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O.G.M : lettre d’ un biologiste + maintenant ils cartonnent les faucheurs volontaires.


Voici à nouveau, au lendemain des violences policières à l’ encontre des faucheurs volontaires dans le Gers, le trés bon article d’ Olivier Caiveau sur les OGM.
Vous trouverez à la suite les récits de faucheurs copieusement cartonnés, avec l’ aide d’un hélicoptère.
Avis au faucheurs volontaires : la rigolade est terminée.

* * *


31 juillet 2004


bonjour,

Docteur en biologie cellulaire et moléculaire des plantes et maître en biologie des populations des écosystèmes (écologie) je me permets de joindre en document attaché un article dont je suis l’auteur et qui est (je crois) en totale adéquation avec le combat qui est le vôtre. Cette article tente (sans prétention) d’expliquer les vrais craintes qu’il faut nourrir à l’encontre des OGMs (et surtout des firmes agroalimentaires).

Pour précisions, il y a 3 ans j’ai quitté l’organisme de recherche public dans lequel je travaillais (pour des raisons éthiques) et ai ré-orienté ma carrière. Ma spécialité était la genèse de mutants végétaux et de plantes transgéniques afin d’en étudier les conséquences (recherche fondamentale) !

Si cet article ou mes compétences scientifiques peuvent vous être d’une quelconque utilité je me mets à votre disposition.

cordialement
Olivier Caiveau


O.G.M : le « meilleur » n’est pas synonyme de « progres ».


Pourquoi une telle sentence concernant les OGM ? Cette abréviation, encore mystérieuse, est au centre d’un grand nombre de controverses et de débats dont les tenants et les aboutissants restent obscurs pour la majorité des gens. Il est temps de faire tomber le mythe !

Un organisme génétiquement modifié est un être vivant, au sens le plus large du terme (animal, végétal ou autre), dont le patrimoine génétique à fait l’objet de modifications permettant, dans la majeure partie des cas, l’acquisition d’une ou plusieurs nouvelle(s) fonction(s) dites « d’intérêt(s) ». De telles manipulations font appel aux techniques les plus récentes en biologie cellulaire et moléculaire et permettent de traverser la barrière des espèces. C’est à dire que, pour la première fois, l’homme dispose d’un outil scientifique permettant d’introduire dans une espèce donnée une fonction originaire d’une autre espèce. Par exemple un gène de vers luisant a déjà pu être introduit dans le patrimoine génétique d’une souris, un gène de méduse dans celui d’une plante etc.
Loin d’être « loufoques », de telles manipulations représentent un réel espoir pour la recherche fondamentale ou encore la médecine car celles-ci permettent une meilleure connaissances des règles régissant l’expression et la régulation des gènes et participe au développement de tests et de « médicaments génétiques » susceptibles, dans un futur proche, de diagnostiquer et éventuellement de traiter un grand nombre de maladies génétiques (myopathie etc.).

L’utilisation industrielle d’OGM de type bactérien est pratiquée depuis plus de 10 ans et sert notamment à la production de molécules telles que insuline ou hormones de croissance etc., et représentent un progrès réel (abaissement des risques de transmission de maladies et réduction du coût des traitements). Si ces pratiques n’ont que peu ou jamais fait l’objet de controverses c’est parce que la mise au point et l’exploitation de ce type d’OGM est réalisée en milieux confinés, tels que laboratoires de recherche ou encore unités de productions industrielles, et par conséquent ne présentent que des risques limités au regard des avantages qu’elles présentent.

Il en est tout autrement pour la production en masse d’organismes modifiés (de type plantes) dans des environnements ouverts et/ou non sécurisés (tels que serres, champs etc.). Le cas le mieux connu du grand public concerne les autorisations de mise en culture de céréales ou d’oléagineux transgéniques (blés, Maïs, Colza etc) pour lesquelles, force est d’admettre, que le recul des scientifiques est très loin d’être suffisant pour pouvoir s’assurer du caractère anodin de telles pratiques. Les origines de la méconnaissance des risques encourus résultent plus des pratiques et des pressions exercées sur la communauté scientifique et les états par les grands groupes semenciers que d’une réelle complexité d’expérimentation à grande échelle. En effet il faut savoir que le développement d’une nouvelle variété de céréale transgénique nécessite au minimum 15 ans d’investissements et que pour cette raison (et principalement pour celle-ci) les bailleurs de fonds de telles activités exercent des pressions considérables et proportionnelles au retour d’investissement attendu. En bref, étudier les risques potentiels inhérents à la culture en masse d’OGM n’est pas complexe mais nécessite des fonds et des durées d’étude « inacceptables » pour les organismes finançant leur mise au point. En réponse à ce type de reflexion ces grands groupes font un raisonnement par l’absurde : puisque tous les risques connus (point de vue déjà très largement discutable) ont fait l’objet de contre-mesures, l’exploitation en masse de tels organismes ne pose plus aucun problème (connus).


