RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Interdiction des licenciements boursiers : qui a fait retirer le projet de loi de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ?

Un séisme social !

Les dirigeants de Peugeot provoquent un séisme en annonçant -les élections passées- un plan de licenciements massifs, la fermeture du site d’Aulnay, les menaces de plans sociaux concernent au bas mot 80.000 emplois !

Et que fait le gouvernement ?

Que fait le parti socialiste qui détient tous les leviers de l’état ?
Que font les députés de gauche majoritaires ?

Certes la mise en scène d’une soit-disant résistance à la décision du groupe PSA est savamment organisée et on nous répète que le gouvernement juge le plan social du groupe automobile inacceptable, qu’Aulnay doit rester un site industriel et que le site de Rennes doit être pérennisé. Certes !

Mais c’est pour masquer l’essentiel : au cours de l’interview du 14 juillet du président de la République, à la question de Laurent Delahousse " est-ce que l’état pourrait aller jusqu’à empêcher la fermeture du site d’Aulnay  ? ", F. Hollande réponde " NON… mais nous pouvons faire qu’Aulnay reste un site industriel "

Cette réponse ressemble fort quant au fond à "L’état ne peut pas tout" de Jospin en 1999 !


Que fait le parti socialiste de sa majorité absolue au parlement ?

En février dernier le groupe communiste a proposé au sénat un projet de loi interdisant les licenciements boursiers en cas de versement de dividendes aux actionnaires au cours de l’exercice précédent*.
Ce projet a été rejeté en février dernier au Sénat.

Entre-temps les élections ont donné la majorité absolue au parti socialiste et l’hégémonie dans toutes les institutions de la République !

Le dimanche 3 juin dernier, le ministre du travail Michel Sapin assure que le gouvernement souhaite faire passer rapidement une loi donnant aux juges les moyens d’interdire les licenciements qui n’ont pour seul motif que d’augmenter les dividendes versés à l’actionnaire.

Alors que fait depuis le gouvernement ?
Que fait le parti socialiste qui dispose de tous les pouvoirs dans toutes institutions ?
Après avoir réclamé la majorité absolue pour mettre en oeuvre le changement que fait le nouveau pouvoir pour s’opposer à ce cataclysme ?

A l’inverse, on vient d’apprendre que la proposition de loi contre les licenciements boursiers a été retirée de l’ordre du jour de l’assemblée dont la session est pourtant prévue jusqu’à la fin du mois de juillet !!

L’opinion publique, les travailleurs dans les entreprises concernées, les travailleurs de manière générale doivent être informés de ces réalités.
Parce que ce sont les mesures concrètes et les décisions qui sont la preuve d’une réelle solidarité avec les travailleurs menacés !

Ce qui compte ce n’est pas les mesures d’accompagnement des plans sociaux de liquidation des activités industrielles.
On sait ce qu’il en est des promesses et des ravages, des destructions et des malheurs personnels et familiaux qui en résultent après les destructions d’entreprises comme on a pu le voir et le subir ces 30 dernières années avec la liquidation de la sidérurgie, du textile et plus récemment avec les Moulinex, les Conti … !

Non, ce qui compte c’est de tout, TOUT mettre en oeuvre pour empêcher les fermetures prévues pour le seul maintien des profits des actionnaires !

Pour cela la lutte des travailleurs est indispensable et décisive.
Mais aucune forme de lutte ne doit être négligé et la bataille pour des mesures législatives contraignantes et protectrices doit aussi être engagée !

Le nouveau pouvoir ne doit pas pouvoir se payer de mots et être mis devant ses responsabilités.
Il en a incontestablement les moyens !
La volonté politique de limiter le pouvoir de nuisance des grandes entreprises en particulier exigeant le pouvoir sans partage de restructuration et de délocalisation doit être remis en cause de manière déterminée.

Combiner lutte de masse de haut niveau, bataille politique et juridique en s’appuyant sur toutes les forces qui entendent manifester concrètement leur solidarité avec les travailleurs menacés, tel nous semble être le tiercé gagnant !

Comme nos camarades CGT de Goodyear Amiens ont si bien su le faire en bloquant depuis 5 ans le PSE de la multinationale du pneu !

C’est pourquoi, sur le terrain politique exigeons tous ensemble que le projet de loi visant à interdire les licenciements boursier et abusifs soit remis à l’ordre du jour du parlement ; et cela dès cette session !

Le Front Syndical de Classe

16 juillet 2012


* cette interdiction devrait être étendue aux firmes qui font des bénéfices comme c’est le cas de PSA qui en 2011 réalise 444.119.935, 37 euros d’excédents sans verser de dividendes en 2011, après en avoir versé en 2010 (1,10 euros par action) ; sans doute pour éviter de tomber sous le coup de la loi en projet !

URL de cet article 17243
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Éric Dupont-Moretti : "Condamné à plaider"
Bernard GENSANE
Il a un physique de videur de boîte de nuit. Un visage triste. De mains trop fines pour un corps de déménageur. Il est toujours mal rasé. Il sera bientôt chauve. Parce que ce ch’ti d’origine italienne est profondément humain, il est une des figures les plus attachantes du barreau français. Il ne cache pas sa tendance à la déprime. Il rame, il souffre. Comme les comédiens de boulevard en tournée, des villes de France il ne connaît que les hôtels et ses lieux de travail. Il a décidé de devenir avocat le (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’art de la politique est de faire en sorte que les gens se désintéressent de ce qui les concerne.

Daniel Mermet

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.