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Coup d’Etat au Mali : et la France dans tout ça ?

Le président Amadou Toumani Touré a été destitué de son poste de chef de l’Etat par des mutins de l’armée nationale. La communauté internationale et tout particulièrement la France ont condamné à l’unanimité ce coup d’Etat. Toutefois aucun pays n’a demandé le retour au pouvoir du président. Et alors que le président malien a été élu démocratiquement, Paris a pourtant demandé à ce que de nouvelles élections soient rapidement organisées.

La situation au Mali était prévisible. Le coup d’Etat, tout le monde l’a vu arriver sauf le président destitué Amadou Toumani Touré. A croire que le gouvernement malien a fait comme si de rien n’était. Que faisaient ATT et le président français Nicolas Sarkozy lorsque le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Aqmi s’organisaient pour attaquer le nord du Mali ? Car ce que l’on ne peut ignorer dans la crise malienne, c’est l’implication de la France qui, presque officiellement, a soutenu la rébellion qui « causait pourtant tant de soucis aux autorités maliennes » comme l’a précisé dans un édito paru au quotidien El Watan, le journaliste investigateur Jean-Marc Soboth

Ce coup d’Etat n’est que la conséquence directe du conflit en Libye. Lorsque la France finissait de s’agiter en Libye, les rebelles touareg qui assuraient la défense de Kadhafi sont rentrés au bercail. La France et ses alliés leur ont lancés un signal fort. Un message qui sous-entendait de rentrer dans l’Azawad, au nord du Mali, pour libérer le territoire mais aussi et surtout pour combattre Aqmi. Une aubaine pour Sarkozy qui trouve en ces rebelles touareg, bien armés depuis leur retour de Libye, un appui considérable. Et de fait, ATT a été jugée trop mou dan sa lutte contre Aqmi, malgré tout ce que la France lui apportait comme soutiens matériels, financiers, logistiques et même dans la formation militaire. Mais contre toute attente, le MNLA a été accusée de combattre aux côtés d’Aqmi.

Quel place pour Amadou Toumani Touré ?

Chose surprenante, après le putsch, la France n’a pas demandé le retour au pouvoir du président. Au contraire, elle a demandé à ce que de nouvelles élections soient mises en place « le plus vite possible ». Mieux encore, vu de Paris le président malien est "totalement discrédité". Pour rappel, Amadou Toumani Touré avait été élu démocratiquement et n’allait pas briguer un nouveau mandat à la prochaine élection qui était pourtant si proche puisque prévue le 29 avril 2012 ! Peu importe, Paris n’a jamais supporté qu’ATT refuse la présence de l’armée française sur son sol pour « combattre » Aqmi. Il ne serait pas étonnant que la France organise désormais un équilibre entre la rébellion touareg et la junte militaire. Prochaine étape, l’installation d’une base française à Tessalit ?

Enfin, l’Union africaine par la voix de son président, Jean Ping, a condamné ce coup d’Etat militaire. Et là aussi aucune demande du retour du président malien n’a été formulée par cette organisation. Après la Côte d’Ivoire et la Libye, voici venir le tour du Mali...

FOUAD HARIT

Source : http://www.afrik.com/article25154.html

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Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

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