RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

L’assassinat de la parole

Quand, dans une société, la parole se détache de son sens, quand la rhétorique vit pour elle-même, quand la fiction contrôle la vie quotidienne, quand la crédulité est propice au mensonge, alors, c’est le signe que la barbarie est proche.

2 Mars 2011 - Les études sur le langage ont fait état de systèmes pervers qui ne reposent que sur les signes de distorsion de la langue, de l’idiome.

Quand les mots perdent leur capacité à communiquer, ou pire, quand ils sont employés pour désorienter et tromper, bien plus que pour communiquer, nous nous approchons de tristes jours.

La perte du sens des mots impose l’usage de la force.

Seule la force peut restituer la correspondance entre le discours et la réalité, fondement de la santé mentale. Un peuple privé de cette cohérence est un peuple rendu fou.

Nous pouvons étudier dans ce cadre la réalité du Vénézuéla. (…)

Le cri agressif se substitue à l’analyse, à l’argument rigoureux. Les mots ne servent pas à représenter la réalité, mais construisent un monde à part, ce qui est le propre de la Schizophrénie.

(…) Cette action de rendre étrangers les mots et leur contenu, le signifiant et le signifié, est pratique, surtout en Politique, mais elle comporte des conséquences dangereuses : le monde déformé qui se constitue ainsi, les situations qu’il masque, sont un terrain propice pour que resurgissent les passions les plus basses de l’être humain. L’aliénation est en germe, elle se réalise dans les soubassements, dans les tréfonds de l’âme, dans le subconscient, là où l’homme est un reptile.

On crée ainsi les conditions qui soutiennent le fascisme. Les masses fascistes acceptent quoi que ce soit d’absurde s’il y a une récompense au bout, et elles sont capables de n’importe quelle brutalité pour chercher à apaiser une âme qui souffre le brutal déséquilibre émotionnel du déracinement dans un monde incompréhensible. Les masses sont capables de condamner des secteurs entiers à l’extinction dans les fours crématoires, et, fatalement, elles chercheront des coupables pour rendre leur angoisse plus propre.

La Révolution doit protéger le langage de la déformation capitaliste, lui rendre son lien avec la réalité, restituer aux mots leur contenu, le discours doit refléter la vie et jamais une fiction. Ce qu’expriment les Révolutionnaires doit être, toujours, un monument de crédibilité.

Le jour où la société se mobilisera pour protéger l’honneur d’un mot et de son contenu, par exemple « Amour », « Socialisme » ou « Patrie », ce jour-là nous seront en train de commencer la construction d’un monde nouveau. Ce jour-là l’humain triomphe, il trouvé ce qu’il signifie, son attache avec la réalité.

On peut croire Chavez !

www.aporrea.org/ideologia/n118741.html

URL de cet article 15816
   
Déposséder les possédants - La grève générale aux « temps héroïques » du syndicalisme révolutionnaire (1895-1906)
CHUECA, Miguel
Textes de Édouard Berth, Henri Girard, Jean Jaurès, Hubert Lagardelle, Paul Louis, Fernand Pelloutier, Émile Pouget, Georges Sorel et Henri Van Kol Réunis & présentés par Miguel Chueca La grève générale exprime, d’une manière infiniment claire, que le temps des révolutions de politiciens est fini. Elle ne sait rien des droits de l’homme, de la justice absolue, des constitutions politiques, des parlements ; elle nie le gouvernement de la bourgeoisie capitaliste. Les partisans de la (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

La convention qui rédigea la Constitution des Etats-Unis était composée de 55 membres. Une majorité d’entre eux étaient des avocats - pas un seul fermier, ouvrier ou paysan. 40 possédaient du Revolutionary Scrip [monnaie émise pour contrer la monnaie coloniale]. 14 étaient des spéculateurs de terrains. 24 étaient des prêteurs. 11 étaient des marchands. 15 possédaient des esclaves. Ils ont crée une Constitution qui protège les droits de propriété, pas les droits de l’homme.

Senateur Richard Pettigrew - "Plutocratie Triomphante" (1922)

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.