Qui dit Guetta dit Pujadas dit Elkabach, etc....
Eh oui, voilà où nous en sommes. Ce que dit l’article est exact. Nos commentateurs journalistes sont des officiers de l’armée et de la police. Ils se font tout mimi devant la caméra et le micro, mais ce sont des tueurs en série. Et je pèse chacun de mes mots.
Tandis que les états-majors élaborent des stratégies de guerre ou de répression, les journalistes ont pour tâche de travailler l’opinion. Mais pas seulement pour nous intéresser obligatoirement au vote d’un Sarko ou d’un Hollande, ce qui est déjà antidémocratique, non, pour nous faire accepter l’inacceptable.
Ils prennent de longs mois, voire de longues années, mais ils peaufinent leur truc : reportages forcés ou tronqués, point de vue savamment imposé, parti pris aux dehors objectifs. Mais ce sont eux qui servent de relais entre les armées en campagne et nous.
Le journaliste qui en use ainsi est un citoyen, journaliste professionnel, formé à une certaine déontologie. Son métier est de mentir, travestir, occulter, cacher, éluder, affirmer, piper les dés. C’est une machine déshumanisée de la propagande. C’est un homme ou une femme qui sort de l’humanité. Ils soutiendraient Nagasaki et Hiroshima si ces 2 bombardements avaient lieu aujourd’hui. Ils cacheraient sans remords ni conscience Auschwitz ou Treblinka s’ils portaient du vert de gris.
Et c’est exactement ce qu’ils ont fait. Souvenez-vous. CNN, les sables irakiens, le téléspectacle, la famille devant le petit écran, dans le salon. Ah quelle était belle la guerre ! Ah ces soirées à suspenses !... Saddam, il va résister ou se montrer piteux ? Calvi en bavait sur la 5. Il s’entourait d’experts. Ils savaient. Ils nous disaient tout. Les couveuses koweïtiennes du Golfe, les ADM de Bush, les élections pas truquées du tout, la version officielle et le militantisme inquisiteur, la vérité qu’ils savaient, eux, qui ne sont pas sionistes, charlatans, extrémistes, mais cultivés, éduqués, les pieds sur terre. Et comment qu’ils nous l’ont préparée, celle de Libye ! Du cousu main. Ah les experts, les orfèvres... Benghazi jonchée de 6 000 cadavres fauchés par Kadhafi, les révolutionnaires du CNT, peuchère, désarmés, en butte à la tyrannie, à la folie, au fou sanguinaire.
Des milliards d’habitants touchés, émus, bouleversés. Sympathisant avec ces héros arabes de la rue, humbles, modestes, amoureux de la démocratie, prêts à mourir pour leur liberté...
Comme elle était belle, Hillary ! Comme elle savait être digne, martiale, grande, humaine et généreuse ! Alors que l’enturbanné décalé et anachronique suscitait l’indignation, la révolte. Ah la Place verte à Doha, la liesse à Bagdad, toutes ces révolutions orange, tous ces petits poumons respirant le monde libre...
Des généraux ! Des faiseurs de vérité, des trafiquants d’opinion ! La liberté de la presse...
Figaro, tu t’en souviens ?