Bravo Mme Hachey,
Vous vous êtes rendue à Tawarga. Est-ce que ça sentait encore le cadavre ?
Tawarga, un reporter non-conforme à l’éthique de la Presse que vous représentez visitait pour nous ces lieux en septembre 2011 :
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/libya/8754375/Gaddafis-ghost-town-after-the-loyalists-retreat.html
http://globalciviliansforpeace.com/2011/09/11/telegraph-admits-major-racist-reprisals-by-rebels-against-civilians-in-tawerga/
Mme Hachey vous avez finalement visité Tawarga ! Mais c’est pour nous faire comprendre que ces gens méritaient leur sort !
Vous nous faites clairement comprendre dans le long début de votre reportage
que si les 30 000 personnes de Tawarga ont été en grande partie assassinées sauvagement c’est qu’elles le méritaient grandement.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/libye-fin-de-lere-kadhafi/201204/16/01-4515628-misrata-et-tawarga-deux-villes-libyennes-ennemies.php
C’était des méchants et les bons de Misrata étaient totalement dans leur droit d’éliminer ces animaux noirs qui respectaient Kadhafi, un péché qui ne pardonne pas dans la nouvelle Libye "démocratique".
Cet exercice de style pour bien nous faire sentir qui est « bon » et qui est « méchant » vous a-t-il été facile ?
Voici des images de ces gens de Tawarga. Ils ont été mis littéralement en cage et on les oblige à bouffer le drapeau vert qui était le leur.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/libya/9124817/Libyan-rebels-force-black-Africans-to-eat-flags-in-cage.html
C’est toujours un bon exercice de décrire la réalité en faisant comprendre que certaines tueries sont justifiées, comme celle des 30 000 personnes de Tawarga et d’autres sont atroces comme celle des bonnes personnes de Misrata qui ont leur musée et où l’on entre en s’essuyant les pieds sur Kadhafi qui a eu un sort qui a fait jouir la communauté médiatique dont vous faites partie.
Merci d’avoir vu Tawarga.
Merci d’avoir rencontré quelques survivants de Tawarga.
Ces survivants désormais en cage et en sursis dans cette Libye "démocratique".
Serge Charbonneau
Québec