Antonio Aponte, merci !
La valeur d’un texte ne se mesure pas par le nombre de mots qu’il contient. Vous venez, à mon avis, d’écrire un grand texte que je vais conserver. Vous avez exprimé avec des mots une impression qui était en moi et que je n’arrivais pas à formuler.
Le capitalisme international par sa propagande, par le contrôle des États, donc, de l’Éducation, contrôle la pensée. Pour y arriver, il assassine les mots comme vous le dites si bien. Les nazis lors de la dernière guerre mondiale avaient commencé à utiliser les médias à leurs fins. Au XXIe siècle, la bourgeoisie capitaliste, profitant des progrès de la psychologie des masses ainsi que de ceux de la technologie en est arrivée à contrôler la pensée des citoyens... de ceux qui en étaient. Comme à la fin de l’Antiquité avec la montée du christianisme, nous entrons avec le contrôle de la pensée par la bourgeoisie, dans un nouveau Moyen à‚ge, dans un obscurantisme dont nous risquons de ne pas sortir de sitôt.
Pourquoi dire qu’on est « de gauche » plutôt que d’affirmer qu’on est socialiste ? Je suis socialiste au sens du dictionnaire : « je privilégie les intérêts de la collectivité, contrôlés par l’État, plutôt que ceux de l’individu ». Ce mot semble banni du langage des progressistes. Certains en sont venus à se définir « de gauche » parce qu’ils sont favorables au libre choix (avortement) ou pour le mariage gai. Ces mesures progressistes ne sont pas proprement du socialisme. Sur ce sujet, même les néo libéraux sont d’accord. Il faut, à mon sens, s’identifier au socialisme vrai et de se dire en tout, favorable une intervention marquée de l’État en faveur des intérêts de la collectivité, donc, se définir clairement ennemi de « l’ordre » établi.
Peut-être pourrons-nous entrevoir un peu d’espoir de recouvrer la parole, lorsque les progressistes dans leur langage courant remplaceront le terme de « gauche » par celui de socialiste ou de communiste...
Michel Rolland