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L’Art de la Paix

A qui profite le meurtre ?

Né en 1944, je suis un enfant de la guerre. Celle qui a ravagé mon pays de 1954 à 1962 : un millions et demi de morts tel fut le tribut du sang payé pour la mise en liberté du peuple.

En lisant, le texte et notamment les deux paragraphes cités ci-dessous :

«  La Libye n’a pas réveillé vraiment le souvenir de nos douleurs, mais la Syrie si ! Et l’élément déclenchant, c’est cette histoire d’enfants trouvés morts dans Homs.

Égorger des enfants, des femmes, violer, commettre des atrocités accompagne toujours les guerres religieuses, les guerres ethniques et les guerres nationales. » [1]

Je ne peux pas me retenir de coucher, «  noir sur blanc », ce que je ressens et la profonde douleur qui a subitement saisi mes entrailles et pressé mon coeur jusqu’à l’étouffement.

Qui a commis ces crimes ?

A la brulante question du titre, par quoi peut-on répondre ?

La réponse de l’auteur [2] de l’article va à l’esprit comme va une bague de fiançailles au doigt de l’élue du coeur :

«  D’expérience, nous savons que de tels crimes ne peuvent être le fait de conscrits.  »

C’est trop simple !

On ne «  dédouane » pas de cette façon. Il faut être objectif et mener sa mission, conformément à la déontologie du métier.

Si non, faute d’être impartial, on devient comme les poètes («  Ach chou’âra ») :

«  Ne vois- tu pas qu’ils divaguent dans chaque vallée, et qu’ils disent ce qu’ils ne font pas ? »

Leur art pour manier le verbe est parfait : ils chantent les louanges des tyrans et subtilement trompent le peuple.

La nuit, Les peuples sont pareils aux bateaux qui sont guidés par la lumière du phare : elle leur permet d’éviter les écueils donc aussi de couler.

Le citoyen a besoin de se repérer à l’aide de la lumière, celle de la Vérité.

La décennie de fin de siècle s’est inscrite dans l’Histoire avec le sang et les souffrances d’un peuple hébété, matraqué par des mas médias au service des grands intérêts gérés par les tenants d’un «  Nouvel Ordre Mondial ».

Le pays est passé d’une étatisation totale de tous les secteurs socio-économiques à une libéralisation destinée à satisfaire les «  exigences » du «  Nouvel Ordre ».

Ce passage s’est fait dans la douleur et la pauvreté.

Le citoyen qui payait sa baguette de pain 1 DA 50, la paie aujourd’hui 7 DA 50 et en cas de pénurie 10 DA.

Le litre de lait passe de 1 DA 50 à 25 DA aujourd’hui.

Le lait pour enfants (de 1 jour à 2 ans) passe 80 - 100 DA à 350 - 450 DA de nos jours.

Le kg du sucre naguère à 1 DA, 50 est payé aujourd’hui 85 DA.

L’auteur du papier conclue :

«  A nous de nous souvenir qu’on nous a mené la même guerre. »

Qui donc nous a mené la même guerre ?

Pour le compte de qui ?

Faute de répondre à ces questions, à la lumière de la vérité, l’acte devient démagogique et constitue une plaidoirie en faveur d’un système qui s’est toujours appuyé sur des «  valets » corvéables gratuitement.

Ce qui s’est passé chez nous n’est pas comparable à la Libye et encore moins à la Syrie.

Examinons le cas de la Libye.

Bien que dictateur, Mouammar Kadhafi a été un bienfaiteur pour son peuple, pour son pays et pour les peuples de l’Afrique. [3]

Pour cela, le témoignage apporté par (CIRET-AVT), selon la commission dirigée par Le Préfet Yves Bonnet (France), préfet honoraire, ancien député, ancien directeur de la Surveillance du territoire (DST), président du CIRET-AVT, va à l’encontre de toutes les thèses diffamatoires fabriquées pour masquer le complot ourdi contre Kadhafi d’abord et du peuple ensuite.

Voici quelques extraits du rapport de la commission CIRET-AVT :

«  Originalité du modèle socio-économique libyen

Si le leader libyen est sans conteste un dictateur et si la situation de la population n’est guère enviable en ce qui concerne l’exercice des libertés démocratiques, la situation socio-économique du pays est exceptionnelle à l’échelle africaine

Kadhafi a réellement développé son pays, à la différence des despotes d’Afrique subsaharienne, même si lui et ses proches se sont considérablement enrichis depuis son arrivée au pouvoir.

La redistribution de la rente, même inégalitaire, a permis d’assurer la paix sociale.

En 1969, lorsque le colonel Kadhafi accède au pouvoir par un coup d’Etat qui renverse la monarchie, le peuple libyen est un des plus pauvres au monde avec un revenu annuel par habitant de moins de 60 dollars.