Cependant, un esprit logique et intègre (donc indépendant) se doit d’admettre que la pauvreté des arguments scientifiques fournis pour assurer l’innocuité de telles pratiques, au regard des avantages concédés, conduit inéluctablement à l’application du « principe de prudence » et donc au refus d’utilisation de tels organismes pour une production de masse en milieux non protégés. Quels sont les arguments à considérer pour aboutir à une telle conclusion ? En d’autres termes, quels sont les avantages et inconvénients de telles pratiques ?

La réflexion sur les risques encourus doit être menée selon trois axes principaux : l’économie, l’écologie et la santé.

Considérons tout d’abord les inconvénients (et « avantage(s) ») d’un point de vue économique en prenant comme exemple celui de la culture d’une plante d’intérêt (Maïs, Blés, Riz, Colza etc.) génétiquement modifiée et résistante à un herbicide ou encore à un parasite. Si cette nouvelle caractéristique semble, de prime abord, aboutir à un gain substantiel de productivité pour l’exploitant agricole, le recul dont nous pouvons disposer en ce qui concerne l’exploitation en masse de tels organismes, autorisés aux USA depuis une dizaine d’années, nous oblige à considérer les données du problème de façon beaucoup plus globale.

Au début de la chaîne le semencier vend à l’exploitant agricole sa nouvelle semence, sans oublier d’y ajouter un mode d’emploi (très pompeusement dénommé procédé d’exploitation ou cahier de route) détaillant très précisément les moyens à mettre en oeuvre pour aboutir au gain de productivité tant attendu. Dans la majeure partie des cas les efforts demandés concernent la modernisation constante des moyens de production ( machines, locaux, matériels) ainsi que l’achat de produits particulièrement adaptés à ce nouveau type de plante (engrais, désherbants etc.). Il va sans dire que non seulement ces produits « conseillés » sont développés et mis en vente par le groupe semencier lui-même (ou l’une de ses filiales) mais de surcroît les efforts financiers nécessaires à la modernisation de l’infrastructure de production (et définie dans la cahier de route) sont « facilités », soit directement par le sus-dit groupe semencier (grâce à une société de crédit spécialisée et développée au sein même du groupe) soit indirectement en intercédant en faveur de l’exploitant agricole après d’organismes de prêts « autonomes ». L’ensemble de ces « à côtés » abaissent considérablement les gains potentiels et est (quasiment) oublié par le semencier lors de l’élaboration du bilan prévisionnel à l’attention de l’exploitant agricole lorsqu’il est question de lui faire l’article.

Enfin, si la nouvelle variété conduit dans la plupart des cas à une augmentation de la production, il va sans dire que la situation d’oligopole des semenciers à l’échelle de la planète (4 ou 5 groupes au total) leur permet de spéculer sur les cours des céréales et donc de faire fluctuer les cours à leur(s) avantage(s) : c’est dire d’abaisser le prix lors des opérations de rachats aux coopératives (donc aux exploitants agricoles) et de maintenir ou d’augmenter le prix lors de la mise en vente sur le marché. A cela, il convient de ne pas omettre l’obligation qui est faite à l’exploitant agricole de revendre la totalité de sa récolte au semencier (notamment grâce à la notion de brevet ou de stérilité provoquée), éventuellement via une coopérative. L’exploitant agricole n’a donc plus la possibilité de ré-utiliser d’une année sur l’autre une partie de sa production pour ses propre besoins ou encore comme semis comme cela était de coutume.

Le système ainsi mis en place permet aux grands groupes semenciers d’être à la fois juges et parties et de faire des bénéfices une première fois en vendant leur « nouvelle création », une deuxième fois avec la vente de produits d’exploitation et / ou de systèmes de crédit et une « dernière » fois en jouant sur leur pouvoir spéculatif.

A l’inverse, et dans le meilleur des cas, l’exploitant agricole obtient bien une augmentation de sa production mais sans que celle-ci n’aboutisse à une augmentation substantielle de son chiffre d’affaire et ou de son bénéfice. Le bénéfice de son travail est donc nul ou sub-nul et bloque l’exploitant dans cette voie à cause des divers efforts qu’il lui a fallu faire pour respecter le cahier de (dé) route. D’une certaine façon, il s’agit ici encore d’un bénéfice supplémentaire pour les grands groupes financiers : la fidélisation forcée de leur clients (« victimes »).

