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VULGARISER : A Gauche toute ou Tous à Gauche ?

Apres beaucoup de réflexion et d’hésitation, je me décide à écrire ce qui suit et je m’excuse d’avance auprès de ceux susceptibles de trouver ceci d’un ton "paternaliste" car ça n’est pas mon intention, mais motivé par le désir de rabâcher encore quelques faits qui me semblent pertinents.

"Une découverte le plus efficace du "spécialiste" est qu’il pouvait, facilement défendre son territoire par le simple développement d’un langage spécialisé, incompréhensible aux non experts" ( JR SAUL )

Lecteur assidu du LGS depuis relativement peu mais observateur attentif des événements de ce monde depuis longtemps, ainsi que mon âge ( ? ) et expérience peuvent l’attester, il m’arrive malgré tout de me trouver perplexe face à tant d’hésitations, ambiguïtés idéologiques et intellectuelles ainsi qu’un manque d’engagement de certains qui se disent de "gauche". Heureusement pour moi, une bonne dose de cynisme et un sens de l’humour à toute épreuve me consolent.

D’abord, questions fondamentales, pour tous : Une société capitaliste, est-elle viable, juste, humaine et démocratique ? Oui ou Non ? Si non, la position sur l’essentielle, le "fond", est clairement établie : le capitalisme est incompatible avec la démocratie et la raison. Par conséquence et malgré une silence gênante d’une certaine "gauche rose pale", la lutte des classes est toujours d’actualité. Les destins des peuples et nations sont, plus que jamais, étroitement liés, surtout depuis l’avènement du capitalisme global du marche libre. Notre civilisation est bien ancrée dans une idéologie qui refuse de reconnaitre la légitimité des individus en tant que citoyens vivant en démocratie, et qui ne sont considérés que comme des consommateurs.

Alors, c’est quoi, être de "gauche" ?. Avant tout, être de gauche n’est pas toujours facile, mais toujours plus raisonnable que l’alternative. Etre de gauche, c’est lutter contre l’injustice, l’arbitraire, les privilégiés, l’obscurantisme, l’ignorance, toujours et partout. Etre de gauche n’est pas une affirmation de "tout savoir" mais une volonté de partager ce que l’on sait. Etre de gauche n’est pas que "moi", mais "nous tous". Etre de gauche n’est pas un club exclusif et sectaire mais un ensemble inclusif et démocratique. Etre de gauche n’est pas se voir en victime mais en tant que résistant combatif. Essentiellement, être de gauche, c’est le respect de la dignité humaine.

Demandez à un Anglais ce qu’il pense des Français et le plus souvent il répondra qu’ils sont arrogants et prétentieux. Je sais... un comble dans la bouche d’un Anglais !! Mais moi, qui connais bien les Français, je dirais qu’ils souffrent, permi d’autres choses, d’une condition que j’appelle le "Verbiage Pédantique" excessif, très répandu chez une certaine élite éduquée qui s’identifie à une classe à travers le langage.

Dans un monde dépourvu d’intégrité morale, intellectuelle et de médias démocratiques, heureusement qu’il existe de sites tels que LGS. Un site où on peut se retrouver "entre nous", pour mieux s’informer et raffiner nos analyses. C’est même très rassurant, à tel point que cette ambiance "douillette" peut engendrer une certaine indulgence idéologique et intellectuelle, une inertie militante, qui encourage le "nombrilisme".

La droite "réactionnaire" est unanime à savoir ce qu’elle ne veut surtout pas ( malgré le semblant de désaccord ) : La remise en cause du "système", source même de leurs privilèges.

La gauche est divisée sur ce qu’elle veut. Depuis trop longtemps, nos aspirations légitimes n’ont abouti que sur des déceptions répétées. La source de ces divisions n’est pas toujours de caractère dogmatique ou de "fond" mais plutôt subjective et de "forme". La conséquence directe est que, malgré toutes nos efforts, nous n’avons pas réussi à faire la moindre brèche sur ce carapace qui est le capitalisme, même après tant de peines et de souffrances du plus grand nombre. Tant que la gauche restera divisée sur la "forme", beaucoup plus souffriront.

Les chemins vers une prise de conscience politique sont multiples et divers. Peu importe. Mais il y a ceux, depuis toujours me semble-t-il, qui luttent avec une conviction inébranlable. Leur militantisme ne demande pas un effort particulier, car ça fait partie de leur quotidien, leur façon d’être, dans toutes les circonstances. Nous ne serons jamais de trop. Ne perdons jamais de vue l’essentiel, le "fond", car ce qui nous unit devrait toujours primer sur ce qui nous divise.

Une "gauche réelle", forte et unie reste encore à construire et nécessite que tous y jouent un rôle actif dans la mesure de leurs possibilités. Alors, avec optimisme, faisons preuve d’une certaine modestie et humilité intellectuelle pour que naturellement, d’autres puissent se joindre à nous pour cet avenir qui reste à définir, ensemble.

A vous la parole, camarades, (J’ai les oreilles qui sifflent, déjà )

Ce "vieux" a une mal de tête. Une tisane, panadol et au dodo. Et demain peut-être.... qui sait ?

ADSKIPPY

NOTA :

VERBIAGE - Abondance de paroles, des mots vides de sens ou qui disent peu de chose.

PEDANT - Personne qui fait étalage d’une érudition affectée et livresque

NOMBRILISME - Se prendre pour le nombril du monde, pour une personne de plus importante.

VULGARISER- Répandre ( des connaissances ) en mettant à la portée du grand public.

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Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza.
Ramzy BAROUD
Comprenez, de l’intérieur de Gaza, comment le peuple palestinien a vécu la signature des Accords d’Oslo : les espoirs suscités et immédiatement déçus, la désillusion et la colère suscitée par l’occupation et la colonisation israéliennes qui continuent... La seconde Intifada, et la montée politique du Hamas... Né à Gaza en 1972, Ramzy BAROUD est un journaliste et écrivain américano-palestinien de renommée internationale. Rédacteur en chef de The Brunei Times (version papier et en ligne) et (…)
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"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

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