Aujourd’hui, grâce au « socialisme arabe » du gouvernement et à la manne pétrolière, la Libye connaît un de plus hauts niveaux de vie du monde arabe, et le plus élevé en Afrique.

La plupart des familles libyennes sont propriétaires de leur domicile et la plupart possèdent une voiture.

Le système public de santé, gratuit, est l’un des meilleurs du monde arabe de même que l’éducation, également gratuite, et largement ouverte aux femmes.

Hôpitaux et dispensaires sont aux normes européennes et les prestations sollicitées de et à l’étranger prises en charge par l’Etat. »

«  Ainsi même dans le contexte douloureux de l’affaire des 475 enfants infectés par le sida à Benghazi, dite « des infirmières bulgares » le gouvernement libyen avait payé la totalité des frais d’hospitalisation des enfants et les frais de déplacement des familles (voyages à l’étranger, médicaments).

Aujourd’hui, celles-ci disent n’avoir plus les moyens de soigner les enfants.

Pour le cancer, les traitements étaient gratuits et ne le sont plus.

Le pays dispose d’équipements publics et urbains de bonne qualité. Les routes sont bien entretenues, de très nombreux logements étaient en construction au déclenchement de la révolution ainsi qu’en attestent les chantiers interrompus.

Le régime est également à l’origine du développement de l’industrie pétrolière, comme la raffinerie de Brega. »

«  Il a également lancé de grands programmes d’équipements structurants dans les domaines agricole et industriel, jusqu’au gigantesque projet de « Grande Rivière » largement réalisé.

La présence en Libye des leaders mondiaux du BTP, le canadien Lavalin ou le français Bouygues, traduit, sur le terrain, cet effort de modernisation, exceptionnel en « terre arabe ».

Traduite en statistiques et résumées, la situation socio-économique de la Libye est la suivante : sous la monarchie, elle était l’un des pays le plus pauvre du monde.

Aujourd’hui, elle se classe au 53e rang mondial pour l’indice de développement humain - devant la Russie, le Brésil, l’Ukraine et Venezuela.

Elle est considérée comme le pays le plus développé en Afrique.

En Tunisie et en Egypte, la jeunesse s’est révoltée car elle ne trouvait pas de travail. En Libye en revanche, l’économie faisait appel à trois millions de travailleurs immigrés.

Le chômage était inexistant et le niveau de vie convenable au regard des critères internationaux. »

«  Le soutien des pays africains

Un fait ignoré trop souvent, la Libye a été un acteur majeur du développement et de l’indépendance du continent africain.

Kadhafi a permis à l’Afrique de connaître une véritable révolution technologique, grâce au financement du premier satellite africain de communications.

Cet outil a permis de relier l’ensemble du continent par téléphone, d’assurer la diffusion des programmes de télévision et de radiodiffusion, ainsi que plusieurs autres applications technologiques comme la télémédecine et l’enseignement à distance.

Grâce aux transmissions radio WMAX, une connexion à faible coût a été mise à disposition à travers le continent, y compris dans les zones rurales. »

«  Auparavant, les appels téléphoniques à destination et en provenance d’Afrique étaient les plus chers au monde, car ils transitaient par les satellites de télécommunications européens, qui facturaient au prix fort. »

«  Sur le plan institutionnel, le budget de l’Union africaine (UA) est financé à hauteur de 15% par la Libye, ce qui permet de comprendre le peu d’empressement de cette organisation à condamner Kadhafi, à la différence de la Ligue arabe, dont les leaders le détestent. » Fin de citation.

Ma solidarité va avec le peuple de Syrie qui a prouvé et manifesté sa grandeur en rejetant ferment l’ingérence outrancière et criminelle des puissances «  néocoloniales » et leur projet de «  Global Dominance  » qui tend à asservir toute l’Humanité.

Les peuples d’Europe et d’Amérique du nord paie déjà les frais de la politique exercée par les forces de l’«  Axe du mal ».

Le réveil, jugé tardif par certains, de la Russie et de la Chine, apporte un brin d’espoir qui nous permet de projeter dans un futur moins angoissant, un avenir libéré du joug de l’esclavagisme dépravant et humiliant de l’impérialisme sanguinaire qui sème le désordre sur Terre.

A l’instar d’autres capitales, faciles, Tripoli et Damas n’ont pas répondu favorablement aux ordres que le diktat hégémonique leur dictait. Ainsi, ceci explique cela.

Chez nous, comme d’ailleurs en Libye et Syrie, le peuple n’oublie pas, patiente en passant ses plaies, oublie en séchant ses larmes et porte ses regards vers le ciel où un Puissant Seigneur veille, Omnipotent et Omniscient, Clément et Miséricordieux, quoi qu’en disent les incrédules.

[1En Syrie comme en Libye comme chez nous… 17 MARS 2012 Source : http://www.silviacattori.net/article2979.html

[2Un Article De Mohamed Bouhamidi

[3LIBYE : UN AVENIR INCERTAIN - Paris, Mai 2011


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