Dans un tel contexte, on admettra par décence et par honnêteté, l’impossibilité pour les pays en voie de développement de pouvoir mettre en place, seuls, des structures adaptées à la culture d’OGM, tant il apparaît évident que si l’obtention d’un bilan même équilibré est un exploit dans les pays dits civilisés, un tel objectif est de l’ordre de l’utopie dans des pays où l’effort de modernisation des pratiques culturales à grande échelle en est à ses balbutiements. En réalité, sous couvert d’obtenir de nouveaux marchés ou encore de vouloir faire bénéficier ces pays des dernières avancées biotechnologiques, les intérêts (ou objectifs) réels de ces grands groupes sont tout autres et beaucoup moins avouables. En effet, dans un contexte où l’économie est dévastée, le bien-être des populations ou encore la pérennité des écosystèmes passe au second plan, le discours charmeur et économiquement alléchant de ces grands trusts aux différents gouvernements concernés aboutit à la mise à disposition « de champs d’essais » grandeur nature sans contraintes ni responsabilités.

Enfin, à l’autre bout de la chaîne de consommation, et toujours « grâce » aux divers procédés de spéculation mis en place, le gain financier du consommateur est très faible voire inexistant.


En résumé si les divers avantages économiques d’une production à grande échelle d’OGM sont indiscutables en ce qui concerne la plus value des grands groupes à l’origine de leur « fabrication », il apparaît que ces « biens-faits » sont, à l’heure actuelle, quasi-inexistants pour l’exploitant agricole ou encore le consommateur. Pire, les pratiques commerciales de ces grands groupes, archétypiques de la mondialisation des marchés économiques (devenir le plus influant possible le plus rapidement possible et quel qu’en soient le prix ou les moyens) conduisent à la disparition de l’économie et de la culture locale des pays conquis.

En terme de risques écologiques potentiellement encourus, trois types conséquences sont à considérer : celles découlant des risques de transmission du transgène à une espèce végétale apparentée jouxtant les zones de cultures intensives (je parlerai de transmission directe), celles découlant des risques de transmission du transgène à d’autres espèces via des vecteurs biologiques de type virus ou bactéries (transmission indirecte), et celles découlant de l’expression de la nouvelle fonction.

Concernant l’évaluation des risques de transmission directe du transgène à une espèce apparentée, le risque est (apparemment) connu : il suffit de définir si l’ensemble des plantes sauvages jouxtant la (les) zone(s) de culture de l’OGM sont apparentée à l’espèce cultivée. En d’autre terme, il s’agit d’évaluer la possibilité de croissement entre deux espèces végétales proches, l’une sauvage et l’autre produit de manipulations biotechnologiques. On comprend « l’inconvénient » que génèrerait le passage d’un transgène à une espèce sauvage jouxtant la culture de l’OGM, car, dès que cela se produirait la plante sauvage serait alors capable à son tour de résister au nuisible ou à l’herbicide et par conséquent parasiterais les zones de culture de l’OGM. 

Il s’agit en quelque sorte d’un retour à la situation de départ (le transgène mis à part). Afin d’estimer ce type de risque, la connaissance des foyers originels des plantes d’intérêt, zones potentiellement riches en plantes sauvages apparentées, permet (partiellement) d’évaluer ces risques de transmission. Ainsi, nous savons que les ancêtres et plantes apparentés au Mais sont retrouvés en Amérique du sud, ceux du Blé en Europe du sud ou encore ceux du Colza en Europe du nord. A partir de ce constat simple (pour ne pas dire simpliste) on serai tenté de dire que la culture du Mais transgénique en Europe ne pose pas de risques et que celle du blé transgénique en Amérique peut être réalisée sans danger. Ce mode direct de transmission, maintenant connu (et surtout scientifiquement irréfutable), sert très souvent d’alibi au groupe semenciers afin de (tenter de) démontrer, lors de l’élaboration des dossiers de demande de mise sur le marché, que les problèmes écologiques posés par l’exploitation de ce type d’organismes ont été pris en considération.

Ceci pourrait être considéré comme le début d’un sentiment louable si ces mêmes groupes n’était frappés d’amnésie en ce qui concerne les financements princiers d’études contemporaines réalisées en Europe du nord, en plein champ, et portant sur des variétés de colza transgéniques ou encore la culture à outrance du Maïs transgénique dans les grands espaces du continent Américain... Pouquoi dire une chose et faire son contraire ? Du côté des semenciers, la transmission du gène d’intérêt est-elle vraiment un « inconvénient » ? Mettons nous un instant à leur place : la disparition de l’avantage conduirait à de « fâcheuses conséquences ». Cela contraindrait alors l’exploitant agricole à cultiver une nouvelle variété, mise au point entre temps par un autre (ou le même) groupe semencier, avec évidemment la nécessité d’acheter l’ensemble des « à côtés » indispensables à l’épanouissement de la nouvelle fonction d’intérêt etc.


