Il est peut-être plus difficile de parler à un Français de sa bourse que de ses bourses...
Seuls les Américains annoncent leur fortune, paraît-il, en même temps que leur nom, quand ils se présentent. (Pour aborder le sujet "des bourses", ça serait l’inverse ?) En France, au contraire, on cache le nom de ’sa’ banque et, même si c’est peu, de ce qu’elle est censée "garder". Etre très pauvre est toujours bien porté, comme un gage de vertu, aussi bien à droite (modèle catholique du Christ ou du Frère ) qu’à gauche (on est facilement traité de "Bourge"). Comme la pauvreté, par définition, ne nourrit pas, les moins pauvres font tout simplement semblant de l’être - quand ils ne sont pas en situation de séduction amoureuse. Et le clament haut et fort.
Ceux qui n’ont vraiment rien à mettre à la banque, mais implorent celle-ci de leur prêter de quoi subsister, et ils sont de plus en plus nombreux grâce aux... banquiers, ne peuvent, évidemment, répondre à cette invitation à changer de banque.
Quoique. Même ceux qui n’ont pas d’argent sur leur compte ou sont ligotés à ’leur’ banque par des emprunts, peuvent participer à l’inconfort des banquiers en :
– Retirant de largent liquide plutôt que de payer avec ’sa’ carte bancaire (CB). Double avantage : ne pas dépenser plus qu’on ne le peut et éviter le flicage.
– Mettant à la poubelle les questionnaires indiscrets plutôt que d’y répondre comme un élève bien sage, appliqué, et qui ne critique jamais le maître puisque celui-ci est censé n’émettre que des demandes légales.
– Acceptant d’être sollicité uniquement par courrier postal. Donc, en ne communiquant qu’un adresse postale.
Beaucoup savent déjà cela, et le pratiquent. Mais plus nous serons nombreux...