Dans les campagnes mexicaines, la pauvreté se transmet le plus souvent par héritage. De génération en génération, les jeunes reproduisent les gestes des anciens dans un même combat pour survivre.
Pour un documentaire, une durée de 78 minutes, c’est long. Et une durée de 78 minutes sans aucun commentaire, c’est très long. Alors la question est celle-ci : pourquoi ne voit-on pas le temps passer lorsqu’on assiste à une projection de Los Herederos - Les Enfants héritiers ?
Non, vous ne pleurerez pas. Non, vous ne rirez pas. Vous prendrez juste une bouffée d’humanité qui vous enivrera.
Manifestement, Eugenio Polgovsky sait se tenir et tenir une caméra. Il ne fait pas semblant d’effacer la présence de l’appareil, de "faire jouer" les personnages. Les enfants savent qu’ils sont filmés et nous savons qu’ils savent. Et nous savons aussi qu’ils finissent parfois par l’oublier. La caméra est là , et bien là . Dès lors on comprend l’inutilité de commentaires car c’est elle - la caméra - qui nous prend par la main et nous entraîne - c’est elle qui nous chuchote "venez, j’ai quelque chose à vous montrer". C’est elle qui nous présente à ses amis et nous fait "visiter" leurs vies.
Les 78 minutes du film se vivent comme des vacances au soleil. Au début, c’est nouveau et exotique ; puis on s’habitue aux lieux et aux gens ; puis arrive la fin et on se dit : déjà ?
Site du film : http://www.losherederos-lefilm.com/
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