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Le "socialiste" espagnol José Luis Zapatero donne des conférences au Vénézuela auprès du patronat anti-chaviste facturées 60 000 euros

Après avoir abandonné la tête de l’Espagne avant le terme de son mandat, à cause de la crise profonde que connaît le pays, José Luis Rodriguez Zapatero consacre aujourd’hui son temps à participer à des conférences sur la scène internationale, comme celle de ce samedi dans la ville vénézuelienne de Maracaibo.

Invité à participer à la XLIIème Assemblée annuelle des chambres de commerce vénézueliennes (Consecomercio), l’ancien dirigeant du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a disserté lors d’une conférence qui s’intitulait : « Décisions opportunes dans une période de transformations ».

La question qu’il faut lui poser, c’est si ces décisions opportunes dont il parlera seront les mêmes que celles qu’il a prises à la tête du gouvernement espagnol.

Lorsque Zapatero est arrivé à la tête de l’Espagne en 2004, le pays connaissait un mécontentement général vis-à -vis de la gestion conservatrice de José Maria Aznar et du Parti populaire (PP).

Bien que le gouvernement social-démocrate ait retiré les troupes d’Irak, après l’invasion entamée par les États-Unis en 2004, dans le même temps il envoyait des contingents supplémentaires en Afghanistan, pour appuyer la grève d’agression qu’a déclenché en 2001 Washington contre ce pays.

La politique fut la même que celle du PP, celle qui a débouché au fil des ans sur la crise actuelle, avec la spéculation foncière et immobilière encouragée par l’Exécutif.

En 2006, le gouvernement de Zapatero a impulsé une nouvelle réforme du travail visant, entre autres, à diminuer la durée des contrats au bénéfice des entreprises.

Bien que Zapatero ait été réélu en 2008, la situation du pays était déjà critique et en 2009 l’Espagne a connu une forte récession, devenant la première nation de la zone Euro où le chômage progressait.

Cette année-là , on comptait 4,4 millions de chômeurs, parmi lesquels 1,5 millions n’avaient pas accès à l’assurance-chômage. Le chômage atteignait alors les 18,8%, retrouvant les niveaux du début du mandat d’Aznar.

Le gouvernement votait également l’augmentation de la TVA, qui frappait durement la population, tout en augmentant l’âge de départ à la retraite à 67 ans.

En 2010, les mesures d’austérité se sont poursuivies, avec la baisse de 5% des salaires des fonctionnaires, la réduction de 6 milliards d’euros des investissements publics, la suppression des aides sociales pour les enfants en bas-âge.

En plein coeur de l’année, le gouvernement de Zapatero a mis en oeuvre une nouvelle réforme du marché du traavail, qualifiée par les syndicats de « machine à essorer les travailleurs » et ont convoqué une grève générale massive le 29 septembre.

L’année 2010 s’est conclue par des manifestations et des grèves dans divers secteurs d’activité visant à s’opposer à ces politiques, alors que le nombre des chômeurs dépassait les 4,7 millions, dépassant la barre des 20%.

Mis en difficulté par la crise et les plans d’austérité qui l’a mis en oeuvre, similaires à ceux que l’Union européenne et le FMI ont fait adopter dans l’ensemble des nations du vieux continent, le 29 juillet 2011, Zapatero a convoqué des législatives anticipées, qui a vu le triomphe le 20 novembre dernier du parti conservateur PP.

On peut ajouter dans les raisons de la défaite du dirigeant socialiste sa politique de fer contre l’immigration et sa ligne de répression envers le mouvement des indignés.

Désormais, Zapatero a du temps libre pour donner des conférences sur les « décisions opportunes dans des périodes de transformations » bien que celles qui l’aient prises lors de ces deux mandats soient allées dans l’autre sens.

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Source : Agence vénézuelienne d’informations/Cuba Debate

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