliés européens) en raison de ses sempiternelles accusations sans fondement, met en cause la décision du gouvernement du président Evo Morales de porter plainte contre trois organes de presse boliviens accusés d’avoir déformé ses déclarations.
Depuis Paris, les représentants de RSF ont en outre injurié Evo Morales en déclarant que les médias de cette nation d’Amérique du Sud ont le droit de réfuter « l’aspect équivoque et maladroit » des déclarations du président élu.
Évidemment, ladite organisation, liée aux services secrets nord-américains et européens, s’arroge un droit qu’elle n’a pas, celui de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un État souverain qui a parfaitement le droit de dénoncer un organe de presse lorsque celui-ci déforme ou manipule les informations, fait tout à fait courant dans l’actualité internationale.
Et ce sont bien de tels faits avérés qui sont reprochés aux médias boliviens suivants : Agencia de Noticias Fides (Agence de Presse Fides) et les quotidiens Página Siete et El Diario, tous connus pour leur ligne éditoriale ultraconservatrice et discriminatoire et qui ne perdent pas une occasion de diffamer Evo Morales et de travestir non seulement la réalité de la Bolivie, mais également celle qui prévaut dans d’autres pays d’Amérique Latine.
C’est pourquoi le Ministère de la Présidence de Bolivie a déposé plainte devant la justice contre Fides, Página Siete et El Diario en s’appuyant sur une loi qui sanctionne la diffusion et l’incitation au racisme ou à la discrimination.
Il convient de se demander pourquoi « Reporters Sans Vergogne » choisit comme cible de ses charges " et pourquoi précisément en ce moment " la Panchamama (la terre mère) victime, ces derniers temps, d’actions incessantes de déstabilisation visant à faire tomber le gouvernement d’Evo Morales.
La réponse n’est pas très difficile : La Bolivie est plongée dans un processus de changements et cherche à atteindre une plus grande indépendance et souveraineté tout comme plusieurs nations sud-américaines et, parmi elles, l’Équateur et le Venezuela, politique qui dérange énormément Washington et qui doit, par conséquent, être torpillée à partir de tous les flancs.
Pour cette tâche, non seulement la presse de droite bolivienne répond présent, mais aussi, comme il fallait s’y attendre, RSF, vieil outil des puissances occidentales pour attaquer des États qui ont l’audace de s’opposer aux gouvernements dits, jusqu’à aujourd’hui, tout-puissants.
Patricio Montesinos
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=155252
Traduit par Manuel Colinas Balbona pour Le Grand Soir