"Lysistrata", pour ceux qui ne l’auraient jamais rencontrée, est une pièce de théatre de la Grèce Antique, écrite par le célèbre dramaturge Aristophane.
Avec humour et jeux de mots, Aristophane a inventé une femme, des femmes, qui jusqu’à présent sont demeurées du domaine de la fiction. En effet, pour faire cesser une guerre, les femmes, conduites par l’une d’entre elles, Lysistrata, refusèrent toute relation sexuelle avec les hommes juqu’à ce que ceux-ci cessent de se pourfendre.
Lysistrata disait : "le salut de la Grèce entière est entre les mains des femmes."
"De telle façon que nul des hommes d’aujourd’hui ne portera la lance contre les autres..."
Lampito : "N’y compte pas, tant que leurs trirèmes seront leur passion, et qu’on gardera des sommes immenses dans le temple de Minerve"
Etc.
La traduction est ici
2000 ans plus tard, Lysistrata, d’une part n’est plus un personnage de pure fiction, d’autre part elle est devenue Colombienne...
La grève du sexe est levée en Colombie
12 Octobre 2011 - Les femmes de la municipalité de Barbacoas, dans le département colombien de Nariño, qui, depuis le mois de juin, s’abstenaient d’avoir des relations sexuelles avec leur mari, ont levé aujourd’hui la "grève du sexe" déclenchée devant l’inertie du gouvernement à réparer la route qui faisait communiquer le village avec le pays.
Après 110 jours de protestations d’un mouvement appelé "jambes croisées", commenceront des travaux d’à peu près 20 000 000 de dollars, au km 18 d’une route qui en compte 57.
En présence du ministre des transports, Germán Cardona, du gouverneur de Nariño, Antonio Navarro Wolff, du maire de Barbacoas, José Preciado, d’ingénieurs du gouvernement et de représentants de l’Institut National des Voies (Invàas), les 280 femmes ont enlevé leurs chaînes et les ont enterrées pour mettre fin à leur grève.
(...) "Nous sommes ainsi attentifs à la clameur de la communauté et renouvellons l’engagement fait par le président Juan Manuel Santos il y a quelques jours", a dit Rosado.
La juge qui conduisait la protestion, Barybell Silva, a dit que plusieurs malades qui avaient besoin de soins médicaux étaient morts sur la route.
"En 2008, j’ai été émue par une femme de 23 ans, enceinte, qui est morte avec son bébé au milieu de la boue parce qu’elle ne pouvait arriver à Pasto", se souvient Silva. (...)
