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CUBA - Le tourisme religieux : de nouvelles modalités ?

Entrevue avec MsC. Clemente Hugo Ramirez Frias, professeur à l’Ecole des Hautes Etudes d’Hôtellerie et de Tourisme, sise à l’hôtel Séville à La Havane.

21 Juillet 2011

Rosa Marà­a de Lahaye Guerra. : Vous dites que vous avez fait des recherches depuis un bon nombre d’années sur le tourisme religieux ? Pouvez-vous l’expliquer aux lecteurs de Cubadebate ?

Clemente Hugo Ramà­rez Frà­as : J’ai étudié la religion dans son rapport avec le tourisme pendant un peu plus de dix ans, mais je ne crois pas que ce soit un bon chiffre. Je m’explique : mes recherches et mon travail universitaire, jusqu’en 1999, n’ont porté que sur le thème de la religion et d’autres qui lui sont liés et depuis cette année j’ai commencé à me tourner délibérément vers l’observation des relations entre le tourisme et la religion à Cuba, et je me suis rendu compte de la complexité du sujet et de l’ampleur du champ qu’il recouvre. Je crois que le plus important pour les lecteurs est de comprendre que la relation entre ces deux phénomènes sociaux comporte de nombreuses intersections, qu’ont une incidence les facteurs sociaux, éthiques, politiques, culturels…

Si on analyse les deux concepts séparément - le tourisme et la religion - chacun d’eux a déclenché de grands débats et jusqu’à de fortes confrontations académiques. Dans le cas du tourisme certains mettent habituellement l’accent sur le phénomène économique (l’industrie sans cheminées) ou bien limité au loisir et à la réjouissance banale, sans tenir compte du fait que le tourisme, de plus, est un phénomène culturel, entraînant des relations sociales complexes.

L’analyse de ces liens dans le contexte cubain m’a donné plus de travail du fait de ne pas trouver de recherches antérieures effectuées par des Cubains sur l’aspect social du tourisme, et sa relation avec la religion. Le sujet a été effleuré sous forme indirecte ou bien brièvement. Il existe des articles de chercheurs étrangers qui l’abordent, souvent de façon décontextualisée, d’autres plus ou moins objectifs, principalement en ce qui concerne les religions d’origine africaine ; il me vient à l’esprit les travaux de la chercheuse Kali Argyriadia.

R.M.L.G : Vous voulez dire que les cérémonies religieuses ont eu lieu en fonction du tourisme ? Ou bien plutôt vous entendez par tourisme religieux, ce tourisme qui promeut la religion sans lui nuire ?

C.H.R.F : Ce qui est appelé tourisme religieux n’est qu’une partie de cette relation. Je fais référence au fait que l’objet de ma recherche est plus vaste : ce sont les processus qui interviennent dans la relation entre le tourisme et les religions à Cuba, les influences réciproques qu’ont eu les uns sur les autres les groupes et les personnes, les habitants et les touristes, et les facteurs qui ont une incidences sur cela.

Le tourisme religieux est considéré comme l’une des formes les plus anciennes du tourisme. Pour beaucoup, celui-ci est associé au phénomène du pèlerinage et certains le voient comme synonyme. D’autres admettent dans le tourisme religieux une grande variété de motivations qui peuvent être ou non directement religieuses, depuis le fait d’apprécier l’art religieux jusqu’au voyage réalisé dans un but purement religieux, dirons-nous, qui est de participer à une cérémonie religieuse pour s’initier à cette religion.

Il y en a aussi qui refusent autant le terme de tourisme religieux que celui de tourisme spirituel. C’est une allusion à la forte présence des marchés qui existe dans l’activité touristique en opposition avec l’essence spirituelle de la religion.

Dans le monde actuel, beaucoup d’espaces sacrés ont été envahis par le marché et cela entre en contradiction avec l’essence spirituelle de la religion.. On connaît l’exemple de différents pays où avec l’arrivée du tourisme se sont érodées les coutumes et traditions religieuses et la commercialisation des rituels a été dénoncée. Vous pouvez observer que de grands centres religieux visités par les foules sont devenus des entreprises d’achat et vente. J’ai vu sur un site Web de tourisme religieux que le marché atteint les 18 000 000 000 de dollars et que un quart des touristes dans le monde témoigne de l’intérêt pour les affaires religieuses dans ses voyages.

En réalité, ce n’est pas seulement le tourisme dans la société capitaliste qui est dominé par la marchandisation. Le développement global du capitalisme a transformé tout en marchandise. Les conflits dans les relations entre religion et tourisme font partie d’un processus inscrit dans l’histoire.