Etudions maintenant les conséquences découlant des risques de transmissions indirects du transgène. Ce type d’événement, couramment observés à l’état naturel, fait appel à des vecteurs de type virus ou bactéries. Il est à l’origine des techniques scientifiques de transformation des plantes. Considérant cette dernière donnée, le passage du transgène d’une espèce à une autre est alors possible : d’une plante à une autre plante, d’une plante à un animal, à l’homme etc.

Au final, si le mode fonctionnement de ces phénomènes n’est pas encore pleinement élucidé, réfuter leur existence ou encore leur « fréquence suffisante » serai faire preuve d’ignorance coupable ou de mauvaise foi caractérisée. Quelles pourraient-être les conséquences de la réalisation de tels phénomènes ? Comme cela a été décrit dans le capitre précédant, la transmission du transgène à d’autres plantes aboutit non seulement à un retour à la case départ en ce qui concerne l’intérêt de la culture de l’OGM mais peut ici également conduire à de véritables catastrophes écologiques. Le petit détail que constitue « ce petit gène en plus » dans une ou plusieurs espèces peut générer un effet « boule de neige » sur l’écosystème qui l’héberge.

Par exemple, si l’on assimile la biodiversité d’un écosystème au nombre d’espèces que celui-ci compte par unité de surface et si l’expression du transgène conduit à l’acquisition d’un avantage sélectif pour une espèces en particulier (maintenant mutante) le nombre d’individus de cette espèce va alors augmenter, jusqu’à un bouleversement de la représentativité de l’ensemble des espèces peuplant l’écosystème.

Poussé à son paroxcisme ce type d’événement peut conduire à la disparition non seulement de la quasi-totalité des espèces d’un même écosystème, mais également, pourra se propager à l’écosystème voisin avec des conséquences tout à fait similaires. Ce mécanisme de sélection se produit normalement en réponse à des changements climatiques ou tout autre phénomène naturel ; il est à l’origine de évolution des espèces. Cependant, dans le cas présent, seules les pratiques culturales incontrôlées de l’homme en seraient responsables et ne reflèteraient donc pas une réelle nécessité d’adaptation. A titre d’exemple, c’est le même processus écologique qui est à l’origine de la disparition des écrevisses et grenouilles Européens dans le sud ouest de la France au profit de leur homologue Américain : Ceux-ci possédant un avantage sélectif (plus gros, plus forts, plus fertiles etc.).


Evaluons maintenant les conséquences des risques découlant directement de l’expression du transgène. Il ne s’agit plus ici de considérer les risques de fuite mais plutôt de voir l’impact direct de l’expression de la nouvelle fonction. Au cas particulier, si l’on considère l’utilisation d’un OGM présentant une résistance accrue à un insecte dévastateur de cultures (grâce à la synthèse d’une molécule toxique), si cette nouvelle fonction permet effectivement l’élimination du nuisible celle-ci peut également provoquer des dégâts considérables sur la fertilité et la pérennité d’autres populations d’insectes potentiellement pollinisateurs.

Le contre-argument massue des semenciers en la matière est souvent le suivant : « l’effet nocif de la nouvelle molécule produite par transgénèse est sélectif et ne touche que le nuisible ». Même si cela était vrai, ils oublient encore une fois que, en réponse à la synthèse de la nouvelle molécule, l’ensemble du métabolisme de la plante est susceptible d’avoir été modifié. Ces modifications peuvent, par exemple, aboutir à une accumulation d’un composé toxique normalement absent ou faiblement présent à l’état naturel ou encore à l’affaibllissement ou à la disparition d’un composé utile aux insectes (phéromones, etc.).

Au final, les dégâts pouvant potentiellement être causés sont similaires en gravité à ceux décrits plus haut pour les risques indirects. Malgré les dangers qu’ils représentent, la prise en compte de ce type de risques est très souvent réduite à sa plus simple expression.


Pour conclure sur les risques écologiques, les pratiques des grands groupes semanciers sont au mieux, la preuve de leur manque flagrant de conscience écologique et, au pire, la démonstration d’agissement dangereux et calculés à de seules fins mercantiles. L’appauvrissement de la biodiversité, calculé ou non, ne peut-être que favorable à l’épanouissement de leur chiffre d’affaire et donc de leur rang mondial.

Enfin, la culture à grande échelle des OGMs présente des risques en terme de santé publique ?
Le problème doit être abordé en considérant deux types de conséquences : les directes, reflet de la présence d’un morceau d’ADN étranger au sein d’un autre organisme, les indirectes, conséquences de l’expression du transgène.

