RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Qui détient la dette publique ?

La dette publique est détenue quasi exclusivement par les grands opérateurs financiers (banques commerciales, compagnies d’assurances, gestionnaires d’actifs financiers). Les banques détiennent des titres de la dette publique pour gérer leur besoin de liquidités, pour constituer leurs fonds propres, pour assurer à leurs clients des placements a priori sans risque. Les titres de la dette publique sont de plus utilisés par les banques comme dépôt de garantie - ils sont mis en pension - lors de leur refinancement auprès des banques centrales. Les compagnies d’assurances et les gestionnaires d’actifs détiennent aussi des encours importants de dette publique car ils constituent des supports d’investissement pour les contrats de long terme, l’assurance-vie par exemple.

La dette publique française est détenue à plus de 70 % par des investisseurs non résidents. Cette part n’était que de 59 % en 2007. Elle est nettement supérieure à la moyenne de la zone euro (53 %). Au vu du poids de l’assurance-vie en France, ce sont les compagnies d’assurance qui sont le premier détenteur domestique de la dette publique (20 %). La dette publique française est donc essentiellement placée sur les marchés financiers internationaux et la zone euro apparaît comme la région la plus ouverte aux investisseurs étrangers pour l’acquisition des titres de la dette publique3.

Ce n’est pas le cas du Japon et des États-Unis. La dette publique japonaise, bien que très importante (plus de 200 % du PIB), est essentiellement détenue par des résidents (92 %) et par des institutions financières publiques. Elle est donc hors du marché financier mondial et n’est pas soumise aux attaques spéculatives. C’est aussi le cas de la dette des États-Unis qui représente 100 % du PIB en 2011. Elle est détenue à 70 % par des investisseurs résidents et le secteur financier privé n’en possède qu’une petite part, la plus grande partie étant dans les mains d’institutions publiques. Ainsi, en 2009, les émissions de la dette fédérale américaine ont été souscrites seulement à la hauteur de 6 % par les banques commerciales. De plus, au vu du rôle du dollar, ce sont les banques centrales, en particulier la Banque centrale chinoise qui en sont les principaux acheteurs au niveau international : 42 % des avoirs de la Banque centrale chinoise sont constitués de titres de la dette américaine.

Les banques de la zone euro possèdent des encours très importants des dettes publiques des États membres de l’Union européenne. Selon une étude de Natixis4, les banques françaises possèdent ainsi plus de 45 milliards de titres de la dette allemande, 53 milliards de celle de l’Italie, 10 milliards de titres grecs et plus de 118 milliards de titres de la dette française. Les banques allemandes possèdent plus de 36 milliards de la dette de l’Italie, plus de 13 milliards de la dette de la France, plus de 10 milliards de la dette grecque, près de 19 milliards de la dette de l’Espagne et 315 milliards de titres de la dette allemande. Cette imbrication importante des banques et des États membres est porteuse d’un risque systémique en cas de défaut de paiement d’un pays important de la zone euro. Plus de 80 % de la dette des pays en difficulté comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Irlande et l’Italie sont détenus par des banques européennes.

Manifeste pour sortir du piège de la dette

URL de cet article 15465
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

"Pour sauver la planète, sortez du capitalisme" de Hervé Kempf
René HAMM
Le titre claque comme un slogan que l’on clamerait volontiers avec allégresse. Quel immense dommage que si peu de Vert(-e)s adhèrent à ce credo radical, préférant, à l’image de Dominique Voynet Daniel Cohn-Bendit ou Alain Lipietz, quelques commodes replâtrages ! Les déprédations gravissimes de l’environnement découlent d’un mode de production uniquement mû par « la maximisation du profit ». La crise économique actuelle, corollaire des turbulences qui ont frappé la bulle des hedge funds et des subprimes, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.