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Tunisie : le chaos s’installe !

Sans la mise en oeuvre rapide d’une nouvelle feuille de route, la Tunisie sombrera dans la violence et l’instabilité. En seront personnellement responsables les trois présidents.

Ce début de semaine marquera les mémoires des Tunisiens : le tribunal de première instance de Tunis à Sejoumi a été incendié dans la nuit. Un camion de la protection civile a été brûlé. Dans la nuit du lundi 11 juin au mardi 12 juin, des salafistes ont attaqué un festival d’art au palais de La Marsa. Plusieurs incidents se sont produits dans les quartiers périphériques de la capitale (Ettadamen, e Sidi Hussein).
Des rues ont été bloquées et des pneus incendiés. Les forces de sécurité qui sont intervenues à coup de grenades lacrymogènes et en tirant en l’air ont essuyé des jets de bouteilles incendiaires. Des violences qui interviennent quelques heures après l’appel du numéro un d’Al-Qaïda, Aymen Dhawahri.

Les barbus ont franchi un nouveau palier de rancoeur et de haine en s’attaquant massivement depuis deux jours aux symboles de la République et à la modernité. Nous exprimons notre solidarité envers toutes les victimes de cette barbarie. Ces actes horribles dénotent que les ennemis de la République sont des incultes, ennemis du savoir, de la création et de l’intelligence. Résistons, Résistons, Résistons, et unissons-nous contre ces barbares intolérants et arriérés. Cette barbarie doit être condamnée par le pouvoir et sans délai, autrement, nous le considérons comme complice. Espérons que le peuple se réveille et comprenne les objectifs réels de ces énergumènes : la division et la haine pour affaiblir l’Etat, démoraliser le peuple et instaurer un pouvoir théocratique, c’est-à -dire confisquer toutes les libertés et faire des femmes des esclaves et des hommes des abrutis. C’est ouvrir la porte à une nouvelle colonisation qui aura pour but d’éradiquer l’Islam.

Ces salafistes obscurantistes décrédibilisent notre culture islamique et notre passé glorieux multiculturel. Sachez que ces pourris sont à la solde du Mossad et manipulés par des intérêts golfiques en cheville avec Israël.
Si le pouvoir politique refuse de prendre ses responsabilités pour endiguer le danger salafiste avant qu’il ne soit trop tard, c’est à l’Institution Militaire, garante de la République et de ses institutions, de prendre l’initiative pour mettre fin à cet état de gabegie et de guerre civile unilatérale.

Aujourd’hui plus que jamais, il convient de se demander : à qui profite cette gabegie ? La société civile a le devoir de faire face à ce phénomène de radicalisation et de l’extrémisme religieux cherchant à anéantir le savoir et la création.

Cet état de dégradation de la sécurité met le pays à deux doigts de l’implosion. Compte tenu des conséquences graves qui découleront de cette situation, nous appelons avec force à une refonte rapide et objective de la feuille de route pour préserver ce qui reste de la République et nous éviter une « libyanisation » de la Tunisie. Cette feuille de route pourrait se résumer en trois axes-actes : (1) activation, sans délai, de la Constitution de 1959, (2) dissolution du pouvoir provisoire et son remplacement par des instances intérimaires, (3) lancement d’une opération d’épuration de la Tunisie de ces éléments salafistes et mafieux. Sans la mise en oeuvre rapide de cette feuille de route, la Tunisie sombrera dans la violence et l’instabilité. En seront personnellement responsables les trois présidents. Nous demandons à l’Armée Nationale d’intervenir rapidement pour mettre fin à cette gabegie. Appelons à la mobilisation nationale pour la sauvegarde de la République. Non à la dictature et à l’arbitraire !

Mustapha STAMBOULI, Républicain

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Les Chinois sont des hommes comme les autres
Maxime VIVAS
Zheng Ruolin (Ruolin est le prénom) publie chez Denoël un livre délicieux et malicieux : « Les Chinois sont des hommes comme les autres ». L’auteur vit en France depuis une vingtaine d’années. Son père, récemment décédé, était un intellectuel Chinois célèbre dans son pays et un traducteur d’auteurs français (dont Balzac). Il avait subi la rigueur de la terrible époque de la Révolution culturelle à l’époque de Mao. Voici ce que dit le quatrième de couverture du livre de ZhengRuolin : (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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