Ou soit, si nous parlons du tourisme dans de pareilles conditions, il faudrait parler aussi de comment la religion a adopté des formes différentes dans ce contexte. On parle de religion à la carte, au milieu d’un renouveau religieux qui nous apparaît comme une grande fête avec des options concrètes que chacun peut choisir. Il y a aussi ce qu’on appelle la « Théologie de la Prospérité » d’un évangile qui sacralise la richesse matérielle et l’idée de la préférence de Dieu pour les riches.

Par bonheur, ressurgissent ou se maintiennent des secteurs religieux qui ont pour projet de maintenir les valeurs spirituelles des religions authentiques, dont certaines sont en lien avec des mouvements sociaux. En Amérique Latine on peut les trouver associés à la renaissance de religions précolombiennes ou d’origine africaine.

Il est indiscutable que l’activité touristique apporte de nombreux bénéfices au développement d’un pays, mais sa présence a toujours des conséquences socio-culturelles, dans le style de vie des habitants des zones touristiques, jusqu’à des changements dans son système de valeurs.

La société cubaine n’est pas exempte d’influences internationales et de contradictions internes qui impliquent des conséquences négatives dans la relation entre tourisme et religion, mais je considère que dans le contexte cubain quelques unes des contradictions de l’activité touristique se neutralisent qui sont apparemment indépassables dans d’autres scénarios.

Pour ce qui concerne les spécificités de la société cubaine, je ne pense pas qu’il convient de faire du tourisme religieux une promotion d’Etat en raison de la controverse suscitée par ce terme, par-dessus tout si l’on entend par tourisme religieux la mise en valeur du fait religieux, de l’acte sacré : les études ont montré l’impact négatif que peuvent prendre des activités religieuses ou des rites accomplis en fonction du tourisme. Je pense que s’il existe un tourisme religieux à Cuba, il doit rester une intention marginale de promotion commerciale du tourisme.

Si on considère comme touristes tous ceux qui voyagent pour différents motifs - entre autres religieux - dans un lieu éloigné de leur résidence habituelle, il est indubitable qu’un étranger ou un groupe d’étrangers qui se rend à Cuba pour participer à un rite religieux peut être considéré comme faisant partie du tourisme religieux, même si, ayant a eu à utiliser les services du tourisme, hôtel et moyen de transport, leur voyage n’a pas été motivé par une promotion touristique mais est la résultante de démarches personnelles. Il existe aussi le tourisme produit par des échanges entre les églises cubaines et leurs homologues à l’étranger. Ces échanges produisent un flux importants de voyages de groupes religieux qui entrent dans le pays avec un visa religieux, réalisent ensemble des activités d’ordre religieux et certains de ces groupes ont aussi un caractère solidaire.

Il faudrait prendre la mesure des aspects positifs que peut avoir cette relation. D’un point de vue culturel et touristique beaucoup de contextes religieux ont une grande valeur, l’extériorisation des religions constituent des manifestations culturelles d’une grande attractivité touristique, qui ne traduisent pas seulement un esthétisme de l’expression religieuse, mais aussi transmettent des valeurs éthiques et culturelles en général.

Je dis à mes élèves une phrase que je peux répéter quasi textuellement : « Le tourisme, en plus d’être un élément commercial, est aussi une activité d’enrichissement culturel, spirituel, source de connaissance et de compréhension mutuelle entre les peuples. »

C’est pour ces raisons que j’ai proposé le terme de « tourisme de culture sur la religion » pour faire référence à ces possibilités : un type de tourisme culturel fondé sur les richesses de la culture religieuse de notre peuple, surtout celle des religions populaires, comme celles qui sont d’origine africaine. Sa coloration, les valeurs de son patrimoine comme ses manifestations artistiques, ses danses, ses costumes, ses chants. Selon les données du Dr. Jesús Guanche il y a plus de 90 groupes de musique et de danse ayant une référence religieuse qui sont enregistrés par le Conseil National des Maisons de Culture (Consejo Nacional de Casas de Cultura :CNCC). Par ailleurs, il y a le savoir ancestral de ces religions populaires qui peut enrichir la connaissance de nos visiteurs.

Le tourisme aide à prendre conscience de nos propres valeurs, souvent voir « l’autre » nous aide à nous voir nous-mêmes.

R.M.L.G. : Quel est le lien de tout cela avec le CNCC (Conseil National des Maisons de Culture) ?

