(Source : Radio-Canada) La famille de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tué la semaine dernière dans ses derniers retranchements, envisage de porter plainte contre l’OTAN pour crime de guerre.
La famille de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tué la semaine dernière dans ses derniers retranchements, envisage de porter plainte contre l’OTAN pour crime de guerre.
Selon l’avocat français de la famille Kadhafi, Me Marcel Ceccaldi, la cause de ce décès a été « le fait que les hélicoptères de l’OTAN aient tiré sur le convoi de Mouammar Kadhafi, qui a ensuite été achevé ».
En fuite depuis la chute de Tripoli fin août, Mouammar Kadhafi a été capturé vivant le 20 octobre près de la ville de Syrte, et tué par balle peu après, dans des circonstances encore floues.
La version officielle donnée par le CNT veut qu’il ait été atteint lors d’un échange de coups de feu entre ses partisans et ses opposants. D’autres soupçonnent plutôt qu’il a été exécuté.
« L’homicide volontaire est défini comme un crime de guerre par l’article 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale », a soutenu Me Ceccaldi à l’Agence France-Presse.
« L’homicide de Kadhafi montre que les États membres [de l’OTAN] n’avaient pas pour but de protéger la population, mais de renverser le régime », a-t-il ajouté.
La plainte devrait viser « les organes exécutifs de l’OTAN qui ont arrêté les conditions d’intervention en Libye », et remonter la chaîne de responsabilités jusqu’aux chefs d’État des pays de la coalition, a-t-il précisé.
Me Ceccaldi n’a pas dit quand la plainte serait déposée.
Mouammar Kadhafi a été enterré en Libye dans la nuit de lundi à mardi dans un lieu tenu secret, alors que la polémique sur les circonstances de sa mort reste vive.
Le Conseil national de transition (CNT) a déjà annoncé la formation d’une commission d’enquête.
Le CNT espère que l’OTAN restera jusqu’à la fin de l’année
Par ailleurs, le CNT espère que l’OTAN restera en Libye jusqu’à la fin de l’année afin d’empêcher les derniers partisans de Mouammar Kadhafi de fuir le pays, a affirmé mercredi son président Moustapha Abdeljalil.
L’OTAN a reporté à vendredi le Conseil des ambassadeurs lors duquel la décision officielle sur la fin de la mission en Libye sera prise. Une décision préliminaire annoncée la semaine dernière prévoit la fin des opérations le 31 octobre.
Des responsables de l’alliance ont rappelé que son mandat consiste à protéger des civils et non à prendre des individus pour cibles.