Réseau - résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires.
Le 3 MAI 18h30 au CICP
(21 ter, rue Voltaire Paris 11 métro : Rue des Boulets ou Nation)
# Avec comme sujet le délit d’outrage et rébellion
# Ainsi que la préparation au débat portant sur le même thème
organisé dans le cadre de la journée contre l’enfermement du FRAP (23 mai)
Festival des Résistances et des Alternatives de Paris
Le Réseau « Résistons Ensemble contre les violences policières »
s’est récemment engagé dans un « campagne » sur le délit d’Outrage
et Rébellion. Plusieurs questions se sont posés aux participants de ce
réseau. A quoi sert ce délit ? Comment les flics s’en servent ? Et comment
réagir , comment se défendre une fois traîné en procès pour ce délits ?.
Aux premières questions la réponse semblait faire consensus : cette
incrimination est l’idéal pour contraindre les gens à subir les
interventions policières, les contrôles d’identité, les palpations de
sécurités. sans broncher. Elle est aussi très utile pour couvrir,
justifier des violences policières. Un simple regard peut caractériser
l’outrage. L’utilisation de l’outrage et rébellion est actuellement un
des moyen principaux pour maintenir le contrôle social dans les quartiers
et cités, dans la vie quotidienne et lors des résistances sociales
(manifs, squatts, occupations...)
Quand à la dernière de ces questions , comment réagir en cas de
violences policières et/ou d’inculpations pour outrage et rébellion, la
réponse n’était pas unanime. Et ce questionnement est au centre du
réseau « Résistons Ensemble » qui n’ étant pas une énième organisation,
réunit des personnes ayant un vécu et un vision des choses différents.
Souvent les discussions lors des réunions permettent de raconter des
Expériences personnelles. Par exemple, lors d’une AG hexagonale , une
personne expliquait qu’elle avait voulu intervenir lors d’un contrôle
policier violent ( des jeunes se prenaient des claques). Les flics lui ont
rétorqué qu’il lui fallait respecter « le périmètre de sécurité » à défaut
elle se rendrait coupable de faire « immixtion lors d’un contrôle de police »
et que de toute façon elle n’avait pas le droit de regarder ! Ces remarques
avaient un fondement juridique ? Lors de la réunion, tout le monde a pu en
arriver à la même conclusion, les arguments des flics : c’est du pipo !
Quelqu’un s’exclama les flics font ce qu’ils veulent en disant que ca
n’avait rien avoir avec le droit.
De là , est parti un débat intéressant sur le droit, la justice.
Deux visions sont apparues. Pour certains, la justice nous donne les
moyens de se défendre. Ils avançaient le fait que des armes légales
existent et espèrent avec des défenses juridiques faire évoluer la
jurisprudence et le droit. Pour d’autres, le droit a pour rôle de
maintenir l’ordre social et est donc le langage de l’ennemi. Cette pensée
implique-t-elle le fait de ne pas se défendre juridiquement ? Non, se
défendre sur le plan juridique n’est alors qu’un moyen de lutter et pour
éviter que des gens soient condamnés. Ils expliquent alors que l’on peut
tout à fait penser que le droit est le langage de l’ennemi et utiliser ce
dernier parce que de toute façon on est placé dans le domaine du droit.
Ressentant le besoin de discuter de ce qu’est pour nous la justice, et
le droit et comment à nos yeux le système répressif fonctionne, nous
vous invitons à discuter et échanger nos points de vues sur ces
questions. Tous le monde peut avoir son avis sur la question.
Cette réunion sera aussi l’occasion pour le « réseau » de préparer une
réunion sur le délit d’ Outrage et rébellion qui aura lieu dans le carde
du Festival des Résistances et Alternatives à Paris. Et également définir
les grandes lignes d’un texte d’appel pour la campagne Outrage et
Rébellion.
Information transmise par Janos.