C.H.R.F. : J’accorde une grande importance aux maisons de culture et aux autres institutions culturelles comme les musées municipaux, parce-qu’ils peuvent servir d’intermédiaires entre les institutions touristiques et la communauté relieuse porteuse de ce patrimoine. Il s’agit de conduire le tourisme à ces manifestations - et non l’’inverse. Les maisons de culture et les musées, de par leurs liens avec des entités et des leaders religieux influents dans la communauté, promeuvent des projets communautaires en fonction de leurs valeurs, d’où l’importance qu’ils ont pour servir de ponts avec le tourisme et être au courant des impacts négatifs de cette relation. Les institutions communautaires ont une grande connaissance de ce patrimoine et sont en condition de le protéger.

R.M.L.G. : Et qu’en est-il des visas religieux ?

C.H.R.F. : L’administration Bush, surtout à partir de l’année 2004, n’ont laissé pratiquement qu’une seule brèche pour que les citoyens des USA voyagent à Cuba et ce fut par le moyen de la religion. On a donné l’autorisation à des groupes religieux d’aller à Cuba avec l’exigence de ne pouvoir avoir d’autre activité qui ne soit pas de cette nature. On sait parfaitement que ce moyen a été utilisé ou manipulé politiquement par le gouvernement des Etats-Unis contre Cuba, mais, le plus important est que beaucoup de ces groupes ont eu une attitude solidaire. Beaucoup d’Américains qui visitent Cuba par ce moyen se sont rendu compte que la réalité cubaine est très éloignée de la propagande de calomnies diffusées sur notre pays. Pour ces échanges, l’Etat Cubain a décidé, à travers la MINREX, que toute personne qui se rend à Cuba depuis les Etats-Unis avec une autorisation religieuse doit avoir un visa religieux, demandé par une institution religieuse cubaine.

R.M.L.G. : Vous avez parlé de boutiques qui commercialisent les produits religieux. Pouvez-vous donner des informations à ce sujet ?

C.H.R.F. : Je ne connais qu’une boutique d’état qui s’appelle elle-même « Orishas ». Quelqu’un m’a dit qu’il y en avait d’autres, mais je ne les ai pas vues. Celle dont je parle vend des habits blancs, des récipients, des parapluies, des tapis, des images, etc. A mon avis, si on ne donne pas un caractère sacré à ces objets, il n’y a pas contradiction avec le caractère laïque de l’Etat qui ne doit commercialiser aucun objet ou symbole religieux. Ce n’est pas la même chose pour les boutiques privées qui se sont visiblement multipliées dans les derniers mois plus qu’à aucun autre moment.

Source : http://www.cubadebate.cu/temas/cultura-temas/2011/07/21/turismo-religioso-%C2%BFnueva-modalidad/

Quelques commentaires sur le site Cubadebate :

Carlos Valdés Sarmiento :

Question très intéressante et de grande ancienneté. Le passage où Jésus chasse les marchands du temple part des mêmes prémisses que l’article.
Il y a beaucoup de boutiques privées qui vendent des articles religieux, et il y a un grand mouvement de personnes qui sont attirées à Cuba par des initiés dans les religions d’origine africaine, afin d’être initiés à ces religions, à certainement très cher l’initiation.
En marge de tout cela et pour des raisons strictement humanitaires il me paraîtrait utile qu’en 2012 soit célébrés les 400 ans de l’Apparition de la Patrone de Cuba, la Virgen de la Caridad del Cobre, dans la baie de Nipe, que soient donnés le plus de facilités possibles pour que tous les Cubains dévôts qui vivent à l’étranger puissent se rendre dans l’île avec un minimum de démarches administratives, surtout les plus âgés et les handicapés. Mais je n’ai pas beaucoup d’espoir puisque le pèlerinage de son effigie a commencé depuis plusieurs mois avant la célébration et qu’il n’a eu aucune couverture informatique, alors que par toutes les provinces où il est passé il a été considéré comme une véritable fête populaire, massive et enthousiaste.

Francisco Rivero :

(…) Cette activité nécessite de façon permanente la présence de la science, de la conscience et de la persévérance éthique pour alléger le plus possible ces pratiques de « marchands » qui appauvrissent la connaissance des valeurs sociales et culturelles d’une nation.

Ismael :

(…) il y a un tourisme spécial, tout le monde sait qu’il vient ici des étrangers pour devenir « santos » dans des « casas particulares » et qu’ils payent très biens ces « santeros »

Quelqu’un qui ne sait pas :

(…)Tant qu’ils ne me confient pas à l’Inquisition, je n’ai rien contre le fait qu’une personne adhère à Ocha*, mais je suis contre les barbaries qui se font au nom de l’argent. De celles-ci, j’en ai trouvé des montagnes.