Concernant les conséquences directes, aucun argument scientifique ne permet de supposer que l’ingestion d’une plante possédant un gène étranger à son espèce pose un problème : les molécules constitutives de l’ADN (bases azotés) d’une plante ou d’un animal (de la souris à l’éléphant) sont les mêmes et ne constituent donc pas, en tant que tel, un risque en terme de santé.

Par contre, les conséquences indirectes, reflet de l’expression de la nouvelle fonction, pourraient être problématiques en terme de santé publique si l’on considère par exemple une plante OGM destinée à la consommation humaine (ex : céréales, huiles etc.). En effet, si l’on transpose à l’homme l’exemple développé plus haut pour les insectes pollinisateurs, aucune étude n’a pu démontrer qu’en réponse à l’expression de la mutation, l’accumulation ou la disparition d’une molécule plus ou moins nocive ou utile pour l’homme ne se produit pas dans ces OGM (vitamines, toxines etc.).

D’autre part, la possibilité pour ce transgène de traverser la barrière des espèces, peut toucher directement la santé de l’homme : par acquisition de nouvelles résistances à des antibiotiques pour des bactéries ou des virus déjà pathogènes pour l’homme ou encore par apparition d’un pouvoir pathogène et / ou toxique pour des micro-organismes jusque là inoffensifs.

Une fois encore, l’appât du gain et la recherche d’un retour rapide sur investissement conduit à négliger d’éventuels risques en terme de santé publique.

Pour résumer, l’exploitation d’OGM, tant animal que végétal, est prématurée à l’heure actuelle mais reste possible dans un futur proche pour peu que les limites fixées à leur utilisation soient évaluées scientifiquement et collégialement entre tous les protagonistes. Etudier les potentialités réelles des risques économiques, écologiques ou de santé décrits plus haut est à la portée des scientifiques pourvu que leur soient donnés le temps, l’argent et la liberté de pensée nécessaire. Malheureusement cette boite de Pandore reste inviolée et sévèrement gardée par des groupes financiers (ou semenciers) dont l’unique préoccupation est de devenir au plus vite les seuls interlocuteurs possibles.

Pour atteindre ce but ultime, ceux-ci n’hésitent pas à prendre en otage notre biosphère. Quelle immodestie de leur part que de penser qu’un savoir scientifique qui ne dispose pas même d’une génération humaine de recul, puisse contraindre à son aise et sans conséquence 4 milliards d’années d’évolution et plus de 6 milliards d’individus ! Dire momentanément non à ces pratiques dangereuses qui s’assimilent à une « roulette russe écologique » doit être considéré comme un acte de citoyen du monde. Si cela ne se produit pas il y a toutes les « chances » que l’homo sapiens-sapiens expérimente lui-même, et à ses dépends, le processus d’évolution au profit du plus récent « homo mercantilis ». Nous aurions là , tardivement, la preuve par l’expérience qu’une meilleure performance n’est pas forcément source de progres.

Olivier Caiveau

Docteur en biologie cellulaire et moléculaire des plantes et Maître en Biologie des Populations et des écosystèmes.


Source : www.monde-solidaire.org


Photo : www.prison.eu.org

Auch le fauchage tourne à la boucherie


Témoignage de la haute violence réppréssive contre la tentative de fauchage d’un champs minuscule.


Par bug-in, lundi 6 septembbre 2004.


Alors voila, en ce qui nous concerne, nous étions venu de Montpellier à 9, parmis nous il y avait confondu, des membres du CROAC (Collectif de Résistance et d’Offensive Anti Capitaliste), des Antipubs et des Décroissants.

Arrivé sur place vers 12h. Réunion collective de préparation, pendant laquelle absolument tout le monde ignore la violence qui va suivre, puisque les autres fauchage s’étaient trés bien passé, sans violence. José Bové, conseille au femmes de passer devant afin de montrer qu’elles aussi sont en lutte, et qu’elle puisses arracher de l’ogm, on conseille même de leur faire une allé d’honneur jusqu’au OGM et ont demande a ceux qui ont déjà fauché les autres fois de laisser l’honneur de le faire au nouveaux car le champs n’est pas grand et que pour les 800 que nous étions il était clair que tout le monde ne pouvais pas faucher.

