Drames de la spéculation. Un rapport de la Cour des comptes a récemment révélé que des villes comme Saint-Tropez ont des emprunts dont l’intérêt annuel est indexé sur le franc suisse. A moins d’une forte baisse du franc, le taux d’intérêt que vont payer les contribuables tropéziens atteindra près de 30%.
Les municipalités françaises ont un total de 10 milliards d’euros d’emprunts à hauts risques dans leurs livres de comptes.
La hausse continue du franc suisse, à peine ralentie par les interventions frénétiques de la Banque nationale helvétique, produit des effets bien au-delà des frontières de la Confédération.
Un rapport de la Cour des comptes a récemment révélé que des villes comme Saint-Tropez ont des emprunts dont l’intérêt annuel est indexé sur le franc suisse. A ce jour, le taux est de 3,94%. Toutefois, si rien ne change, en mai 2012 le taux cesse d’être fixe et suit les fluctuations de la monnaie suisse.
Comme le remarque avec ironie le Wall Street Journal, à moins d’une forte baisse du franc, le taux d’intérêt que vont payer les contribuables tropéziens atteindra près de 30% et mettra à mal les finances de la ville.
Saint-Tropez n’est pas la seule ville à avoir cédé aux sirènes des banques. Les trois quarts de la dette de Saint-Étienne sont composés d’emprunts exotiques, parfois indexés sur des variables aussi farfelues que le taux de change entre la livre sterling et le franc suisse.
Selon la Cour des comptes, les municipalités françaises ont un total de 10 milliards d’euros d’emprunts à hauts risques dans leurs livres de comptes et vont devoir payer le prix fort pour leur naïveté.
http://www.news-26.com/econmie/953-le-franc-suisse-fort-menace-les-municipalites-francaises.html