Lisandra :

Le tourisme religieux, comme le dit le spécialiste, est une pratique vieille comme le monde - et aussi à Cuba.
Il me semble très bon qu’il y aie des études à ce propos dans notre Cuba. C’est, dans le champ socio-culturel, quelque-chose de très intéressant et un terrain quasi-inexploré.
Je pense comme lui que la spiritualité et ses représentations ne doivent pas avoir de prix, et cela ne me paraît pas juste que se vendent des images religieuses d’aucune sorte, ou que se commercialisent nos symboles de la patrie ou l’image de nos héros. Je ne sais ce qu’aurait pensé le Che, mais à moi, ça ne me paraît pas correct. Nos saints, nos héros, notre drapeau, tout cela fait partie de notre spiritualité.

Hermione :

C’est une autre façon qu’ont trouvé les gens de soutirer de l’argent aux étrangers, il faut vivre de quelque-chose.

Donato Acosta :

A ceux qui disent qu’il n’y a pas de mercantilisme dans les autres religions, je suggèrerai qu’ils feraient mieux de la fermer parce-qu’il n’y a pas de religion historiquement plus mercantile que la catholique.

Victor Manuel :

Donato, je suis d’accord avec vous, le catholicisme comme vous le dites est la plus mercantile, et combien de gens cesseraient de croire s’ils connaissaient cette vérité ! Croire en Jesus, en l’Evangile et tout ça, est une chose, mais l’Eglise est une institution pourrie par l’argent pendant que le monde est soumis au chaos. Et maintenant, par-dessus le marché, ils se permettent de donner des leçons alors qu’ils vivent de ce conte dans le monde entier, et maintenant ils sont furieux parce-qu’il y a des gens pour appeler l’attention sur la religion afro-cubaine.

Ceci ne me soucie pas excessivement, je n’ai pas de croyances religieuses, mes dieux sont ma famille, mon peuple, mes amis, l’amour que j’éprouve pour eux, c’est, pour moi, Dieu. Et par-dessus tout pour transformer la société je préfère apprendre par l’exemple du Che que d’un type qui me dit que l’esprit saint c’est des colombes. J’éprouve avant tout la foi en la révolution, ça, c’est la vérité.

Randy Aguila Valdivieso :

Je ne sais pas pourquoi ici certains ont été scandalisés par la question si c’est si ancien de marcher à pied, dans toutes les religions.
Pendant des siècles la Cité du Vatican a vécu du recouvrement des gains générés par tous les commerces qui étaient là et qui triplaient leurs prix selon les époques et les motifs du pèlerinage. La ville de La Mecque, en Arabie Saoudite, est quelque-chose de semblable : on y trouve « La Kaaba », le sanctuaire le plus sacré de la religion musulmane et vers lequel tout pratiquant de cette croyance espère effectuer un pèlerinage ne serait-ce qu’une fois dans sa vie avant de mourir, pour lequel il essaye de rassembler l’argent nécessaire durant toute sa vie. Combien sont-ils ? Je ne sais pas, mais des millions de fidèles y sont chaque année.
Aller à la ville sacrée de Jérusalem en Israël « sur les pas » de Jésus coûte environ 70 dollars, aller visiter l’arbre sacré de Chango (ou le temple) au Nigeria environ 30 dollars. En Inde, au Népal, en Thaïlande et dans beaucoup d’autres pays asiatiques, sont exploités aussi les besoins spirituels, et c’est ainsi par tout le monde où il est voulu que la religion mette en mouvement les foules. C’est pour cela que nous ne sommes pas scandalisés si tant est que sur ces questions nous n’en sommes qu’aux balbutiements.

Fanny :

C’est clair que ce sujet est nouveau. La nouveauté est dans la manière et les mécanismes utilisés.
Je suis d’accord que depuis le commencement des religions, il y a eu des commerces cachés, parce-qu’il y a toujours des êtres sans scrupules.
Tout ce qui appelle à la réflexion est d’une importance absolue.

Yulieth :

Bonjour, c’est la première fois que je poste un commentaire sur cette page. Mes félicitations à la célèbre journaliste Rosa Maria pour ses excellents articles et entrevues à propos de ce sujet si intéressant qu’est la religion yoruba*. Je suis une de ses fidèles lectrices et l’exhorte à continuer ainsi. Salutations d’une fille de Oshun à tous les religieux de Cuba et du monde. Ache** à tous.

* Autre nom de la Santeria, religion cubaine issue de « l’importation » des esclaves africains

** « Force », dans la langue Yoruba

NB : La traduction a ceci de commun avec la maladie contagieuse :
 Elle est souffrance, et doute sur son issue.
 Elle est imperfection : elle ne correspond jamais exactement au « protocole » défini par le docteur.
 Elle attend un remède. Pour cette maladie-là , ce serait que la presse francophone soit libre.

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