Sur ceux, nous partons, j’était même un peut déçu, me disant, bon ça va prendre que 5 a 10 minutes sur place, alors que nous aurons rouler en tout 6h30 pour l’aller retour Auch Montpellier... Nous arrivons sur un grand terrain. Au loin on apperçois les barrières, gardé par les CRS qui entoure non pas le champs d’OGM mais bien plus que ce dernier (avec le désacord du maire de la ville qui avait fait passé un arrété antiogm !) Et encore derrière cette barrière une nouvelle barrière elle même a 50 mètre autour du champs, elle aussi gardé par les CRS mais pas seulement, il y avait des véhicules de l’armée. Ce que nous pensions c’était que commes les autres fois on avancerai vers les CRS, ils se conteraient de nous bloquer, qu’il faudrait pousser un peut mais sans plus pour atteindre la parcelle et faucher le champs volontairement et qu’il nous convoqueraient tous ensuite à la gendarmerie.

Ce ne fut pas le cas et loin de la. Et les informations donné par les médias sont loin de la réalité sur place (et pourtant ils étaient la, mais pas dans l’action).

La tête de cortège arrive au niveau des barrières, sans attendre que le reste du groupe soit entièrement arrivé, ils attrappent les barrières et les tires vers eux, créant une ouverture. Nous aussi en tête, nous avançons dans la 1ere strate, mais toujours LOIN, TRES LOIN du champs d’OGM, nous avaçons bras levée en l’air, nous étions venu non-violent, parmis nous, femmes, enfants, vieux, familles complètes, nous n’étions pas un black block c’était clair. Nous avançions avec pour horisons et objectif la seconde barrière de CRS. Les 1er CRS qui était derrières les 1ères barrières après l’ouverture des barrières ont tout de suite reculé, et soudainement, sans sommation et alors que rien ne le justifie puisqu’il n’y a eu AUCUNE VIOLENCE DE NOTRE PART, nous avons reçu la 1ère lacrymogène, au début, je me suis dit, bon ok, c bon, c juste pour nous impressionner ou nous ralentir, alors je l’ai contournée et je continuer a avancer, et la on a reçu encore 2 ou 3 lacrymogène... tout a tir tendu et il y eu les 1er bléssés.

Sur le coup j’ai pas tout compris, j’ai tenté rapidement de voir a quel point il était bléssé (j’ai un diplôme de secouriste), ça allais, ça saignait mais rien de grâve apparament pour ceux la. Déterminée a faucher de l’OGM, nous continuons d’avancer. Et c’est la qu’est arrivé l’inimaginable (pas dit aux média ! ! ! !). Un hélicoptère présent depuis le début, mais que nous croyons venu pour filmer ou observer commence a nous lancée des explosifs a frangmentation. Ces objets tombe du ciel, explose en l’air, ce scinde en 3 partie brulante et tombe sur le sol. Pendant que dans le même temps on nous lance des lacrymogènes et des engins qui explose en touchant le sol, non identifié. Quand je parle d’explosif et d’explosion il n’y avait pas de flamme, mais par contre il y avait réellement explosion, les champs de blé que nous traversions pour éviter ces charges en témoigne, et les 60 bléssés comptabilisé par les pompiers sur place aussi (chiffre baissé à 4 quand France Info parle de ce fauchage) dont 4 iront à l’hopital pour blessure grave, parmi les 4 deux CRS et deux faucheurs volontaire. ON notera que les CRS se sont fait mal eux même ! NOUS ne pouvions pas les atteindres, il étaient trop loin, leur conneries d’explosif a du leur explosé dans les mains. Pour ma part, alors que je me rendais compte que devant nous étions plus q’une poignée et que ces tirs d’hélico, ça fouttait vraiment les boules, avec les autres nous reculons en courant pour essayer d’atteindre une distance suffisante, MAIS les tirs était derrières nous certes... mais aussi devant, l’hélico faisait des rasages !

