Ce que nous ne défendrons pas, on nous le prendra !
Le gouvernement projette d’ouvrir le capital d’EDF. EDF appartient à la
collectivité, c’est à chaque usager-citoyen de décider de son avenir.
Devant le silence médiatique, il est de notre responsabilité en tant
qu’agents EDF de vous informer : vendre EDF c’est aussi s’engager sur
les trois questions qui suivent.
– 1. Voulez-vous payer votre électricité plus cher ?
. Privatiser EDF, c’est voir votre facture augmenter. La plupart des
expériences de libéralisation le prouvent
. Privatiser EDF, c’est voir vos impôts augmenter. Le contribuable
financera les activités de long terme (renouvellement des centrales,
...) non rentables pour les actionnaires.
Votre facture augmentera. Une étude récente effectuée par l’Observatoire
International des coûts Energétique ; montre que globalement la
libéralisation du secteur électrique est suivie par une augmentation des
prix pour l’ensemble des consommateurs.
Sur les 14 pays étudiés, 10
connaissent des hausses de prix (hors taxes) sur l’année 2002 allant de
0,9 % pour le Canada à 33 % pour la Finlande. Chez nos voisins allemands
les prix ont augmenté de 16,5% en l an. En France, alors qu’ils
baissaient depuis près de 20 ans, les tarifs ont été augmentés de 1% en
novembre 2001 puis de 3% récemment en juillet 2003 pour préparer la
privatisation.
Ces fortes augmentations de prix s’expliquent mécaniquement par le fait
que l’électricité n’est pas une marchandise classique : c’est un bien
vital, non stockable si bien que le consommateur est prêt à payer très
cher pour être livré immédiatement et n’a donc aucun pouvoir de
négociation. La production et le transport de l’électricité exigent des
infrastructures lourdes, et l’expérience montre que seuls quelques
producteurs en place s’entendent pour maintenir des prix à un niveau
suffisamment élevé et empêcher l’entrée de nouveaux acteurs sur le
marché. Les situations de concurrence réelle sont impossibles.
Vos impôts augmenteront. Si EDF est privatisée, elle déchargera sur
l’Etat les responsabilités de long terme non rentables qu’elle assumait
autrefois par ses bénéfices car aucun actionnaire n’acceptera de
financer le coût de démantèlement des centrales, le retraitement des
déchets ou le renouvellement des centrales. Le contribuable devra alors
assumer ces frais qui étaient compris autrefois dans sa facture
d’électricité.
– 2. Voulez-vous vendre les centrales nucléaires ? A qui ?
. Privatiser EDF, c’est mettre en danger la sûreté nucléaire et
l’environnement. Une entreprise privée privilégie toujours la
rentabilité et investit moins dans la sécurité.
. Privatiser EDF, c’est mettre en péril notre indépendance
énergétique. Comment préserver l’indépendance énergétique de la France
quand on sait que de nombreux fonds de pensions américains sont déjà
prêts à nvestir dans le domaine de l’énergie ?
L’entretien des centrales nucléaires nécessite des investissements
lourds et non rentables qu’une entreprise privée, sous la pression de
son actionnariat, n’est pas motivée à réaliser. La multiplication des
accidents après la privatisation du rail britannique nous alerte sur les
dangers de la privatisation d’EDF en matière de sûreté nucléaire. C’est
notre sécurité qui est en jeu.
Tandis que les ressources énergétiques de la planète s’épuisent, que des
choix citoyens doivent être faits autour des énergies futures, vendre
EDF, c’est abandonner aux actionnaires nos responsabilités en matière
d’environnement.
Vendre les centrales nucléaires à des capitaux étrangers, c’est signer
la fin de notre indépendance énergétique !
– 3. Etes-vous prets pour des coupures d’électricité ?
. En Italie : 6 millions de clients coupés en juin.
. En Californie : les consommateurs ont dû investir dans les groupes
électrogènes... et l’état renationalise le secteur électrique
Un grand nombre de pays, où le secteur électrique a été libéralisé, ont
connu peu de temps après des coupures d’électricité nombreuses et
violentes, comme le Canada, l’Espagne ou encore l’Italie où 6 millions
de clients ont subi des coupures en juin dernier. En Californie, les
producteurs ont volontairement arrêté d’investir dans de nouveaux moyens
de production pour faire monter les prix. De fait en un an, de juin 1999
à juin 2000, les prix ont été multipliés par quatre, puis les coupures
d’électricité sont devenues fréquentes : les consommateurs ont dû
investir dans des groupes électrogènes. Aujourd’hui, la consommation
d’électricité en Californie fait encore l’objet de rationnements tandis
que l’Etat a du s’endetter de 9 milliards de dollars, pour se substituer
aux opérateurs.
EDF entreprise publique fonctionne bien et dégage des bénéfices pour la
collectivité, contrairement à ce que
laisse entendre le matraquage médiatique actuellement à l’ouvre.
Les tarifs offerts par EDF sont parmi les plus bas d’Europe sans
subvention de l’Etat, tandis que la qualité de service est l’une des
meilleures.
La privatisation d’EDF est à l’ordre du jour en France alors qu’en
Californie on renationalise le secteur électrique, que partout aux
États-Unis les processus de libéralisation sont gelés et que le
Royaume-Uni réinjecte de l’argent public dans British Energy en faillite
6 ans après sa privatisation.
En fait, la privatisation d’EDF relève plus d’une décision dogmatique
que rationnelle car cette privatisation risque de coûter très cher en
termes financiers, politiques, écologiques et sociaux à la collectivité.
Pour empêcher ce désastre, pour sauver le service public, l’union des
agents et des usagers d’EDF-GDF est nécessaire.
– Soutenez les comités d’action et d’information contre l’ouverture du
capital d’EDF-GDF
– Pour plus d’informations sur les risques de la privatisation visitez le
site des Comités d’action et d’information contre l’ouverture du capital
d’EDF-GDF : http://edfgdfpubliques.free.fr
Contact : secretaire@energiepublique.org.ns
– Notre Statut : Le dernier rempart contre la privatisation
– Nous disons non à la privatisation d’EDFGDF.
– Nous disons non à l’ouverture du capital d’EDFGDF.
– Nous disons non à la langue de bois de nos dirigeants et syndicats.
– Nous disons non à la casse du Service Public et à la remise en cause du statut du personnel des Industries Electrique et Gazière.
– Nous disons non, l’énergie n’est pas une marchandise et doit rester accessible à tous les citoyens.
Ce que nous ne défendrons pas, on nous le prendra !
Ce que nous ne réclamerons pas, on nous ne le donnera pas !
– Tous les politiques sont pour une exception Française Culturelle...
Nous sommes pour une exception Française Sociale...
http://faitpasser.fr.st Défense du service public de l’énergie.
Privatisation d’ EDF : Les investisseurs achèteront-ils ? - The Economist.