RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Important rassemblement du syndicalisme de classe en Argentine

Plus de 4 000 personnes ont participé à la Conférence Nationale des Travailleurs organisée à l’appel du PTS

Plus de 4000 personnes ont participé dimanche 8 juillet à la Conférence Nationale des Travailleurs, organisée à l’appel du Parti des Travailleurs Socialistes (PTS) d’Argentine et des syndicalistes lutte de classes de tout le pays et qui s’est tenue dans l’enceinte du stade couvert de Ferro. En tout et pour tout, 143 syndicats, venant de quatorze provinces, étaient représentés.

La conférence a commencé par l’élection de la présidence. Se sont ainsi succédés à la tribune José Montes, dirigeant de la lutte historique contre la privatisation des chantiers navals Astillero Rà­o Santiago [près de La Plata] ; Raúl Godoy, ouvrier de Zanon sous contrôle des travailleurs et député [provincial de Neuquén] élu sur les listes du Front de Gauche et des Travailleurs (FIT, Frente de Izquierda y de los Trabajadores) ; Claudio Dellecarbonara, dirigeant de l’aile lutte de classes des délégués syndicaux du métro de Buenos Aires et enfin Javier « Poke » Hermosilla, dirigeant de la Commission Interne [1] de la multinationale Kraft ainsi que de l’opposition contre la bureaucratie de Rodolfo Daer dans le syndicat de l’agroalimentaire.

Un cadre représentatif de la progression de la gauche classiste

LIRE LA SUITE, VOIR LES PHOTOS ET VIDEO ICI

[1La Commission Interne est la structure dirigeante au niveau de chaque entreprise du syndicat unique de branche qui existe. A chaque élection, les travailleurs peuvent officiellement présenter des listes qui portent une couleur (ici, dans l’article, « liste bordeaux », « liste marron », pour les listes d’opposition à la bureaucratie syndicale). La bureaucratie syndicale fait bien évidemment tout pour empêcher que des oppositions se structurent au sein des syndicats, à commencer par la récupération des Commission Internes. Les deux syndicats en Argentine sont la CGT, surtout présente dans l’industrie et le privé, et la CTA, plus présente dans le secteur public.


URL de cet article 17259
   
Même Thème
Déposséder les possédants - La grève générale aux « temps héroïques » du syndicalisme révolutionnaire (1895-1906)
CHUECA, Miguel
Textes de Édouard Berth, Henri Girard, Jean Jaurès, Hubert Lagardelle, Paul Louis, Fernand Pelloutier, Émile Pouget, Georges Sorel et Henri Van Kol Réunis & présentés par Miguel Chueca La grève générale exprime, d’une manière infiniment claire, que le temps des révolutions de politiciens est fini. Elle ne sait rien des droits de l’homme, de la justice absolue, des constitutions politiques, des parlements ; elle nie le gouvernement de la bourgeoisie capitaliste. Les partisans de la (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.