Nous nous en sommes sorti, je ne sais encore comment. IL y eu un long temps de vide, nous nous regardions tous les uns les autres, cpmplètement ahuris, les visages a moitié décomposé par l’incompréhension et la fatigue. Notre nombre diminue d’environs 200 ou 300, mais d’autres continué d’arrivé. On s’organisa a distance, on se réuni et on repartie vers cette rangée de CRS que nous avions put atteindre, l’hélico ayant du partir (probablement plus d’essence, il était la depuis plus d’une heure), cette fois, on ne nous tira pas dessus. On arrive sur place, on demande la libération de qqun (dont José Bové) qui se sont déjà fait embarqué et nous les empêchons de partir avec eux (on se jette sur les véhicules, on les bloques avec leur propres barrières...). Ils sont contraint de les gardé sur place et les ont cependant intérrogé dans la plus grande illégalité, c’est a dire sans avocats. Parmis les prisonnier, un au momment de sa libération, alors qu’il retournait vers nous, FINTE ! et réussi a courrir vers le champs d’OGM car il était a ce momment derrière les barrières des CRS censé entouré le champs. IL se fait poursuivre par 8 CRS dont certains tombe en le poursuivant, par leur propre incompétence. Il réussi a rentrée dans le champs d’OGM, tellement grand que nous ne voyons plus rien, évidement il sera attrapé plus tard et relaché encore mais cette fois ci sévèrement accompagné jusqu’a nous. C’est le seul qui a réussi a rentrée dans le champs d’OGM. Nous nous méttons alors a poussé un peut les barrières, il faut bien qu’on les enlèves ces OGM ! certain monte sur les barrières et se font sévèrement bléssé par les CRS a coup de matraques. La situations n’avancera pas plus vers le champs, les CRS pris de paniques pour rien, balance a nouveau des lacrymogènes et l’hélico et a nouveau présent mais ne tire pas (ou ne bombarde pas comme vous voulez). ON fuit comme on peut en arrière. Alors que je fuyais j’aperçois, une mère accompagné de ces deux enfants une d’environs 8 ans et l’autre de 12 ans. La petite fille, ne pouvais plus marcher, la fatigue et la peur certainement, j’ai du la transporté sur mon dos, suivi par sa mère et son autre fille jusqu’a ce que nous soyons suffisament loin.

Je ne veux plus jamais revivre une telle chose. Ces CRS et leurs armée ont délibérément tiré sur des familles, sur des enfants, au risque de les tués, ils savaient qu’il était la, et parmi ceux matraqué il y avait beaucoup de vieux, des personnes qui n’avait visiblement pas la force de se défendre, juste venu pour marché et enlever ces OGMs.

SI on le refait je reviendrai quand même, et je crois que cette fois ci tout le monde apportera son matériel photographique même au risque de les perdrent, pour avoir la preuve hallucinante de la chose. C’était Apocalypse Now, c’était le Viet Nam ? Non pas loin, ct les faucheurs d’OGM volontaire a AUCH ! vraiment incroyable. Nous appriment plus tard que le préfet qui avait donné l’ordre et l’autorisation de cette barbarie et qui n’y est pas pour rien donc dans les 60 bléssés physique et les non comptabilisé bléssé émotionnel, comme cette petite fille totalement appeuré que je me suis retrouvé a transporter sur mon dos.

Nous imaginons que les OGM seront fauché évidement clandestinement prochainement, malgré une probable garde continue (comme a cournon) de la parcelle.

Après l’actions nous avions tous rendez vous au commissériat d’ a côté, nous voulions tous témoigné (a 600 personnes donc) pour les 3 personnes encore gardé (dont José Bové) dans ce commissériat (ils les ont embarqué par un autre chemin, nous n’avons pas pus les empécher). Vu notre nombre a 21h30 et quelque devant cette mairie ils les ont relaché avec vitesse.

La lutte continuera. La seule chose qu’a réussi pour ma part a me faire voir l’armée, c’est connaitre une violence aveugle et hallucinante, faire monter une rage que je m’ignorai (bien que contenu), pour avoir tiré alors que des enfants était la, et l’envie encore plus justifié de retirer des OGM. Par ailleurs j’ai vécu (mais c moins surprenant) la désinformation des médias, pourtant présent sur place... mais visiblement il y a certaines choses qu’il n’ont pas pu ou voulu dire.

bug-in


Source : http://paris.indymedia.org

* * *


Voici mon compte rendu perso sur la journée de fauchage à Auch du dimanche 5 septembre.


Par Jiheff, lundi 6 septembbre 2004.


Nous sommes arrivés sur le site où se trouve la parcelle OGM aux alentours de 17h. Nous étions très nombreux (il semblerait que 200 voitures soient comptées, ce qui nous compte aux alentour de 600/800).

La marche vers le champs était d’environ 800m, nous étions avec Bugin et d’autres antipubs montpellierains dans les premiers rangs, et hônetement, en me retournant je ne voyais pas la fin de la file. On y trouvait tous les âges, apparement les gens étaient venus agir en famillle.

Un hélicoptère survolait notre marche, et quelques Gendarmes disposés avant l’entrée du site nous comptaient ; Certains ont fait des signes de main à l’hélicoptère, histoire de lui faire coucou.

Le site était protégée par des barrières sur un périmètre de 50m autour du champ, avec dedans d’autres barrières de sécurité et plusieurs camions militaires et fourgonnettes de la gendarmerie, énormément de CRS en tenue Robocop, signe qu’ils étaient pas là pour rigoler. Autre signe, les pompiers étaient aussi présent sur le site, éloignés, en retrait. Au vu de tout les moyens déployés, on a vite compris que le député du Gers n’était pas vraiment quelqu’un de primesautier.

