Photo : Mahmud Hams - (AFP) - Des photographes étrangers se mettre à couvert des [tirs de] gaz lacrymogène lors d’affrontements avec la police anti-émeute le long d’une route menant au Ministère de l’Intérieur, près de la place Tahrir, au Caire le 23 Novembre 2011.
Le Caire - Il se sent comme le 25 Janvier [de cette année], même plus encore. Le gaz lacrymogène est partout. Les journalistes transportent des camarades blessés par des balles en caoutchouc sur leurs épaules. La police utilise la force pour écraser les révolutionnaires et terrifie les journalistes en restaurant le prestige de l’autoritarisme.
La liberté de la presse et la sécurité des journalistes est à la portée du ministère de l’Intérieur et des tireurs d’élite de l’armée. Dans un communiqué lundi, le Syndicat des journalistes a exigé la démission immédiate du gouvernement d’Essam Sharaf, ainsi que l’acceptation par le Conseil militaire de sa démission.
Karem Mahmoud, le Secrétaire général du Syndicat, a appelé le Conseil suprême des Forces armées (CSFA) à tenir le Ministre de l’Intérieur et son Ministère pour responsables devant la Justice pour leurs infractions à l’encontre des révolutionnaires. Le Syndicat des journalistes a critiqué le CSFA pour avoir collaboré avec les forces de sécurité dans le but de disperser les manifestants de Tahrir dans ce qui peut seulement être décrit comme un crime odieux.
Il y a quelques jours de cela, le Syndicat des journalistes a refusé la comparution de tout journaliste devant la Justice militaire. Le Secrétaire syndical a appelé le CSFA à céder le pouvoir en se basant sur un calendrier strict. En attendant un effort a été entrepris pour protéger les journalistes, alors qu’ils couvriront les premières élections législatives du pays depuis le renversement de Moubarak.
Le Syndicat a ajouté qu’il a documenté 25 chefs d’accusation d’abus contre des journalistes au cours des récents affrontements qui ont éclaté samedi dernier, après la journée de vendredi de « salut national ». Le Syndicat a annoncé la formation d’un Conseil d’urgence, incluant le leadership et des membres du Syndicat, aussi bien que des journalistes éminents, afin de répondre aux plaintes des journalistes au cours des élections du 28 novembre.
Radwan Adam - (Al-Akhbar).
Le 23 novembre 2011.
Source : Egypt’s Journalist Back in the Line of Fire
traduction par un lecteur assidu du Grand Soir