Bon cependant, on allait pas se laisser démonter par tant, nous sommes rentrés sur le site en déplacant les premieres barrières de sécurités, levant les mains bien haut devant les CRS pour leur montrer notre pacifité. (respectant ainsi les consignes d’action donné par José Bové). On avance, sans violence, on pousse, on avance vers le champs, on y croit on vas y arriver, ils reculent.....
L’hélicoptère nous observe toujours.

Pfok, enfin, j’entend une sorte de bruit comme ça, un bruit sourd de quelques choses qui tombe, puis d’un coup je vois d’autres objets tomber partout autour de moi dans le champ, pfok , pfok, pfok.
Puis détonnation, mon oreille siffle, j’entend mal, de la fumée lacrymogène s’étend partout autour de moi. Pas question de reculer pour le moment, je met mon tshirt devant la bouche et essaye de continuer à avancé vers le champ OGM. 
Je perd Bugin, je me rapproche vers d’autres gens, on y vois rien avec cette fumée...
Mes poumons crâment, ma gorge brûle, mes yeux explosent, pfok pfok pfok, les grenades continuent de tomber, j’essais de voir d’où ça vient, car elles me frôlent drôlement ces grenades, devant moi des mecs se font embarqués, je respire plus, il faut que je sorte.
Je fais demi tour et tente de sortir le plus vite possible, je respire très mal, j’ai littéralement l’impression que je vais cracher mes poumons...

D’un seul coup une douleur me prend dans le genou, je viens de me prendre une grenade lacrymo dessus, il semble qu’ils les envoient avec des lances grenades, mon voisin à moins de chance, il se la prend dans la gueule. Même lorsque l’on fait demi-tour, ils continuent à nous tirer dessus.

Une fois sorti dans un endroit plus à l’écart, je tente de reprendre mon souffle, j’essuie la morve qui coule de mon nez, c’est très difficile de reprendre son souffle. Un gamin d’environ 12 ans, les yeux rouges me propose de l’eau, je peux même pas lui répondre.

Et là je me retourne, et je comprend d’où viennent ces grenades....
L’helicoptère, c’est lui qui nous canarde...
Je vois ce que j’appelerais une sorte de petit missile sortir et se fragmenter dans l’air, les fragments se dirigeant vers les gens venus faucher, lachant des lacrymos.
Sans déconner, on se croirait dans Apocalyspe now....
Ils emploient un hélicoptère pour nous tirer dessus en tir tendu !!! Pour tirer sur une foule comprenant des gosses !! Pour protéger une parcelle de champ qui est presque plus petite que le jardin de mon père !!! Mais y’a quoi dans ce champ ? De l’or ? Du pétrole ?

Beaucoup ont fait comme moi et se sont repliés, la situation se calme.
Nous nous retrouvons peu à peu devant les barrières, on respire, les CRS sont devant nous, froid comme des machines.
Je remarque une dizaine de personnes marquées par les éclast des grenades.
Je me dis que j’ai de la chance de ne pas en avoir pris une sur le coin de la geule.
On réclame la libération des 7 interpellés, ils sont libéré un par un durant la fin de l’après midi.
L’un d’eux d’ailleurs nous amuse beaucoup en refusant de sortir, et de courrir vers le champ au nez et à la barbe des militaires ! 2 gendarmes se croutent bien en voulant plonger pour l’attraper.
Bref, il est attrapé, gardé une heure puis relaché.

A un moment, les gens font du bruit, gueulent devant les gardes mobiles et commencent à secouer les barrières, les CRS devaient très certainement tendu car ils ont cédé à la panique, j’ai entendu "Grenade, Grenade", mon premier réflexe fut de fuir, ne voulant pas réediter l’expérience passée. Heureusement que ce ne fut pas celui de Bugin, repérant une fillette qui était tombée, il la prise avec lui pour la sortir de ce cauchemar. Ca mérite d’être salué.
Pendant ce temps là , les CRS continuent de nous tirer dessus au lance-grenade, alors que l’on fuit.
La chasse au lapin ? Vous connaissez ?

Bilan de la journée, 60 blessés dont 4 en hospitalisation.
2 blessés coté CRS, ils se sont blessé entre eux en plus ces cons.
Si les journaux vous parle d’affrontements, ne les croyez pas, on n’a rien affronté du tout, mais putain, par contre qu’est-ce qu’on à pris.

Jiheff


Source : www.bap.propagande.org


Contre-information importante sur OGM médicamenteux après le reportage de France 2 mettant en scène un enfant atteint de mucoviscidose face aux faucheurs.

Aveuglés par le gène - GRAIN.


« Kyoto mon amour », par Daniel Tanuro.

Le pétrole n’est pas un problème. Le pétrole est LE problème, par oleocene.org.



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